L e bruit de voisinage est l’une des nuisances les plus fortement ressenties. En dehors de son importance pour la qualité de la vie, le bruit a aussi des répercussions prouvées sur la santé.
Pendant longtemps, on a considéré que le bruit n’agissait que sur le système auditif. On sait maintenant que, même à faible dose, il peut aussi nuire au bien-être des individus et perturber l’organisme. En effet, dès qu’ils sont perçus comme dérangeants, qu’ils déclenchent un stress ou qu’ils entravent la communication, même des bruits de faible intensité peuvent avoir une répercussion sur la santé.
On distingue des effets immédiats comme l’augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle, la diminution de l’attention, de la capacité de mémorisation, l’agitation, les troubles gastrointestinaux. Ces effets sont passagers et réversibles. Des effets à plus long terme peuvent également apparaître. Ce sont la fatigue physique et nerveuse, l’insomnie, la boulimie, l’hypertension artérielle chronique, l’anxiété, les comportements dépressifs ou agressifs. Ces conséquences liées au stress sont plus durables.
Enfin, le bruit n’a pas son pareil pour déranger nos nuits. Le bruit contrarie le sommeil en modifiant sa structure. Le corps réagit à des bruits dérangeants en secrétant automatiquement des hormones de stress, encore plus fortement pendant le sommeil qu’en état de veille. Il en résulte des retards à l’endormissement, une perturbation de l’organisation physiologique des phases du sommeil, des réveils nocturnes, des éveils prématurés, un sommeil moins profond. Cela peut induire une surconsommation médicamenteuse de somnifères et de sédatifs. La qualité de vie dans la journée s’en ressent nécessairement.
Quels recours contre les bruits de voisinage ?
Les bruits de voisinage doivent être intensifs, répétitifs et ils doivent durer dans le temps pour être considérés comme des nuisances sonores, sauf quand ils se produisent entre 22h et 7h du matin : il s’agit alors de tapage nocturne.
- Commencer par en parler avec le / les voisins à l'origine des nuisances sonores : une simple discussion permet souvent d'expliquer et mieux comprendre la situation pour arriver à un règlement amiable.
- Si cela ne suffit pas, envoyer un courrier (mode normal puis en recommandé) et en conserver un double pour justifier des tentatives de conciliation ultérieurement.
- Si malgré les courriers les nuisances sonores perdurent, alors il est possible :
- de recourir à une tierce personne : syndic de copropriété ou conciliateur de justice (intervention gratuite, s’adresser à la mairie)
- de faire appel à un huissier ou aux représentants des forces de l’ordre pour faire constater la nuisance et dresser un procès-verbal accompagné d’une amende forfaitaire.
Recours judiciaire : si malgré toutes ces démarches les nuisances sonores perdurent, il est possible de saisir le tribunal d’instance, le tribunal de grande instance ou le tribunal de police.
Pour en savoir plus : www.service-public.fr