Pour aider à expliquer la différence, prenons cet exemple. Disons que vous êtes le maire d'une ville proche d'un bassin de baignade utilisé par les enfants et les adultes. Un été, vous apprenez que des citoyens développent des éruptions cutanées graves et persistantes après la baignade à la suite d'un irritant chimique dans la rivière. Vous décidez d'agir.
Si vous vous approchez de la société en amont qui rejette le produit chimique dans la rivière et l'arrêtez, vous vous engagez dans la prévention primaire. Vous supprimez les expositions dangereuses et évitez les éruptions cutanées.
Si vous demandez aux sauveteurs de contrôler les nageurs qui sortent de la rivière de rechercher les signes d'une éruption cutanée pouvant être traités immédiatement, vous vous engagez dans la prévention secondaire. Vous ne prévenez pas les éruptions cutanées, mais vous réduisez leur impact en les traitant tôt afin que les nageurs puissent recouvrer leur santé et reprendre leurs activités quotidiennes le plus tôt possible.
Si vous mettez en place des programmes et des groupes de soutien qui enseignent aux gens comment vivre avec leurs éruptions persistantes, vous vous engagez dans la prévention tertiaire. Vous ne prévenez pas les éruptions cutanées ou ne les traitez pas tout de suite, mais atténuez leur impact en aidant les gens à vivre au mieux avec leurs éruptions cutanées.
Pour de nombreux problèmes de santé, une combinaison d'interventions primaires, secondaires et tertiaires est nécessaire pour atteindre un degré significatif de prévention et de protection. Toutefois, comme le montre cet exemple, les spécialistes de la prévention affirment que plus un «en amont» provient d’un résultat négatif pour la santé, plus il est probable que toute intervention sera efficace.