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Une MAISON DE RETRAITE ILLÉGALE épinglée par la justice

 

 

La gérante d'une maison d'accueil pour personnes âgées implantée à Schoelcher comparaissait hier devant le tribunal correctionnel. Elle est poursuivie pour avoir ouvert un établissement médico-social sans aucune autorisation, mais aussi pour travail dissimulé.

C'est en l'an 2000 que cette affaire démarre lorsque Mireille S., titulaire d'un diplôme d'auxiliaire de vie, décide d'installer un établissement pour accueillir des personnes âgées dépendantes à Fond Batelière, à Schoelcher.

Elle sollicite alors un agrément auprès des services sociaux qui délivrent un avis défavorable en 2001.Un nouveau rejet de son dossier lui est signifié en juillet 2002.Deux ans plus tard, le conseil général demande à la gérante de l'établissement de régulariser sa situation.

En juin 2007, une délégation conduite par la DSDS se rend dans l'établissement incriminé. Une visite sanctionnée par un rapport accablant pour la gérante. Les 11 pensionnaires sont logés dans des conditions d'hygiène exécrable. Des restes alimentaires, des boîtes de médicaments moisies sont découverts dans la cuisine. Les chambres sont dépourvues de système d'appel d'urgence et la literie laisse à désirer. Deux personnes présentes lors du contrôle n'ont pas de contrat de travail.

S'appuyant sur les conclusions de ce rapport, en mai 2008, le préfet prend un arrêté de fermeture de l'établissement.

À la barre du tribunal, Mireille S. a une tout autre lecture des faits qui lui sont reprochés. Elle commence par dresser un tableau de la situation des personnes âgées à Schoelcher et des difficultés qu'elles ont pour trouver un lieu d'hébergement.

La prévenue reconnaît qu'elle est dans l'illégalité, mais soutient que le conseil général, le CHU de Fort-de-France ou encore la mairie de Schoelcher lui envoyait des pensionnaires. Elle affirme qu'elle a travaillé pour « soulager » les personnes âgées.

La présidente du tribunal s'interroge et trouve étrange que les collectivités aient donné des subventions à une structure qui n'est pas en règle.

Très volubile et parfois brouillon dans ses explications, la femme déclare : « Quand on veut détruire, on dit beaucoup de choses » . Au cours des débats, on apprend qu'elle continue aujourd'hui son activité malgré la fermeture prononcée en 2008. Elle martèle : « A 54 ans, qu'est-ce que je vais faire ? L'homme crée des lois, mais quand on a une bonne conscience Dieu va permettre que j'aie l'agrément » . Sur l'exécution de travail dissimulé qui lui est reproché, elle conteste également les faits.

Un ancien élu jugé pour faux et usage de faux

Assis sur le banc des prévenus, l'un de ses proches, Fernand P., est lui poursuivi pour faux et usage de faux en écriture.

La justice reproche à cet ancien adjoint au maire de la ville d'avoir mis en location l'appartement d'une pensionnaire et de s'être présenté comme l'unique gestionnaire sans que cette dernière en soit informée.

Avec quelques maladresses, Fernand P. explique qu'il a bel et bien un contrat avec la victime.

Il précise avoir pris en charge la réhabilitation du domicile et que la famille de la victime est intervenue dans cette affaire une fois les travaux réalisés.

L'homme soutient qu'il n'a pas cherché à frauder et surtout que l'on veut salir son nom. Mais, il admet qu'il attendait des retombées politiques de son geste. Il dit que c'est à lui de demander des dommages et intérêts pour préjudice moral.

D'un revers de main, Gérard Alger écarte les arguments avancés par les prévenus.

Le ministère public déclare que, sous couvert de bonne conscience, la femme donne une image qui ne correspond pas à la réalité. « Traiter les personnes âgées de cette façon, c'est une infamie » .

Le magistrat se montre encore davantage sans concession pour l'ancien élu et considère que le tribunal aurait dû le poursuivre pour abus de faiblesse et même pour escroquerie sur une personne vulnérable.

Il rappelle que le prévenu n'a toujours pas versé les loyers à la plaignante. Il réclame une peine d'emprisonnement avec sursis à l'encontre des deux prévenus.

Dans son jugement, le tribunal condamne Mireille S. à un an de prison avec sursis, 3000 euros d'amende et à l'interdiction de gérer un établissement d'hébergement de personnes âgées pendant dix ans.

Et concernant Fernand P., il écope de 6 mois de prison avec sursis mise à l'épreuve pendant 2 ans et l'obligation de rembourser 13000 euros de loyers à la plaignante.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

(source H.Br. France-Antilles Martinique 25.01.2011)

 

DES AGRESSSIONS SEXUELLESS EN MAISON DE RETRAITE SIGNALÈES

(SOURCE AFP 23/012011)

Des médecins français et néerlandais ont prévenu leurs collègues dans une prestigieuse revue médicale de trois cas rares impliquant d'anciens pédophiles survenus ces trois dernières années.

 

Des médecins français et néerlandais, surpris par leur décoverte, ont publié une correspondance dans la revue médicale The Lancet pour exposer le fruit de leurs investigations: de vieux messieurs qui avaient agressé sexuellement des dames âgées et fragiles dans des foyers ou des maisons de retraite se sont révélés être d'anciens pédophiles. Trois hommes âgés respectivement de 68, 82 et 85 ans, sont concernés par ces faits qui se sont déroulés ces trois dernières années.

