Sondage de l’institut CSA / VITALLIANCE réalisé par téléphone les 24 et 25 novembre 2010 au domicile des personnes interrogées.
Echantillon national représentatif de 1006 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d’agglomération
Les principaux enseignements
Près de 4 Français sur 10 ont déjà été confrontés à la situation de perte d’autonomie d’une personne âgée de leur entourage. Pour faire face à la situation, les Français envisagent principalement des solutions permettant à la personne concernée de rester à son domicile, ils préfèrent éviter les institutions spécialisées mais aussi d’héberger la personne dépendante chez eux.
Néanmoins, le recours à une aide à domicile professionnelle pourrait être un appui déterminant dans cette situation.
Pour tous, s’occuper d’une personne âgée dépendante de son entourage proche nécessite des sacrifices, qu’ils concernent la vie familiale, le temps pour prendre soin de soi, la relation de couple ou le temps libre pour ses amis.
Certains déclarent même y laisser leur propre santé.
Dans ce contexte, ce sujet particulièrement sensible reste anxiogène pour la moitié des Français, et une large part de ceux qui y ont été effectivement confrontés. Si les décisions sur la prise en charge de la personne dépendante sont presque systématiquement prises en famille, les femmes se montrent plus impliquées que les hommes.
Près de 4 Français sur 10 ont déjà été confrontés de près à la situation de perte d’autonomie d’une personne âgée.
39% des Français déclarent être confrontés ou avoir déjà été confrontés à la perte d’autonomie d’une personne âgée dans leur entourage.
En avançant en âge, les Français sont de plus en plus nombreux à voir un de leur proche perdre sa capacité d’autonomie (43% des plus de 50 ans, contre 31% des jeunes).
Notons également que l’expérience de la dépendance semble également être plus fréquente au sein des catégories plus favorisées que des catégories populaires (46% des cadres, professions libérales et intermédiaires y ont été ou y sont confrontés, contre 35% des catégories populaires) ; signe d’un effet de l’inégalité face à l’allongement de la vie ou d’une sensibilité différenciée au sujet.
S’occuper d’une personne âgée dépendante de son entourage proche nécessite un sacrifice
Interrogés sur le sacrifice que peut représenter le fait de s’occuper d’une personne dépendante, seuls 3% des Français répondent spontanément qu’ils ne sacrifient rien.
Selon plus d’un Français sur trois, lorsque l’on s’occupe d’une personne âgée dépendante dans son entourage proche, on sacrifie avant tout sa vie familiale (39%), et le temps libre pour prendre soin de soi (36%).
Certains ont également le sentiment que la relation de couple peut en pâtir (28%) ou le temps libre pour voir ses amis (25%). 21% parlent même d’y laisser sa propre santé (21%) et 16% de sacrifier sa vie professionnelle (16%).
Notons que les individus ayant déjà été confrontés à une perte d’autonomie d’une personne âgée dans leur entourage ont des réponses similaires à ceux qui n’ont jamais été confrontés à cette situation.
Pour les femmes plus encore que pour les hommes, s’occuper d’une personne âgée dépendante, c’est sacrifier sa vie familiale (42%, pour 35% des hommes) mais aussi sa propre santé (27%, pour 15% des hommes).
A l’inverse, les hommes mettent davantage en avant le sacrifice du temps libre pour prendre soin de soi (40%, pour 33% des femmes) ou du temps libre pour voir ses amis (29%, pour 22% des femmes).