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La question du suicide des personnes âgées devrait figurer dans le cursus des médecins généralistes, des aides familiaux ou du personnel soignant, faire l'objet de discussions au sein des équipes d'aides à domicile, des services permettant de rompre l'isolement des personnes âgées devraient être mis pied, etc. Telles sont quelques unes des recommandations d'une table-ronde sur ce thème organisée par les ministres régionale et communautaires de la Santé, Eliane Tillieux et Fadila Laanan
Le suicide ne constitue que la douzième cause de mortalité chez les plus de 60 ans, contre la première chez les 25-39 ans. A regarder les chiffres de plus près, il apparaît pourtant que, par groupe d'âge, les plus de 70 ans constituent la première catégorie de personnes touchées par le suicide. Le risque de suicide augmente avec l'âge, avec un premier pic à 45 ans et un deuxième chez les hommes de plus de 75 ans. "En d'autres termes, les personnes qui se suicident le plus en Belgique ne sont pas les jeunes comme on aurait tendance à le croire mais les personnes entre 40 et 50 ans et surtout les hommes à partir de 75 ans", a expliqué Axel Geeraerts, directeur du Centre de prévention du suicide. Chez les personnes âgées, les situations de perte sont multiples- perte du conjoint, d'amis, deuils multiples, perte de l'autonomie, etc.- et les plongent souvent dans une solitude qu'aggravent encore l'éclatement de la famille traditionnelle et le relâchement des liens entre les générations. A peu près 50 pc des aînés morts par suicide vivaient seuls. Les veufs présentent un risque de suicide particulier, plus que les veuves. Les recherches sur le veuvage indiquent que l'espérance de vie d'une femme augmente après le décès de son mari alors qu'après le décès de l'épouse, l'espérance de vie du mari diminue et le risque de suicide augmente significativement. (LEE)
(SOURCE BELGA Lundi 07 février 2011 à 17h03)