 

Les trois hommes avaient été admis dans différentes institutions en France et en Europe en raison de polypathologies, et se déplaçaient, selon les cas, avec une chaise roulante, un déambulateur ou une canne, a précisé à l'AFP le Dr Jean-Claude Monfort, neuropsychogériatre (hôpital Sainte-Anne/Université Paris-Descartes), cosignataire du courrier. Ces vieux messieurs ont eu des relations sexuelles et des jeux sexuels avec de vieilles dames, âgées de 85 à 104 ans, très fragiles et atteintes de troubles cognitifs de type Alzheimer.

 

Dans les trois à six mois suivant leur arrivée, le personnel soignant a noté des événements inhabituels, entre autres des excitations sexuelles collectives. Certaines pseudostrangulations entre femmes ont même été signalées. Cette façon de se serrer le cou serait un jeu que les prédateurs leur auraient appris, «de charmants messieurs, d'apparence fragile» eux aussi, selon le praticien.

 

Moins une affaire de sexe que d'emprise sur l'autre

 

Devant ces faits, le personnel des institutions concernées a pensé à des violences sexuelles cachées, écrivent les auteurs de ce courrier destiné à attirer l'attention d'autres spécialistes sur de tels cas, à leur connaissance méconnus. On s'est aperçu ainsi que certains aides-soignants étaient au courant de ces comportements depuis quelques mois mais qu'ils ne les avaient pas jugés anormaux ou dignes d'intérêt. Lors d'entretiens, ces hommes ont nié toute violence sexuelle et argué qu'ils n'avaient fait que répondre à des demandes féminines.

 

Après investigations, il s'est avéré que deux d'entre eux avaient été condamnés respectivement à 5 et 12 ans de prison pour viols d'enfants et que le troisième avait probablement abusé de son neveu, sans être poursuivi en justice. Pour le Dr Monfort, ce passage de la pédophilie à la gérontophilie, qu'on pourrait appeler «transpédogérontophilie», n'est pas une affaire de sexe mais de pouvoir et d'emprise sur l'autre. Pour autant, s'interroge-t-il, est-ce un phénomène spontané d'adaptation aux circonstances, ou est-ce lié à l'altération des fonctions intellectuelles et de pertes de contrôle de soi liées à l'âge, ou les deux ? Ce n'est pas toujours aisé à déterminer, car certains prédateurs sont très doués pour dissimuler leur état réel, relève-t-il.

 

Une spécialiste américaine, Anne Burgess, qui a développé une base de données recensant plus de 280 cas de «gérontophilie» aux Etats-Unis, a récemment décrit 77 cas d'agresseurs sexuels de vieilles dames, pouvant aller jusqu'au meurtre. Plus de la moitié avaient moins de 30 ans et un seul la soixantaine. 70% des agressions avaient lieu à domicile et 22% dans une maison de retraite.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

« Pas question de confier au privé la solidarité nationale »

samedi 22 janvier 2011(source journal tèmoignage)

A La Réunion, nous comptons aujourd’hui 62.000 personnes âgées de plus de 65 ans contre 24.000 en 1982, et en 2040, elles seront 219.000. Dans 30 ans, 1 Réunionnais sur 10 aura au moins 75 ans.

« C’est donc un enjeu majeur pour La Réunion », et la France. « La question du financement est un véritable casse-tête et suscite beaucoup de polémiques », indique Huguette Bello.

Reportée maintes fois depuis 2007, la réforme de la dépendance est à l’ordre du jour cette année.

La présidente de l’UFR redoute un retour en arrière. En effet, selon elle, « nous avons un système actuellement, l’APA (Aide personnalisée à l’autonomie), qui ne fonctionne pas si mal et surtout il n’y a pas de recours sur succession. Il ne faudrait pas qu’on retourne à une aide où l’État reprendrait ce qu’il a donné sous la forme d’un recours sur succession, comme au temps du PSD (Prestation spécifique de dépendance) », prévient-elle. Ce serait un vrai désastre pour de nombreuses familles réunionnaises, surtout les plus modestes.

Aujourd’hui, l’APA est versée à 12.152 personnes âgées à La Réunion. Financée par l’assurance maladie, cette aide est versée par le Conseil général. Dans notre département, sur les 1,4 milliard d’euros du budget du Conseil général, 74 millions sont consacrés à l’APA. « A l’heure actuelle, il manque encore des compensations de l’État », assure la présidente de l’UFR.

 

Les femmes encore plus touchées par la dépendance

 

Toujours selon Huguette Bello, ce serait, une nouvelle fois, les femmes qui seraient les premières victimes de la dépendance. « Que ce soit au niveau des personnes qui sont aidées (une plus grande espérance de vie chez les femmes) ou des personnes qui aident (70% des personnes qui aident leur proche grâce à l’APA sont des femmes) », rappelle la présidente de l’association.

A La Réunion, la solidarité familiale est encore très présente, mais « l’État a aussi sa responsabilité ». La dépendance, c’est aussi une affaire de prévention, il est important d’anticiper.

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie préconise notamment la création d’un droit universel de compensation personnalisé à l’autonomie, basé sur la solidarité nationale. « Il n’est pas question de confier au privé la solidarité nationale », martèle Huguette Bello.

