Après les enfants, les hôpiclowns débarquent chez les seniors
Les farceurs rencontrent les aînés à l’Hôpital de Loëx, pour leur offrir un sourire
Anna Nuzzo | 29.05.2011 | 23:59
Les hôpiclowns transportent la bonne humeur et redonnent le sourire aux enfants hospitalisés en pédiatrie depuis quinze ans déjà. Mais depuis octobre, ils se baladent dans les services de gériatrie. Un nouveau défi. Le but est le même, mais l’approche est différente avec les personnes âgées.
C’est dans une salle de réunion rose, à l’Hôpital de Loëx, qu’Hélène Beausoleil, alias Berlingotte, sort son costume de clown.
Elle est vite rejointe par son coéquipier Luis Silva, alias Guilé. I
ls préparent leur métamorphose dans le calme et la bonne humeur. Puis les voilà partis dans les couloirs, en sifflotant «pour un flirt avec toi je ferais n’importe quoi», les deux clowns attirent tous les regards. Ils jouent, avec tout ce qu’ils trouvent.
Dans leurs mains, un balai devient un micro.
Une aide soignante se désinfecte les mains?
Berlingotte et Guilé font de même, de façon burlesque. Mains, pieds, tête, même les aides-soignantes y passent…
Et les rires des patients éclatent.
«C’est un projet en construction où nous mettons nos quinze ans d’expérience avec les petits au profit des aînés, explique Berlingotte.
Dans un service de gériatrie, la population est très variée. Des gens avec des troubles de la mémoire, ou avec des déficiences physiques…
Donc chaque approche est différente.» Guilé ajoute: «En face de nous il y a un individu, on le prend dans sa globalité, indépendamment de son âge.»
Rien n’est préparé car les mots d’ordre sont : spontanéité et authenticité.
Et ça marche!
Les personnes âgées, méfiantes dans un premier temps, se prennent au jeu. Le défi du clown est là : offrir rires et sourires pour faire oublier un court instant le quotidien.
(source la tribune de Genève)