Des aidants qui ne trouvent pas d’aide : le paradoxe français
C'est paradoxal, mais en France les aidants ne trouvent pas d'aide.
La conséquence directe de ce manque de soutien des proches à domicile, c'est que bien souvent le malade finit par être transféré à l'hôpital parce que l'entourage est littéralement épuisé.
Ainsi, le principal besoin exprimé par les proches concerne la possibilité d’un temps répit.
Or il n’existe aujourd’hui aucun lieu pour répondre à ce besoin.
Un système de santé trop complexe, qui n’est plus adapté à la réalité de la fin de vie
Les situations de fin de vie sont aujourd’hui de plus en plus longues et complexes.
En miroir, l’offre de soins est devenue de moins en moins lisible : les dispositifs de prise en charge se sont considérablement multipliés…au point que plus personne ne s’y retrouve vraiment !
Des attentes irrélistes vis-àvis des médecins généralistes
Si le médecin généraliste occupe une place privilégiée, l’accompagnement de la fin de vie est une mission souvent difficile à assumer pour lui : les situations de fin de vie demandent beaucoup de temps et supposent une disponibilité qui n’est pas compatible avec le rythme des consultations en cabinet. En outre, une part importante des médecins généralistes déclare un isolement et une solitude face à ces situations.
Attendre du médecin traitant qu’il organise et coordonne tout seul les soins de fin de vie à domicile est irréaliste dans une immense majorité des situations: une prise en charge aussi complexe ne peut pas graviter seulement autour du médecin généraliste.