Dans le contexte de vie chère, « une députée UMP a proposé une cotisation supplémentaire pour les salariés de plus de 50 ans. L’État veut collecter l’épargne individuelle des salariés d’un certain âge », dénonce encore la maire de Saint-Paul.

Ce gouvernement veut remettre en cause toutes les mesures prises par le Conseil national de la Résistance après la guerre pour reconstruire notre pays.

Aujourd’hui, dans ce pays parmi les plus riches de la planète, « chaque être humain a droit à la dignité et au respect jusqu’à la fin de sa vie », a conclu Huguette Bello.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

Sont-elles trop chères nos maisons de retraite ?

22/01/2011 05:46 (source nouvelle république)

C'est vrai, on sent que certaines personnes gens ont de plus en plus de difficultés à assumer les charges...

Depuis quatre ans, Sandrine Cuissard dirige la maison de retraite intercommunale des Babelottes, à Mougon. Où le coût moyen d'une journée oscille autour de 45 €, conformément à la moyenne des tarifs pratiqués dans les Deux-Sèvres. Elle n'a pas connaissance de cas dans les Deux-Sèvres où des familles auraient retiré des proches d'une maison de retraite trop chère.

'' Si maman n'avait ni l'Apa ni son assurance dépendance, elle ne pourrait pas payer. ''

Elle admet toutefois que « les montants des retraites ne sont plus en adéquation avec le coût des prestations proposées ». Elle sait aussi que « les gens n'ont plus les mêmes moyens qu'autrefois : avant, ils pouvaient être propriétaires d'une maison, de terrains... qu'ils pouvaient vendre pour financer leur hébergement... Aujourd'hui, beaucoup n'ont rien. Ou très peu. »

« Si maman n'avait ni l'APA (allocation personnalisée d'autonomie) ni son assurance dépendance, elle ne pourrait pas payer », témoigne Liliane, fille de Denise, 93 ans, « très contente » d'être aux Babelottes depuis deux ans.

1.700 €/mois, c'est cher, non ? « Pas tant que ça », relativise Monique, une autre fille de la pensionnaire. Comme toute la fratrie qui se relaie pour lui rendre visite chaque jour, elle a accepté de « payer une prestation de qualité ».

« C'est évident, reprend la directrice, Sandrine Cuissard, on pourra toujours dire que c'est trop cher. En même temps, il faut voir d'où on vient. Autrefois, on parlait de '' foyers ''. Aujourd'hui, on parle d' '' établissements d'hébergement personnes âgées dépendantes '', c'est très évocateur : l'accueil des anciens a considérablement gagné en qualité et en professionnalisme. Médecins, infirmières, pharmaciens, aides-soignants... tout cela a un coût, c'est vrai. »

Des maisons de retraite de mieux en mieux équipées et, donc, de plus en plus chères. C'est sans doute une raison pour laquelle « on retarde de plus en plus le placement ». L'âge moyen d'entrée en maison de retraite est de 85 ans. Un pensionnaire y passe en moyenne deux ans.

le chiffre 60

En euros, c'est le coût journalier que pourrait atteindre le seul hébergement dans les logements actuellement en cours de création dans certaines établissements des Deux-Sèvres. 60 €/jour, c'est 1.800 €/mois.

Actuellement, la moyenne oscille entre 39 € et 45 €

la phrase

« En théorie, les établissements pourraient fixer les prix qu'ils souhaitent. »

Directrice de la Solidarité et de l'Autonomie au sein du pôle sociale au Département, Janine Grellier sait que les maisons de retraite ont toute liberté pour fixer leurs tarifs. « Mais elles n'ont pas intérêt à aller trop loin », rassure-t-elle. Car les établissements prendraient le risque de ne pas remplir. D'autant que le conseil général pourrait alors leur retirer leur habilitation « aide sociale ». « Mais ça n'est jamais arrivé dans les Deux-Sèvres. On n'a pas eu besoin de plafonner les tarifs, les relations avec les directeurs de structures sont très bonnes. »

Le conseiller général Joël Misbert confirme que « c'est un juste compromis entre les besoins des établissements, les capacités contributives des personnes et notre capacité à compléter. »

à savoir

Des familles au seuil de la porte

Vice-président du conseil général en charge des personnes âgées, Joël Misbert sait que « les gens rentrent de plus en plus tard en maison de retraite. D'abord parce qu'ils repoussent le plus possible ce déracinement ; ensuite parce que, physiquement et intellectuellement, ils sont plus en capacité de rester chez eux ; enfin parce qu'il existe des structures d'aide à domicile. » Et le conseiller général socialiste de rappeler que « le gouvernement vient de supprimer les abattements fiscaux consentis aux personnes employant des aides à domicile » *. « Ce qui renchérit le coût de l'heure servie. »

* On estime à un million le nombre d'heures à domicile en Deux-Sèvres.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

Les plus de 60 ans pourraient être 30% à l’horizon 2060

(source INSSEE)

Dans son rapport "Projection de la population en 2060", l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) élabore un scénario d'anticipation d'une France toujours féconde, mais vieillissante. En effet, "si les tendances démographiques récentes se maintiennent, [...] le nombre de personnes de 60 ans et plus augmenterait de 10,4 millions entre 2007 et 2060". Ainsi, en 2060, les plus de 60 ans représenteraient 30% de la population (23,6 millions de personnes), soit une hausse de 80% en 53 ans.

