Je travaille à la maison de retraite « ????????» depuis 12 ans. J'occupais un poste d'Agent de Service qui a été transformé en fonction d'A.E.S
Dans ce cadre, je m'occupe des résidents dans l'aide au maintien de l'autonomie et j'essaie de pallier leurs difficultés liées à diverses pathologies ou au simple vieillissement.
voici plusieurs semaines que j'observe Mme L. et m'occupe d'elle au quotidien.
Cette dame s'est installée chez nous après une longue hospitalisation dans un service de psychiatrie.
Le diagnostic posé est celui de la dépression chronique qui passe par des moments d'isolement et des moments d'enthousiasme, presque d'euphorie.
Mme L. passe ses journées dans sa chambre, ne montrant aucun intérêt pour les autres résidents, le personnel ou la vie de l'institution.
Elle « n'a envie de rien » me dit-elle ce matin-là. « Ni de (se) lever, ni de (se) laver, ni de s(')habiller, ni de voir qui que ce soit » Je m'occupe d'elle en essayant de me poser près d'elle.
Je lui explique l'intérêt de sortir de cette façon de penser. J'essaie de la motiver en lui proposant juste une « toilette de chat », histoire de se rafraîchir. Elle accepte sans grand enthousiasme, passive.
Je fais cela plusieurs fois dans la semaine et je m'inquiète beaucoup pour elle. Je le lui dis. Lorsque je parle de cet état dépressif à l'équipe, chacun me dit qu'il l'a remarqué mais qu'elle refuse chaque chose.
L'infirmière dit qu'elle refuse même son traitement, qu'elle doit négocier avec Mme L. à chaque fois. Nous sommes tous inquiets.