Rééducation et réhabilitation cognitive
A la suite d'un diagnostic de maladie d'Alzheimer, plusieurs approches thérapeutiques sont mises en place.
Adaptés à chaque patient, les traitements médicamenteux sont complétés par des approches non-médicamenteuses.
C'est le cas des programmes de rééducation et de réhabilitation cognitive qui ont pour objectif de retarder au maximum la perte d'autonomie.
Dès le stade léger, le patient atteint de la maladie d'Alzheimer présente des troubles de la mémoire et des fonctions cognitives.
Ces troubles le perturbent au quotidien, dans la gestion de son budget ou bien encore dans ses déplacements.
Efficaces aux stades légers et modérés, les programmes de rééducation et de réhabilitation cognitive exploitent les capacités restantes du patient.
Ils n'empêchent pas la progression de la maladie ni ne permettent de "récupérer" la mémoire. Mais ils prolongent le maintien à domicile en retardant la perte d'autonomie.
Complémentaire aux traitements médicamenteux
Complémentaire à la prise en charge pharmacologique de la maladie d'Alzheimer, la rééducation cognitive est proposée par des structures telles que la consultation mémoire et les hôpitaux de
jour.
Certains exercices peuvent aussi être encadrés par les proches à domicile. Ce sont les neuropsychologues et les orthophonistes qui organisent cette approche non-médicamenteuse.
Le programme suivi par le patient est fait "sur mesure" après une évaluation neuropsychologique personnalisée.
En effet, chaque patient présente des déficits cognitifs différents.
La rééducation s'appuie sur les capacités préservées en les sollicitant afin de compenser ce qui est perturbé.
C'est ce que l'on appelle l'optimisation.
Une approche pluridisciplinaire
Mémoire, langage ou encore mouvements, nombreuses sont les difficultés auxquelles sont confrontés les malades atteints d'Alzheimer.
Voici les principales techniques utilisées dans le cadre d'une rééducation et réhabilitation cognitive :
- L'orthophonie permet de faire travailler les fonctions cognitives liées à la communication : mémorisation de mots, langage, voix ;
- L'ergothérapie intervient sur les gestes du quotidien afin de maintenir l'autonomie fonctionnelle ;
- Les ateliers mémoire, individuels ou en groupe, permettent au patient de mobiliser ses souvenirs restants ;
- Des exercices peuvent être proposés pour faciliter l'orientation dans le temps et dans l'espace.
Les objectifs de cette approche sont multiples.
Il s'agit de maintenir les relations sociales et de redonner confiance au patient.
Pour l'aidant, ces séances lui accordent un peu de répit. Elles évitent l'isolement.
Mais ces exercices ne sont pas obligatoires, ils ne doivent pas mettre le patient en échec
Il est donc inutile, voire même nuisible de "forcer" le malade.
Un suivi et des réévaluations régulières sont d'ailleurs nécessaires pour adapter la prise en charge à l'évolution de la maladie.
Auteur : Mathilda Steipin
Psychologue clinicienne
Cette page vise à offrir des conseils.
Elle ne remplace aucunement l’avis des professionnels de la santé.
Consultez votre professionnel de la santé au sujet de tout changement dans l’état de la personne ou pour toute question, préoccupation ou inquiétude
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