 

D'après ces mêmes estimations, la France métropolitaine devrait compter 73,6 millions d'habitants en 2060. Les pronostics de l'Insee reposent sur l'hypothèse suivante : un maintien de la fécondité à 1,95 enfant par femme, un solde migratoire de 100.000 habitants en plus par an et une espérance de vie progressant selon le rythme observé par le passé. A partir de ce postulat de départ, l'Insee envisage un scénario "central" d'après lequel "le nombre de personnes âgées de 20 à 59 ans oscillerait autour de 33,1 millions sur toute la période : à la baisse jusqu'en 2035, puis à la hausse pour se fixer à 33,7 millions en 2060".

 

Jusqu'en 2035, la forte proportion de personnes âgées de plus de 60 ans est transitoire et s'explique par le vieillissement des "baby-boomers" nés entre la seconde Guerre Mondiale et 1975. Après 2035, la part des 60 ans ou plus devrait continuer à croître, mais à un rythme plus sensible aux différentes hypothèses d'évolutions des naissances, des décès et des personnes entrant ou quittant le territoire métropolitain. "L'empreinte des grands chocs démographiques passés (guerre mondiale, baby-boom) aura disparu de la pyramide des âges en 2060" et l'Insee n'intègre pas dans ses projections de telles hypothèses pour le futur. De toute façon, quelles que soient les variantes sur les hypothèses de départ, l'augmentation de la part des personnes âgées de 60 ans et plus est inéluctable car "inscrite dans l'actuelle pyramide des âges, les personnes qui atteindront 60 ans à l'horizon 2060 étant déjà toute nées". Cette situation aura également pour conséquence un accroissement du ratio de dépendance économique c'est-à-dire du rapport entre le nombre de personnes d'âge inactif et d'âge actif.

 

Ce vieillissement généralisé de la population française se traduira aussi par un accroissement des besoins en matière de prise en charge de la dépendance. Selon l'Insee, les personnes de 75 ans et plus devraient en effet représenter 16,2% de la population

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

19 janvier 2011 06h00 | (source journal sud ouest)

Malaise à la maison de retraite

Les murs flambant neufs de la maison de retraite de Mourenx cachent un malaise. « Arrêts de travail à répétition », « souffrance au travail », « rythme soutenu », etc. C'est, en tout cas, ce que dénoncent les syndicats CGT/CFDT du centre hospitalier d'Orthez, dont dépend l'établissement mourenxois. Il y a une huitaine de jours, ils ont été saisis par le personnel de la maison de retraite au sujet du manque de personnel au sein de l'unité pour les personnes frappées de la maladie d'Alzheimer.

Selon l'Intersyndicale, il manque « quatre aides-soignants » pour que l'unité, qui compte 18 lits (dont quatre temporaires), puisse tourner correctement. « Or il n'y a qu'une seule aide-soignante, de jour, pour 18 patients », déplore Bernard Hourcade (CFDT).

La DTARS prête à discuter

La direction territoriale des ARS se dit « consciente » des problèmes de la maison de retraite. Le délégué territorial, Bernard Leremboure, a indiqué, vendredi, à la direction qu'il était « disponible pour recevoir les syndicats qui en feraient la demande ». Quant à son absence lors de la réunion du CHSCT, la DTARS explique : « Le CHSCT est une instance interne au centre hospitalier. Nous n'avons pas l'habitude d'y siéger », indique Anne Danet, responsable du pôle médico-social au sein de la DTARS.

 

Quant au problème de fond - les financements pour débloquer des postes - la DTARS dispose de peu de pistes pour le solutionner : « Nous sommes en train de négocier des crédits complémentaires pour les établissements qui ont ouvert entre 2009 et 2010. Mourenx est concerné, reprend Anne Danet. Mais nous avons des modes de calcul sur lesquels nous ne pouvons rien. Ils prennent en charge le niveau de dépendance et la charge en soins. On a une enveloppe plafond. Actuellement, l'Ehpad de Mourenx est à peine en dessous de ce plafond, sur l'hébergement permanent : environ 32 000 €. Nous avons aussi la possibilité de renforcer la prise en charge à travers les pôles d'accueil de soin adapté. Mais là encore, c'est limité : 54 000 € environ, si l'établissement présente un projet. »

Sonnette d'alarme

« Cette situation a de lourdes conséquences sur le personnel, embraye Géraldine Subercazes, de la CGT. Les agents donnent leur maximum, mais ils sentent qu'ils pourraient donner encore plus. »

 

« Ils reviennent travailler sur leurs jours de repos, enchaîne Guy Pisant, délégué CGT. Dimanche, il y a même eu un accident du travail au cours d'une manipulation de personne. L'aide soignante était toute seule. »

 

Le conseil de vie sociale, en octobre dernier, notait « un personnel dévoué mais en souffrance » et un « rythme soutenu ». Pointée du doigt : la direction territoriale de l'Agence régionale de santé (ARS), qui donne le feu vert pour débloquer des postes au niveau des soins. Le Conseil général, autre financeur, suit en principe à hauteur de 30 %. « La direction territoriale de l'ARS ne donne pas les moyens à cette unité de fonctionner », scande l'Intersyndicale.

