Une infirmière qui prend soin d'un patient ayant subi une brûlure devrait connaître les changements physiologiques survenant après une brûlure, ainsi que des compétences d'évaluation pour détecter des changements dans l'état du patient.
Les brûlures sont le résultat d'un transfert de chaleur d'un site à un autre.
Les brûlures perturbent la peau, ce qui entraîne une perte de liquide accrue; infection ; hypothermie; cicatrices; immunité compromise; et les changements dans la fonction, l'apparence et l' image corporelle .
Les jeunes enfants et les personnes âgées continuent d'avoir une morbidité et une mortalité accrues par rapport aux autres groupes d'âge ayant des blessures similaires. Les blessures par inhalation, en plus des brûlures cutanées, aggravent le pronostic.
La gravité de la brûlure dépend de plusieurs paramètres : sa localisation, sa topographie (une brûlure circulaire sera toujours grave), sa profondeur (le degré de brûlure), l'étendue de la surface endommagée (en pourcentage de la surface corporelle totale) et l'agent causal en question.
Classification
Les brûlures sont classées en fonction de la profondeur de la destruction des tissus en tant que lésions superficielles partielles d'épaisseur, blessures profondes en épaisseur partielle ou blessures en pleine épaisseur.
Brûlures du premier degré ou superficielle
Ce sont les brûlures les moins graves et les plus répandues. Seul l'épiderme est touché. Elles ont pour conséquence l'apparition de rougeur et la sensibilité accrue de la région touchée. Un bon exemple est le coup de soleil simple. Ces brûlures ne nécessitent pas de soin spécial pour leur réparation proprement dite, la peau gardant sa capacité de régénération. Toutefois, les douleurs exigent en général leur soulagement ; de simples compresses d'eau froide sur les brûlures peuvent servir à atténuer les douleurs, quand cela est toutefois possible pratiquement.
Brûlures du deuxième degré
Une brûlure du second degré est définie par l'apparition d'une phlyctène. Les brûlures du second degré se séparent en deux entités : le second degré superficiel et le second degré profond. Ce qui les sépare est le niveau d'atteinte du derme, qui influera sur la capacité de la peau à se régénérer. Le diagnostic de la profondeur est difficile, même pour un professionnel : bien souvent, la brûlure sera qualifiée de « second degré intermédiaire » et c'est l'évolution (sur 7 à 10 jours) qui permettra de faire un diagnostic plus précis. Ce diagnostic est d'autant plus complexe que des zones de profondeur de brûlure variable peuvent coexister sur la même brûlure.
Brûlures du troisième degré
Ce sont les brûlures les plus graves. Elles détruisent toute la peau (derme et épiderme). La peau endommagée prend alors une coloration blanche, brune ou noire. Ces régions deviennent insensibles, sèches et sujettes aux infections. Dans ce cas, il n'y a aucune possibilité de régénération d'elle-même pour la peau car toutes les cellules cutanées sont absentes. La greffe de peau est alors indispensable à la survie du blessé en cas de lésion étendue.
Brûlures du quatrième degré ou « carbonisation »
La brûlure est si profonde qu'elle atteint les structures sous-cutanées, telles que les os et les muscles. Cette situation est critique et ne peut être améliorée que par une intervention chirurgicale. La peau est carbonisée et présente un aspect cartonné.
Physiopathologie
Prise en charge infirmière des brûlures cette section est développée sur le programme payant : ESI Je valide le semestre 1