Birmanie,De plus en plus de personnes âgées sont abandonnées sur le bord de la route, près d'une décharge ou d'un cimetière.
Ce sont les enfants qui s'occupent de leurs vieux parents. Mais la pauvreté, une inflation à deux chiffres et l'urbanisation rapide poussent de plus en plus de gens à abandonner leurs proches.
"Parfois, dans leurs poches, explique un employé d'un centre qui recuille ces personnes agées nous trouvons seulement un petit mot avec leur nom et leur âge. C'est tout
Dans ce pays pauvre d'Asie du Sud-Est à large majorité bouddhiste, la retraite n'existe pas et un cinquième des personnes âgées travaillent.
"Nous n'avons pas d'enfants, plus de famille. Nous n'avions plus de maison, nous sommes venus attendre la mort ici", raconte Hla Hla Shwe, 85 ans, qui a trouvé refuge dans un centre pour personnes âgés créé par des moines bouddhistes, dans la périphérie est de Rangoun.
"Ici on se sent moins seul et des gens préparent à manger pour nous grâce aux donations", ajoute-t-elle, sous le regard inquiet de son mari allongé sur la couche d'à côté.