 

Pour dénoncer les « dangers liés à la sécurité » du personnel, les syndicats ont fait valoir leur droit d'alerte - prérogative donnée par le Code du travail aux membres du Comité d'hygiène et de sécurité, pour informer l'employeur sur l'imminence d'un danger menaçant gravement la sécurité des travailleurs. En écho, la direction a, elle aussi, tiré la sonnette d'alarme en envoyant un courrier à la direction territoriale de l'ARS. Le tout a débouché sur une réunion du CHSCT, lundi, à Mourenx, en présence des syndicats, d'Anne-Marie Paris, adjointe au maire de Mourenx aux affaires sociales, et de la direction. Les financeurs - le Conseil général et la direction territoriale de l'ARS - étaient conviés. « Mais l'ARS a cru bon ne pas venir », déplore Guy Pisant (lire par ailleurs).

Les élus solidaires

Les syndicats en appellent aux politiques - notamment David Habib - qui « doivent mouiller leur chemise ». À Mourenx, les élus se disent « solidaires » : « Nous avons demandé à la direction qu'elle établisse un point listé des besoins, indique Anne-Marie Paris, qui a assisté à la réunion lundi, à la demande de David Habib. Dès que nous aurons cette note, le député-maire interviendra auprès de l'ARS et du Conseil général. »

Autre moyen de pression, plus radical : ( Nous sommes prêts à aller jusqu'à la grève)

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

source journal sud ouest

Fumel. Les bienfaits de l'eau

(source la dépéche .fr)

C'est accompagnés de la psychomotricienne et d'une aide médico-psychologique que trois résidants de la maison de retraite de Fumel ont profité du nouveau projet thérapeutique axé sur le bien-être et la motricité en milieu aquatique.

Grâce au partenariat avec la Résidence d'Olt, à Villeneuve-sur-Lot, et des agents qualifiés de l'hôpital de Fumel, quelques aînés ont découvert ou redécouvert les joies et les bienfaits de l'eau sur le corps et l'esprit.

Ce projet, en plein essor, est également accessible aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

 

 

 

 

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

source la dépéche .fr

Le ministère de la Santé dresse le portrait de l'offre de soins

13.1.2011 (source hopital .fr)

Réalisé par la direction générale de l'offre de soins, ce document d'une vingtaine de pages commence par présenter les principaux acteurs de l'offre de soins hospitalière : 983 hôpitaux publics, 754 établissements privés à but non lucratif et 1.047 cliniques.

 

Le vade-mecum du ministère met en avant le renforcement d'un certain nombre de disciplines durant ces dernières années. C'est le cas notamment des soins palliatifs - qui comptent désormais 5.000 lits -, de la prise en charge de la maladie d'Alzheimer (avec 429 consultations mémoire et 28 centres de mémoire, de ressources et de recherche), de la prise en charge des cancers (assurée dans 870 établissements) et de celle des maladies rares (131 centres de référence et 501 centres de compétence). Du côté de la médecine de ville, on compte environ 32.000 cabinets médicaux (un cabinet pouvant regrouper plusieurs médecins), 19.000 cabinets de chirurgiens-dentistes, 22.000 officines de pharmacie et 3.600 laboratoires d'analyses biologiques.

 

L'activité hospitalière connaît une nette croissance depuis trois ans. De 113,8 millions en 2007, le nombre de journées d'hospitalisation est en effet passé à 122,9 millions en 2009. Cette progression de 8% tient essentiellement aux soins de suite et de réadaptation et à la psychiatrie, les activités de court séjour (médecine, chirurgie et obstétrique) restant stables, avec 63,1 millions de journées en 2009. Les hôpitaux publics réalisent 54% des activités de court séjour, suivis par les cliniques (36%) et les établissements privés à but non lucratif (10%). Les hôpitaux et les établissements privés à but non lucratif ont également réalisé 36,9 millions de consultations externes, soit 97% du total. Les cliniques réalisent en revanche la majorité des actes de chirurgie ambulatoire, les hôpitaux et les établissements privés à but non lucratif en assurant environ le quart. En matière d'urgences, la France compte 703 structures d'urgence, 369 Smur (services mobiles d'urgence et de réanimation) et 103 Samu (services d'aide médicale urgente) qui traitent chaque année 23 millions d'appels (plus de 60.000 par jour). Grâce à ce réseau, 92% de la population dispose d'un service d'urgence à moins de 30 minutes de son domicile.

 

Du côté de la médecine libérale, la brochure du ministère recense 363 millions de consultations et 37 millions de visites, auxquelles s'ajoutent notamment 11 millions de consultations de chirurgiens-dentistes. En termes de professionnels de santé, la France compte 209.000 médecins (dont 87.000 hospitaliers), 41.000 chirurgiens-dentistes, 74.000 pharmaciens (dont 40.000 hospitaliers), 19.000 sages-femmes (dont 16.000 hospitalières), 516.000 infirmiers (dont 438.000 hospitaliers), 69.000 masseurs kinésithérapeutes (dont 15.000 hospitaliers) et 11.000 pédicures podologues. Enfin, l'assurance maladie consacre 157 milliards d'euros au fonctionnement du système de santé : 73 milliards (47%) pour les dépenses de soins de ville, 70 milliards (44%) pour les dépenses de soins hospitaliers et 14 milliards pour les dépenses médicosociales (personnes âgées, personnes handicapées...). 

