Cette exemple est une situation de communication résumée, elle n'est pas élaboré mais peut vous servir de base, un exemple, une trame de ce qu'on vous demande de réaliser pour le module 5 communication
Quel sont les critères que l'on doit remplir pour élaborer notre situation de communication:
- à partir d'une situation de communication difficile avec un patient
- à partir d'une situation vécue en stage par l'élève
- cette situation concerne la relation soignant/soignée uniquement.
- le document écrit relate une situation relationnelle vécue en stage avec une personne soignée.
- Cela ne concerne pas un problème survenu avec l'équipe.
- Cela ne concerne pas un problème survenu entre l'AS référent, et le patient en ma présence
- un vrai problème de communication entre vous et le patient
- établir une communication adaptée à la personne et son entourage.
A vous de développer
- l'introduction
- la situation
- l'analyse
- la conclusion
- les annexes
EXEMPLE:
Je suis en stage à la maison de retraite « ????????» Dans le cadre de mon stage , je m'occupe des résidents dans l'aide au maintien de l'autonomie et j'essaie de pallier leurs difficultés liées à diverses pathologies ou au simple vieillissement.
voici plusieurs jours que j'observe Mme L. et m'occupe d'elle au quotidien.
Cette dame s'est installée chez nous après une longue hospitalisation dans un service de psychiatrie.
Le diagnostic posé est celui de la dépression chronique qui passe par des moments d'isolement et des moments d'enthousiasme, presque d'euphorie.
Mme L. passe ses journées dans sa chambre, ne montrant aucun intérêt pour les autres résidents, le personnel ou la vie de l'institution.
Elle « n'a envie de rien » me dit-elle ce matin-là. « Ni de (se) lever, ni de (se) laver, ni de s(')habiller, ni de voir qui que ce soit » Je m'occupe d'elle en essayant de me poser près d'elle.
Je lui explique l'intérêt de sortir de cette façon de penser. J'essaie de la motiver en lui proposant juste une « toilette de chat », histoire de se rafraîchir. Elle accepte sans grand enthousiasme, passive.
Je fais cela plusieurs fois dans la semaine et je m'inquiète beaucoup pour elle. Je le lui dis. Lorsque je parle de cet état dépressif à l'équipe, chacun me dit qu'il l'a remarqué mais qu'elle refuse chaque chose.
L'infirmière dit qu'elle refuse même son traitement, qu'elle doit négocier avec Mme L. à chaque fois. Nous sommes tous inquiets.
Je prends souvent du temps pour parler avec Mme L. et un jour, elle me dit: « les autres m'écoutent pas, me forcent, me menacent. Je m'en moque. Vous, vous restez avec moi. Avec vous, j'essaie. Je veux pas le faire avec les autres »
Je suis assez étonnée de cette réponse car l'équipe essaie sincèrement de l'aider. Chacune à ses méthodes. Il est vrai que grâce à la formation, j'essaie d'être plus dans l'écoute que dans l'action.
Cette attitude semble plus être ce qu'attend Mme L. En même temps, je m'inquiète de l'attachement que Mme L. exprime à mon égard. Plusieurs collègues m'ont dit que lorsque je n'étais pas là, elle demandait mon planning et retournait se coucher.
J'explique à Mme L. que nous sommes tous là pour nous occuper d'elle, que chacun d'entre nous a envie qu'elle se sente mieux dans la maison.
Elle ne veut rien savoir, se ferme. Je me pose alors beaucoup de questions sur mon attitude. Est-ce que je suis trop « maternante ou affective'>?
Est-ce que je devrais plus la forcer à faire les choses ?
Est-ce que je dois être plus distante pour lui permettre d'accepter les autres soignants ? Est-ce que je ne rajoute pas de difficultés à son intégration dans la Résidence ?
Je vais voir l'infirmière chef et lui exprime tout cela. Elle me rassure et me dit que je fais correctement mon travail mais que si je sens que cette patiente s'accroche trop à moi, je dois effectivement installer une distance.
Je travaille donc à cela car l'équipe réagit comme l'infirmière.
Pour le bien de Mme L., je lui apprends à accepter les autres.
Cela passe par beaucoup de discussion, de travail en binôme pour la toilette et puis, peu à peu, une distance s'est installée avec l'aide de la psychologue de l'établissement.
Mme L. a du mal à accepter mais elle fait de petits efforts. Elle se montre plus agréable, plus ouverte et les autres membres de l'équipe ont moins de mal à aller vers elle.
Sultan julien
Formateur IFSI
Rédaction https://www.soignantenehpad.fr/