Compétence 1 : Evaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier.
Pertinence des informations recherchées : je vérifie les conséquences de la morsure en l’occurrence un érythème.
Cohérence des informations recueillies et sélectionnées avec la situation de la personne. Je l’amène à l’écart pour l’examiner et lui parle avec une voie douce et des phrases courtes pour lui expliquer ce que je suis en train de faire et pourquoi.
Compétence 5 : Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs.
Pertinence dans la mise dans la mise en œuvre des soins éducatifs et préventifs : en repérant de façon anticipée ces situations, je détourne l’attention des enfants vers des jeux valorisés, on évite le débordement du conflit.
De façon à éviter le cercle vicieux du rejet (colère / punition / rejet / colère) on essaie d’avoir une attitude positive d’encouragement : ainsi l’enfant de vient une personne collaborante. Lors de cette phase d’affirmation, l’enfant est en proie au doute et à la honte, il a besoin d’être fier de lui-même (autonomie dans l’alimentation, la marche, dans sa maîtrise des sphincters ; selon Erickson) : on le valorise, on l’incite à avoir une bonne estime de lui-même.
Plus tard vers 18 mois, au fil d’interactions plus ou moins réussies, il acquiert des modèles de comportements sociaux et devient plus altruiste. Il faut alors l’encourager, et montrer à l’enfant son intérêt : il vient de faire plaisir en étant soi même un modèle à imiter. A 2 ans la parole prend le relais pour se faire respecter.
Compétence 6 : Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins.
Pertinence de l’analyse de la situation relationnelle.
La plupart des manifestations agressives sont dites non intentionnelles, il s’agit de gestes maladroits ayant pour but d’explorer son environnement.
Il y a trois grands types de manifestations :
- Les conflits de possession
- Les crises de colère ou de contrariété
- Le besoin d’attention
Cohérence dans la mise en œuvre d’une communication adaptée aux personnes soignées et à leur entourage.
Dans tous les cas on demande à l’enfant « victime » de s’exprimer, en l’occurrence de dire « non » quand ces violences se produisent, pour l’inciter à ne pas se laisser dominer mais via le langage.
Mon comportement dans ce contexte est primordial. Certaines qualités sont indispensables : équilibre, douceur, capacité de prévention et surtout patience, car ce type de manifestions peut arriver plusieurs dizaines de fois par jour. Mon comportement doit être apaisant, sécurisant, et le plus possible objectif.
Ma collègue discute lors de la transmission le soir avec les parents : l’attitude des parents doit si possible être cohérente : imposer des règles, des limites, des interdictions.
Justesse dans la recherche du consentement du patient.
Dans tous les cas je verbalise à l’enfant « acteur » de violence le pourquoi de mon attitude, sans être néanmoins dans le jugement.
La verbalisation est fondamentale : on avertit, on nomme et décrit les sensations, on met des mots sur ses émotions. Tout ou presque peut et doit être expliciter à l’enfant dans un langage adapté à lui. Ainsi je crée un lien de confiance, sécurisant, qui constitue un repère.
Dans un souci de maintien d’une bonne relation avec l’enfant je ne reproduis pas le geste sur l’enfant pour lui expliquer que celui-ci est douloureux, je ne lui mens pas non plus.
Compétence 8 : Rechercher et traiter des données professionnelles et scientifiques.
Pertinence des données recherchées au regard d’une problématique posée.
Les violences entre enfants sont fréquentes pendant la deuxième année du développement de l’enfant. Les violences les plus retrouvées sont : les coups, le « tirage » de cheveux, les morsures, les griffures, les pincements, et les chutes provoquées.
Ceci entre dans le cadre de la communication non verbale de l’enfant avec les expressions du visage (sourire, pleurs …) et les gestes (applaudissements …, étapes du développement psychomoteur : Montagner). Les pleurs et les cris constituent le langage pré verbal. Ces deux formes de communication sont particulièrement importantes car à cet âge l’enfant ne possède pas encore le langage, et cependant la communication est indispensable pour sa socialisation (approche constructiviste de Piaget et Wallon). La relation avec ses pairs passe par un désir d’être compris : il s’agit de la phase d’affirmation. A ce moment du développement l’enfant a du mal à renoncer à son plaisir : il est égocentrique (Mahler).
Pertinence dans la qualité du questionnement professionnel.
Cela m’a permis d’adapter mon comportement face à l’enfant et lui a donné du sens.
Compétence 9 : Organiser et coordonner les interventions soignantes.
Cohérence dans la continuité des soins : les transmissions permettent un contrôle, une continuité et une traçabilité des soins de la morsure.
Gisèle Cabre
Formatrice IFSI
Rédaction soignant en ehpad.fr