 

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

source hopital .fr

Une podoréflexologue s'installe

 13/01/2011 08:48 | LaDepeche.fr

La podoréflexologie est une science qui repose sur le principe qu'il existe dans les pieds des zones de réflexes correspondants à toutes les glandes, tous les organes et toutes les parties du corps. Le réflexologue stimule des zones uniquement avec ses mains. C'est la pratique de Véronique Perrod qui vient de s'installer sur la commune. Avec un diplôme de podoréflexologue qu'elle a obtenu à l'école André Lafond à Montpellier en 2009, elle a démarré son activité depuis novembre 2010. Véronique, à la base, pratiquait le métier d'aide soignante, mais désirait changer de profession, car elle se lassait de pratiquer des soins et des toilettes aux personnes âgées depuis près de 11 ans dans diverses maisons de retraites. Elle désirait apporter davantage de bien être aux personnes. C'est ainsi qu'elle a commencé une formation avec le côté drainage, pratiquant des massages dans un style oriental, avec des soins et harmonie selon le client. «La séance commence toujours par une prise de contact des pieds avec douceur afin de les délier et de les oxygéner. C'est une méthode thérapeutique naturelle qui s'adresse aux enfants nerveux, aux étudiants stressés, aux femmes souvent en station debout, aux personnes déprimées, et aux seniors pour obtenir une meilleure circulation» indique Véronique.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

LaDepeche.fr

 

La maladie d'Alzheimer coûte 1.000 euros par mois au patient

le 13 janvier 2011 à 14h19,

Une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer et sa famille doivent débourser en moyenne 1.000 euros par mois et un proche consacre 6 heures et demie par jour à aider un membre de sa famille touché par la maladie, selon une étude.

La somme est considérable. Selon l'étude de France-Alzheimer publiée jeudi, qu'il soit seul ou aidé par un proche, le malade touché par Alzheimer paye en moyenne entre 1.042 et 1.180 euros par mois pour être aidé, soigné et surveillé, qu'il soit à domicile ou en établissement, selon cette étude menée par le cabinet Metis Partners, sur un an (2009-2010) auprès de 500 familles. Ces sommes prennent en compte les biens et services nécessaires à la maladie et les activités assurées par le proche "aidant" qui restent à charge une fois les aides perçues déduites. Les aides comprennent par exemple l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) si la personne a plus de 60 ans ou ce qui est pris en charge par la sécurité sociale (aide-soignante).

L'étude note en particulier "le poids élevé des dépenses liées aux protections pour l'incontinence, à l'acquisition de produits corporels et d'hygiène", pour soigner la peau abîmée des malades, des produits "qui ne sont pas pris en charge par l'assurance-maladie" et seulement en partie par l'APA.Les protections coûtent par exemple autour d'une centaine d'euros par mois.

Coût psychologique

"Et encore, on ne compte pas le coût psychologique", notamment, pour la personne accompagnant le malade, a précisé Guy Le Rochais, administrateur de France-Alzheimer. En moyenne, un proche d'un malade d'Alzheimer lui consacre 6 heures et demie par jour, selon l'étude. Il s'agit du temps "consacré à accomplir des activités spécifiques en lien avec la maladie" et non de la simple présence. Sur la base d'un salaire d'auxiliaire de vie, cette aide coûterait 3.000 euros par mois, a aussi indiqué Michèle Micas, précisant que les "aidants" ne recevaient "aucune aide spécifique". Mais "bien souvent, les familles nous parlent de journées de 24 heures", a ajouté Guy Le Rochais.

 

Comme Alain-Alfred Raepsaet, venu témoigner lors du point de presse, qui passe toutes ses nuits au côté de son père "pratiquement grabataire". Lui aussi a calculé que la prise en charge de son père revenait, toutes aides déduites, à presque 1.200 euros par mois. La réforme de la dépendance, qui doit être engagée cette année, a notamment pour ambition de réduire les sommes qui restent à la charge des particuliers. A cet égard, France-Alzheimer a réaffirmé être en faveur d'un "financement par la solidarité nationale" et contre la taxation du patrimoine des personnes dépendante

 

 

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

L’aide-soignant agresse sexuellement une patiente

(source républicain lorrain 12/01/2011)

 

Une pensionnaire d’une maison de retraite de Thionville, âgée de 68 ans, a été sexuellement agressée par un aide-soignant, employé de l’établissement.

Un Thionvillois de 36 ans a été écroué hier matin et mis en examen pour agression sexuelle sur personne vulnérable, en l’occurrence une pensionnaire de maison de retraite. La victime, âgée de 68 ans, souffre de surcroît de la maladie d’Alzheimer.

Des faits des plus dérangeants, alors qu’ils se sont justement déroulés au sein de la structure accueillant les personnes âgées, Boucle des Près-Saint-Pierre à Thionville, et en pleine nuit. Lundi au petit matin, vers 4 h les policiers ont été avertis de l’agression de la vieille dame. Quelques minutes plus tôt, et alors qu’elles effectuent leur tournée en chambre, deux infirmières viennent d’assister à la fuite d’un de leurs collèges et de découvrir, complètement nue dans son lit, l’une des pensionnaires. Une dame malade et qui, à cette heure, aurait dû dormir paisiblement.

