Introduction
La mesure de la pression artérielle est un geste courant et essentiel dans les soins infirmiers. En tant qu'aide-soignant, vous êtes amené à réaliser cette procédure régulièrement. Ce guide vous apportera les connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour une prise de tension précise et fiable, en utilisant un vocabulaire médical adapté.
La pression artérielle : qu'est-ce que c'est ?
La pression artérielle représente la force exercée par le sang sur les parois des artères. Elle est exprimée en millimètres de mercure (mmHg) et se compose de deux valeurs :
La pression systolique : correspond à la pression maximale atteinte lors de la contraction du cœur (systole).
La pression diastolique : correspond à la pression minimale lorsque le cœur se relâche entre deux contractions (diastole).
Le matériel nécessaire
Pour mesurer la pression artérielle, vous aurez besoin de :
Un sphygmomanomètre : appareil composé d'un brassard, d'une poire de gonflage et d'un manomètre.
Un stéthoscope : instrument d'auscultation permettant d'entendre les bruits de Korotkoff.
La technique de mesure
Préparation du patient :
Le patient doit être assis, le bras soutenu à hauteur du cœur, la paume de la main tournée vers le haut.
Assurez-vous qu'il est détendu et n'a pas effectué d'effort physique intense, ni consommé de caféine ou de tabac dans l'heure précédant la mesure.
Placement du brassard :
Enroulez le brassard autour du bras, environ 2 cm au-dessus du pli du coude.
La vessie du brassard doit recouvrir les deux tiers de la circonférence du bras.
Gonflage du brassard :
Gonflez rapidement le brassard jusqu'à une valeur supérieure d'environ 30 mmHg à la pression systolique estimée.
Décompression du brassard :
Lâchez lentement l'air du brassard tout en auscultant l'artère brahiale avec le stéthoscope.
Pression systolique : notez la valeur à laquelle vous entendez les premiers bruits (bruits de Korotkoff).
Pression diastolique : notez la valeur à laquelle les bruits disparaissent.
Les erreurs à éviter
Mauvaise position du brassard : peut fausser les résultats.
Gonflage insuffisant ou excessif : peut conduire à une sous-estimation ou une surestimation de la pression artérielle.
Mauvaise auscultation : les bruits de Korotkoff peuvent être difficiles à entendre, notamment chez les personnes âgées ou obèses.
Patient non détendu : le stress peut augmenter la pression artérielle.
Les facteurs influençant la pression artérielle
Âge : la pression artérielle augmente généralement avec l'âge.
Sexe : les hommes ont tendance à avoir une pression artérielle légèrement plus élevée que les femmes avant la ménopause.
Rythme circadien : la pression artérielle varie au cours de la journée, avec des valeurs généralement plus élevées le matin.
Activité physique : l'exercice physique augmente temporairement la pression artérielle.
Alimentation : une alimentation riche en sel peut favoriser l'hypertension artérielle.
Stress : le stress peut provoquer des pics tensionnels.
Médicaments : certains médicaments peuvent modifier la pression artérielle.
Les pathologies liées à la pression artérielle
Hypertension artérielle : pression artérielle élevée à long terme, favorisant les maladies cardiovasculaires.
Hypotension artérielle : pression artérielle basse, pouvant entraîner des vertiges, des étourdissements, voire un malaise.
Conclusion
La prise de tension est un geste simple mais essentiel dans la surveillance de l'état de santé des patients. En maîtrisant cette technique, vous contribuez à la détection précoce des anomalies et à la prise en charge adaptée des patients hypertendus ou hypotendus.
Note: Ce document est un support pédagogique et ne remplace en aucun cas une formation professionnelle complète.