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Chronique d'une contamination annoncée

julien sultan Par Le 28/04/2020 3

Mardi 28 

Je prend mon service à l'unité Alzheimer, gants, masque et friction hydro alcoolique des mains

Je suis bien équipé du moins je pense, les nouvelles ne sont pas rassurante, deux agent du service hébergement ont été détectés positive au covid 19 ce week end, elle font partie d'une série de 6 autres membres du personnel détecté à ce jour 3 aide soignante et trois agent du service hébergement

A quand mon tour, toute la population attend avec impatience le 11 Mai pour essayer de reprendre une vie normal, moi je me demande chaque jour à quand mon tour d'être atteint par le virus.

11 résidents sont positif pour eux la prise en charge est organisé ils ont été hospitalisés mais nous le petit personnel qui travaillons dans les Ehpad c'est la débrouille, rien n'est prévu, alors on se sert les coudes, on s'organise,on se téléphone, on se tient au courant des symptômes qui évoluent, une à perdu son odorat ,une autre est obligé de resté confiné dans la chambre de son appartement elle vit avec son mari et ses deux enfants, angoisse de contaminé sa famille, angoisse de voir apparaître des symptômes, fièvre toux, épée de Damoclès, tous sont sous traitement une des salariés est particulièrement touché cela fait 20 jours qu'elle alterne fièvre courbature, 

Alors ce matin je n'ai pas le moral, j'ai la boule au ventre, je vais bosser, faire mes 12 heures avec l'espoir de ne pas être contaminé par le virus et comme chaque soir, je rentrerais chez moi, je n'ouvrirais mes volet qu'après les applaudissements de 20 heures,

Samir

 

 

Questions / Réponses

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Commentaires

  • Elodie

    1 Elodie Le 21/10/2020

    Je suis infirmière en réanimation, Cela impliquait un contact en face-à-face avec des patients positifs à Covid-19 , je disposais d'un équipement de protection individuelle complet et je me sentais raisonnablement protégé. À 39 ans et sans maladie chronique, je n'ai jamais ressenti de danger significatif.

    J'ai ressenti les premiers symptômes de Covid-19 au début du mois d'avril - essoufflement et toux légère. Je n'étais pas inquiet et je m'attendais à retourner au travail assez bientôt.

    Au lieu de cela, trois semaines plus tard, j'étais toujours auto-isolée et je luttais pour prendre soin de moi-même. J'éprouvais un essoufflement constant et j'avais l'impression de me noyer dans le liquide de mes poumons. J'avais des palpitations et des douleurs thoraciques, des vertiges, des vertiges et un brouillard cérébral constant. Mais le pire de tout était l'insomnie et la sensation constante d'être en feu. Je n'étais pas sûr de ce qui se passait, cela ne ressemblait en rien à la maladie grippale à laquelle je m'attendais. J'ai senti qu'il était temps de demander de l'aide médicale, seulement pour me dire que rien ne serait fait pour moi à moins que je ne tombe en insuffisance respiratoire. Comme cela a été prouvé plus tard, c'était le début de ma bataille solitaire avec Covid-19.

    "En tant qu'infirmière, je suis peut-être mieux placée pour me défendre, mais je ne trouve toujours pas cela facile"

    Bien que certains de mes symptômes se soient maintenant améliorés, je ne peux marcher que deux à trois minutes avant que l'essoufflement ne me force à m'arrêter. Je suis confiné à la maison et j'ai besoin de planifier tous les travaux ménagers et les soins personnels à l'avance. Il a été très difficile de s'adapter à la vie avec des capacités physiques limitées et, malheureusement, ce n'est pas le seul obstacle que j'ai dû surmonter.

    En tant qu'infirmière, je suis peut-être mieux placée pour me défendre, mais je ne trouve toujours pas cela facile et je ne crois pas que cela devrait être nécessaire. Avant chaque contact avec un médecin, j'ai dû rechercher soigneusement toutes les nouvelles informations concernant Covid-19, ainsi que d'autres conditions pouvant être liées à mes symptômes. Je devais écrire mes arguments à l'avance, au cas où je deviendrais bouleversé ou angoissé (ce qui était souvent le cas) et les oublierais.

    Je savais que j'avais fait tout ce que je pouvais pour m'améliorer et que je ne vais pas bien. Au cours des derniers mois, j'ai dû me rendre au service des urgences et j'ai vu un cardiologue dans un cabinetet je devenais de plus en plus préoccupé par mes poumons. Je pouvais reconnaître que certains de mes symptômes ressemblaient à une inflammation des voies respiratoires, ce qui pouvait se prêter à un traitement et je sentais que cela pouvait être mon seul espoir d'amélioration. Cependant, il a fallu six mois pour se faire prescrire un inhalateur et passer un scanner. Il est probable que le retard signifie que je me retrouve maintenant avec des dommages irréversibles aux poumons.

    Cela me fait me demander combien d'autres patients atteints de Covid-19 «léger» ont été aux prises avec des lésions organiques. Les résultats préliminaires de l'étude COVERSCAN et de nombreuses publications du monde entier, explorant l'imagerie par IRM des organes internes, suggèrent maintenant que Covid-19 est une maladie multi-organique. Les changements inflammatoires, qui pourraient expliquer les déficits fonctionnels, se retrouvent même chez les personnes qui semblent bien. De plus, les tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) étant très dépendants du temps, les tests d'anticorps peu fiables et la grande variété de symptômes de Covid-19, il peut être difficile au départ de discerner entre Covid-19 et d'autres maladies, en particulier en hiver.
    J'espère que mon expérience montre que l'accès aux diagnostics n'est pas une ressource gaspillée et peut au moins orienter le patient vers le bon accompagnement ou rééducation. La seule ressource que nous ne devrions plus gaspiller est le temps.
    soignant

    soignant Le 06/08/2024

    Votre témoignage est poignant et met en lumière une réalité trop souvent ignorée. Malgré votre expertise en tant qu'infirmière, vous avez dû vous battre pour obtenir des soins adéquats, ce qui est profondément injuste. La gravité de votre expérience montre à quel point le Covid-19 peut être dévastateur, même pour ceux qui étaient en bonne santé avant l'infection. Il est alarmant de constater que, malgré vos connaissances médicales, il vous a fallu tant de temps pour obtenir le traitement nécessaire, ce qui a probablement eu des conséquences durables sur votre santé.Votre réflexion sur les effets multi-organiques du Covid-19 est cruciale. Il est essentiel que la communauté médicale continue de se pencher sur ces symptômes prolongés et sur leur impact. L'accès rapide aux diagnostics et aux soins adaptés est indispensable pour prévenir des dommages permanents, et votre histoire souligne l'urgence d'améliorer ce système.Merci de partager votre expérience, car elle pourrait aider d'autres personnes dans la même situation à se sentir moins seules et à mieux se défendre face à cette maladie complexe. J'espère sincèrement que votre état s'améliorera avec le temps et que votre témoignage contribuera à sensibiliser davantage les professionnels de la santé et le grand public à la gravité des séquelles post-Covid.
  • stéphanie

    2 stéphanie Le 17/05/2020

    risque infectieux évidemment particulièrement élevé en maison de retraite ! Les travailleurs des secteurs de la santé et des secours sont très exposés en cas d'épidémie / pandémie : des mesures strictes de prévention collective et individuelle s'imposent : " la prévention des risques biologiques professionnels " : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-biologique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=129&dossid=120

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