Il se dissimule dans la salle de bain

Des recherches s’enclenchent dans la seconde et les fonctionnaires de la brigade de la protection de la famille ne mettront que peu de temps pour interpeller, à son domicile, non loin de la maison de retraite, l’aide-soignant dénoncé par les infirmières.

Il nie toute implication dès ses premières heures de garde à vue. Avant de finir par reconnaître qu’il se trouvait bien dans la salle de bains de la dame mais pour s’y dissimuler ; ayant entendu les pas des infirmières : « Il faisait l’objet d’une mesure disciplinaire et avait été mis à pied », a-t-on précisé hier du côté du parquet. L’homme prétend alors être revenu nuitamment sur son lieu de travail pour réunir des éléments relatifs à cette mesure.

Des éléments toutefois peu concordants avec la nudité de la sexagénaire : l’homme a finalement reconnu, hier, n’avoir pu refréner des pulsions sexuelles envers sa victime alitée. Il lui aurait lui-même ôté tout vêtement pour procéder sur elle à des attouchements tout en se masturbant au pied de son lit.

Cette dernière, très souffrante, n’a pu apporter son témoignage.

Père d’un enfant, le mis en examen est déjà connu des services de police.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

source républicain lorrain

MALTRAITANCE EN MAISON DE RETRAITE

(source nouvel obs 12/012011)

"Lorsqu' arrive à votre parent, un AVC.... vous entrez dans un autre monde, celui de la souffrance physique et morale. Vous découvrez des nouveaux mots, nouveaux termes, nouveaux lieux, nouveaux personnages..... et vous perdez pied face à cette réalité. Après un temps certain, vous découvrez la survie des êtres dans les maisons de retraite, où le personnel manque surtout le week-end, s'absente certains "après-midi" en se faisant pointer par un(e) ami(e)..........Pendant ce temps, vous cherchez de l'aide pour changer une protection pour votre parent. Quant aux infirmières, régulièrement des "intérimaires", elles découvrent les médicaments de chaque personne, sans prendre conscience de chaque état, à savoir si celle ci est aphasique, incontinente, malade........si bien qu'il est facile de donner de l'aspirine à une personne qui vient de se casser le col du fémur. Triste, mais réel, heureusement que la famille a vite pris conscience de ce petit fait. Si on évoque "Suivi", rien n'est inscrit car le personnel disparate n'a pas le temps où ne sait pas écrire le Français. Force est de constater que la gestion faite par les cadres est inexistante car personne ne remet en cause l'existant, car tout le monde semble y trouver son compte.......excepté les personnes âgées dont certaines restent dans leurs lits, barricadées avec les belles barrières de protection....Qui passe dans les chambres pour découvrir une femme incontinente qui essaie de passer au dessus des barrières et qui reste coincer dans les barreaux ? Qui passe vérifier l'état des protections ? Qui vérifie l'hydratation, que je croyais gérer, malheureusement il existe encore des personnes âgées hospitalisées d'urgence pour grande déshydratation ? Comment s'effectue les rondes, les compte-rendus ? Qui vérifie si la personne âgée est présente au diner ? A quoi sert le Conseil de vie sociale, à part évoquer tel ou tel problème dérangeant avec telle personne agée ? Quelles sont les belles propositions ou solutions évoquées pour le mieux être de tous ? Vieillir, bien vieillir, aider à bien vieillir devrait être la profession de Foi de ces maisons de retraite, mais il semble préférable pour le bien être du personnel, de donner des neuroleptiques pour être tranquille les après-midi, la nuit et le week-end. Aider le personnel aidant soi-disant soignant est semble t'il plus important que de vouloir soutenir nos anciens. Je rêve que des inspections surprises arrivent à l'improviste, surtout le week-end et le matin au moment des toilettes matinales. Je rêve d'une remise à l'heure des pendules. Je rêve de vrais professionnels, présents, exigeants qui ont une réelle conscience de leur beau métier, certes difficile mais tellement enrichissant auprès de nos anciens. J'aimerai tellement avoir une pleine confiance, avoir l'esprit tranquille .......En tant qu'aidant familial, je m'épuise devant autant d'incompétences et de souffrances. Où est la conscience professionnelle ?"

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

source nouvel obs 

Les maisons de retraite : maltraitance, sous-effectifs – et gros profits !

(source la riposte 23/01/2011)

La mère de Madame F. est dans un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) depuis moins de 5 mois. Déjà, elle est amaigrie, affaiblie. Entrée fortement dépendante, ses difficultés d’expression et de compréhension empirent. Depuis peu, elle est devenue incontinente. Elle est victime, comme des milliers de personnes dépendantes (personnes âgées, handicapés, malades mentaux...) de « maltraitance passive » – ou maltraitance ordinaire.

 

Madame F. a contacté La Riposte après que l’assistante de vie qu’elle a embauchée pour prendre soin de sa mère (en complément du personnel de l’établissement) l’a retrouvée par terre baignant dans son urine. La maltraitance passive se décline de diverses manières : brutalité lors des toilettes,faute de temps, hygiène insuffisante, paroles humiliantes, dénutrition liée à l’absence d’aide lors de la prise des repas, infantilisation, ou encore soins forcés.

