Etude de Situation n° 1

Depuis quelques mois, j'exerce la fonction d'A.E.S dans une structure d'accueil fermée, spécialisée dans la maladie d'Alzheimer.

La Maison de Retraite bénéficie d'un bâtiment « Résidence », d'un long séjour, d'un accueil de jour et d'une Unité Alzheimer.
 
Quand j'ai rencontré Mme H., patiente atteinte de la maladie d'Alzheimer, je me posais quelques questions sur son langage et j'ai appris qu'elle est d'origine turque.
 
Mme H. peu communicante a quelque fois l'habitude, au cours de la journée, de parler pendant une heure environ sans s'arrêter, très rapidement et j'ai beaucoup de mal à comprendre ses propos.
 
Elle <(débite>) les mots si vite qu'il est impossible d'en deviner le sens.
 
Je me suis rapprochée de cette résidente et, en l'écoutant très attentivement, je me suis rendue compte qu'elle ne parlait pas en français mais sans doute dans sa langue maternelle. Un mot revient très souvent et à la suite de ce mot, elle s'arrête subitement et se met à pleurer.
Puis, plus rien !
 
Que veut-elle ? Que dit-elle ?

Elle comprend et parle parfaitement le français. Pourquoi ne s'exprime-t-elle pas dans notre langue ? Est-ce lié à la maladie ? Parle-t-elle de ses souvenirs ?
 
Un jour, j'aperçois un monsieur à ses côtés. Je me présente ; j'apprends qu'il est son fils. Satisfaite de pouvoir rencontrer un membre de sa famille, je lui fais part du comportement verbal de sa mère et, hélas, de mon incompréhension de la langue turque.
 
J'entame un dialogue avec lui, serein, et lui demande de m'aider en lui expliquant que ce serait bien de traduire les propos de sa mère afin de mieux cerner ses besoins et de les satisfaire dans la mesure du possible. Mon souci est de pouvoir lui apporter réconfort et apaisement.

Je souligne le mot répété inlassablement et les pleurs qui terminent son discours. J'essaie de lire sur son visage, ce qu'elle ressent, ses expressions afin de déceler un indice mais en vain.

Son fils très compréhensif et attentif au problème de communication avec sa mère décide de revenir très tôt et d'attendre le discours afin de m'aider dans mon rôle.

Quelques jours après, il revient et m'appelle. Il m'apprend que sa mère nous insultait et invoquait Dieu plusieurs fois pour lui venir en aide et pleurait à la suite de cet appel.

Comment faire pour arriver à communiquer avec elle ? Comment créer une relation de confiance ? Quelle attitude adopter ?

Le problème de Mme H. est soulevé en réunion pluridisciplinaire, avec l'équipe soignante. La décision est prise qu'avec l'aide de son fils, il faudra cibler quelques mots afin que l'on puisse différencier les insultes de son appel au secours à Dieu.

L'objectif est d'apporter à Mme H., en français puisqu'elle le comprend, des mots pour la rassurer et la réconforter dans ses moments de déprime.
— Quant aux insultes...
 
Serait-ce une façon d'exprimer son mécontentement, son mal-être sur sa situation de vie d'aujourd'hui ?

Depuis cette prise en charge et grâce à l'aide de son fils, je suis plus à l'écoute ciblée et j'essaie de lui apporter un accompagnement plus rassurant dans son environnement et plus réconfortant moralement
 
Dianne Frémont
étudiante IRTS

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Viens lire mes poémes

Ce qui je pense m’a retenu de venir plus tôt lire les poèmes de Mme M. c’est la peur de me rapprocher d’elle, d’avoir trop d’affect, ses joies souffrances.

Une longue épopée

Au bout d’un moment Mme C. me dit tout bas : « Annie ? Oui ? Tu crois que les toilettes sont accessibles ici ? »,

Se voiler la face

je n'aurais pas trouvé les mots qu'il aurait peut-être voulu entendre, donc j'ai préféré faire l'ignorante. Cela est-il mal ? Ou bien ? Je ne sais pas.

Maltraitance

Un lundi où j'effectuais mon service avec ma co-équipière, nous entendons hurler des mots très durs dans la chambre de Madame A

Ne pas toujour faire

Car FAIRE peut rendre une personne dépendante, ne pas FAIRE c'est lui faire garder son autonomie.

La casquette

Il me répond : "pour moi si, car je suis israélite" et il m'explique que dans sa religion, garder sa casquette n'est pas de l'impolitesse

Et alors si on s'aime

ils se retrouvent dans le salon et échangent des gestes tendres. Une dame âgée, assise non loin d'eux, surprend un « baiser furtif »

La Petite Ballade

Il nous faudra à l'avenir plus le surveiller sans pour autant l'enfermer car cet homme a besoin de se promener, de faire son petit tour

Mon ennui me pèse

A la fin du repas, je vais le rejoindre dans sa chambre. Il est  allongé et calmé. Je lui demande ce qui ne va pas. A ce moment-là, il baisse la tête et me dit: « Mon ennui me pèse,

La Machine

Elle semble très agitée,. Je mets ma main sur son épaule pour essayer de la calmer Elle s'agite et me dis: « la machine, la machine, arrêtez-la ! »

Les Gifles

Il est 19 heures. Je suis dans la salle à manger du Foyer de Vie où je fais mon stage depuis 15 jours. Je suis entourée du groupe des résidents,

La Charge de Travail

Elle baisse la tête et me répond : « je sais ma petite, je sais... ah, je voulais pas vous déranger »

La Fête d'Halloween

Je réalise alors ma maladresse et celle de l'ensemble du personnel. Je me rends compte que tout ce décors l'affecte vraiment et le met mal à l'aise.

J'ai fait ça toute ma vie

Il semblerait qu'elle n'ait pas bien pris ses repères dans son nouveau lieu de vie. Elle est dans le déni, celui de la perte de sa position sociale.
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Commentaires

  • Prof

    1 Prof Le 14/06/2015

    Le problème de la difficulté de communiquer est bien ressenti et bien exprimé ainsi que le désarroi du soignant
    La solution apporté au problème est judicieuse et l'intervention de la famille a été bénéfique pour les deux protagoniste

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