Par
julien sultan
Le 11/09/2018
la contention physique passive en maison de retraite est le fait d'attacher les personnes âgée sur leurs fauteuils roulants ou de relever les deux barrières de lit au moment du coucher , l'objectif est d'empêcher le résident de déambuler, de chuter ou tout simplement de glisser de son fauteuil ou du lit , or, la chute n'est pas une faute professionnelle, c'est la grabatisation qui en est une.
Cette forme de contention physique dites passive obéit surtout à un réflexe sécuritaire de la part du soignant, seul face à une responsabilité déléguée par les familles et la direction de l'établissement , ce dernier, qui ne dispose ni de formation ni d'information, choisit le réflexe sécuritaire.
Certes la taie de traversin ou le nœud du drap avec lesquels on attachaient le résident, ont été remplacés par des ceintures ou sangles homologuées par l'AFSSAPS devenue l'ANSM , il n'ont demeurent pas moins que cela se fait au détriment de l'article 3 de la charte des droits et libertés de la personne âgée.
Bien et heureusement que la mise en oeuvre de la contention physique se fait selon les recommandations de l'ANESM (prescription médical, information au famille etc....!)mais malheureusement elle n'est pas suivi d'effet , concertation pluri-professionnel, date de réévaluation, recherche d'alternative ,suivi psychologique , suivi kinésithérapeute , et surtout on ne donne aucune explication aux résident.
Voila le quotidien de plusieurs centaines de résident assignés à immobilisation, ceux qui peuvent parler manifeste leurs mécontentements et obtiennent leur libération, mais pour tous les autres ceux qui ne peuvent parler , ils dérivent entre sentiments de frustration et résignation et dans le pire des cas le syndrome de glissement
Auteur :Jomey stéphane
Responsable publication soignant en EHPAD.fr