Plusieurs actions sont possibles
1. Camoufler et contrôler les accès dangereux
2. Offrir des parcours de marche avec des destinations
3. Mettre à disposition des espaces personnels et privés
4. Différencier les espaces par la décoration
5. Disposer d'un jardin thérapeutique sécurisé (repère du temps et d'espace)
6. Créer une atmosphère résidentielle et familiale
7. Maximiser l'autonomie et l'indépendance (exemple de l'accessibilité aux toilettes)
8. S'assurer que les informations sensorielles soient bien comprises (les odeurs alimentaires, les sons domestiques...).
Les approches non médicamenteuses visent au maintien de l'autonomie des patients, c'est-à-dire leur laisser la possibilité d'opérer des choix.
Ceci pourrait paraître paradoxal dans un lieu comme un EHPAD, où le choix du lieu de vie est réputé irrémédiable.
Toutefois, les opérations visant à préserver l'autonomie sont à proposer à tous les moments de la vie quotidienne. Offrir tous les jours la possibilité aux résidents d'opérer sa capacité de décision, c'est lui reconnaître jusqu'au bout sa qualité de personne.
Les interventions psychosociales s'appuient sur un savoir-faire et un savoir-être.
Elles doivent faire leurs preuves par des études plus précises et surtout elles doivent être enseignées de façon universitaire aux équipes médicales, soignantes, psychologues et rééducateurs.
Les EHPAD sont des lieux privilégiés d'observation. La recherche y est tout aussi indispensable qu'en milieu hospitalier ou ambulatoire. Il faut mieux définir les objectifs de tels programmes et surtout développer des outils adaptés aux lieux, aux modes d'organisation et aux différents stades des maladies neurodégénératives .
Les thérapeutiques non médicamenteuses offrent la possibilité aux patients d'être présents, de se synchroniser avec leur environnement, de se positionner dans leur trajectoire de vie et d'exister dans l'histoire de l'institution. Cette dimension est difficilement mesurable. Tout comme en psychiatrie, nous ne sommes pas capables de tout mesurer. Il ne faudrait pas par des études biaisées montrer l'inefficacité de l'insondable.
(SOURCE LA REVUE DE LA GÉRIATRIE MARS 2011)