 

Les rapports et les témoignages sur ces violences physiques et morales se multiplient. Tel cet homme de 76 ans qui explique : « J’avais maigri de trois kilos. Ce n’était pas normal, alors le docteur m’a envoyé passer une radio. “Monsieur R., vous avez une bricole”. […] C’est comme ça qu’on m’a annoncé gentiment que j’avais un cancer. » [1] Ou cet homme de 87 ans, amputé d’une jambe, qui, gêné d’être lavé et habillé par une femme très jeune, s’est vu répondre : « Te fais pas de bile ni d’illusions, tu feras fuir les femmes ».

 

La mère de Madame F. subit, elle aussi, cette maltraitance quotidienne. Au début, les aides soignantes ne lui mettaient pas son appareil dentaire. Puis, lorsque Madame F. a insisté, elles le lui mettaient mais ne le lui enlevaient pas, la nuit. Finalement, l’appareil s’est cassé. Aucun dentiste ne se déplace en maison de retraite. Pour palier le manque de coordination entre les équipes soignantes, Madame F. a fini par afficher, dans la chambre de sa mère, les conseils et consignes la concernant : des choses simples, comme le fait qu’elle a l’épaule fragile et qu’il faut donc faire attention lorsqu’on la déplace. Malheureusement, sa mère a une petite corpulence et, pour gagner du temps, malgré les consignes de l’établissement, une seule aide soignante l’aide à se déplacer, au lieu de deux. Car l’origine du problème est clairement identifiée : le manque de personnel. Comment ne pas brusquer ces personnes âgées, et comment prendre en compte les besoins singuliers de chacun, lorsqu’il n’y a que deux aides soignantes pour coucher 80 personnes, sur deux étages ? Comment être disponible pour écouter lorsqu’on est épuisé, stressé ou sous pression ?

 

Parallèlement aux témoignages des patients, certains salariés se mobilisent et commencent à parler : erreurs de médicaments à cause de la fatigue, personnel de ménage réalisant des toilettes pour remplacer des aides soignantes... Comment ne pas passer, petit à petit, de soignant à gardien ?

 

Evidemment, les causes et les solutions ne sont pas exactement les mêmes selon que l’on parle des EHPAD publics, associatifs ou privés. Mais, au regard des « réformes » de la santé et des retraites visant à ouvrir tous ces secteurs aux capitalistes, on peut s’attendre à ce que la réforme sur la dépendance, « priorité du gouvernement » pour 2011, continue de détruire le service public en l’offrant aux grands groupes privés. Déjà, entre 1996 et 2003, le nombre de places dans les maisons de retraite du secteur privé a augmenté de 21 %, alors qu’il n’augmentait que de 4 % pour le secteur public. En 2003, 42 % des EHPAD relevaient du privé.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

source la riposte

Dépendance : le nouveau gisement des industriels de l’« or gris »

 

La réforme de la dépendance, entamée par le gouvernement, devrait ouvrir des perspectives alléchantes pour un secteur déjà florissant. Et dont un mot d’ordre pourrait paraphraser la maxime d’Alphonse Allais : « Il faut prendre l’argent aux vieux pauvres. Certes, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! »

 

Mardi 4 janvier 2011, Roselyne Bachelot lançait la consultation préalable à la réforme de la « dépendance ». Plusieurs propositions devront être examinées d’ici cet été, afin de préparer l’introduction de mesures dans le budget 2012. Il s’agit de modifier la répartition actuelle de la prise en charge des personnes âgées : les dépenses publiques consacrées à la dépendance sont estimées à 22 milliards d’euros par an (principalement la sécurité sociale et les départements), tandis que les ménages y consacrent quant à eux environ 7 milliards d’euros

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

Annonces de Sarkozy sur la dépendance : encore de la poudre aux yeux

Charlotte Brun, Secrétaire nationale aux personnes âgées, handicap et dépendance

 

L’engagement du Président de la République en faveur de la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale date de la campagne de 2007 et depuis, le débat parlementaire sur la dépendance est sans cesse repoussé, de six mois en six mois … C’est encore ce qui nous a été dit mardi : la « grande consultation » ne servira qu’à repousser une fois de plus l’échéance.

 

La responsabilité du gouvernement dans les difficultés actuelles est pourtant écrasante. Après la grande avancée qu’a représenté la création de l’APA en 2001, l’inertie de la droite depuis huit ans se traduit aujourd'hui par un reste à charge de plus en plus important pour les personnes âgées dépendantes et leur famille et par un poids financier en hausse constante pour les conseils généraux, qui ne peuvent plus continuer à assumer 70% des coûts.

 

Les indicateurs dont nous disposons, quelques mois avant l'ouverture du débat national, sont d'ores et déjà très inquiétants. L'absence d'un Secrétariat d'Etat dédié au handicap et la disparition de celui aux aînés dans le remaniement montre assez que la compensation de la perte d'autonomie n'est pas prioritaire pour le gouvernement, qui se focalise uniquement sur la dépendance des personnes âgées. Le handicap, encore une fois, est laissé de côté alors que la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des chances prévoyait une convergence de la prise en charge de toutes les déficiences, quel que soit l'âge de la personne, au 1er janvier 2010.

J. samir

Rédaction : soignantenehpad.fr

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