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UE 4.4.S5 Thérapeutiques contribution diagnostic médical

UE 4.4. Thérapeutiques et contribution au diagnostic médical

Les soins infirmiers ne sont pas pour tout le monde. Il faut une personne très forte, intelligente et compatissante pour affronter les maux du monde avec passion et détermination et travailler pour maintenir la santé et le bien-être de la planète. Pas étonnant que nous soyons épuisés à la fin de la journée! - Donna Wilk Cardillo

 

 

SITUATION 1 

Vous appliquez sur prescription, dans le cadre d’une indication d’anesthésie cutanée locale, la crème EMLA® (crème à 5%, tube de 30 g), sur la peau de Mme D. qui va avoir une ponction lombaire.

Question : Décrivez les modalités d’emploi de la crème.

 

SITUATION 2

Vous encadrez un étudiant en soins infirmiers de semestre 3, dans le cadre d’une prise en charge de la douleur.

Question : Expliquez-lui les différents paliers de la douleur et les principales classes pharmaceutiques utilisées.

 

SITUATION 3 

Monsieur X. présente un fécalome et le médecin a prescrit un lavement évacuateur. Le patient est inquiet et vous demande de lui expliquer ce soin.

Questions : 

Quelles informations donnez-vous à Monsieur X

Listez le matériel nécessaire à cet acte.

 

SITUATION 4 

Question : Expliquez les précautions à prendre chez un patient porteur d’une sonde naso-gastrique avec nutrition entérale

SITUATION 5 

?Vous réalisez une bandelette urinaire chez un patient.

Question : Que recherchez-vous en regard de chaque paramètre suivant :

• pH , Leucocytes, Nitrites , Glucose , Cétone , Protéines, Sang , Bilirubine 

 

SITUATION 6 

Vous prenez en charge aux urgences Mme T. âgée de 52 ans, pour malaise et dyspnée. Elle vous dit qu’elle fume un paquet de cigarettes par jour depuis l’âge de 15 ans et dit qu’elle a des difficultés respiratoires de plus en plus souvent. En l’attente du médecin, vous décidez d’appliquer sur protocole dyspnée, une oxygénothérapie à 10 litres d’O2 par minute, à l’aide d’un masque à haute concentration. A son arrivée, le médecin, ayant lu le dossier de la patiente, note des antécédents de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) ; il décide alors de baisser le débit d’oxygène à 1 litre/ min.

Questions :

Définissez la BPCO et citez les répercussions systémiques de cette pathologie.

Expliquez la raison de la diminution du débit d’oxygène par le médecin.

Quel est l’examen diagnostic à pratiquer sur prescription ?

Que permet d’explorer cet examen biologique ?

 

SITUATION 7 

Question : Citez les critères qui rendent opérationnel un chariot d’urgence.

 

SITUATION 8 

Vous êtes infirmier au service d’accueil des urgences et vous prenez en charge Pierre, âgé de 15 ans, entré pour malaise, catarrhe sinusal, rhinorrhée, survenus après un footing scolaire. Le médecin prescrit une injection intra veineuse lente de Polaramine® et une surveillance clinique.

Questions :

Expliquez, à une étudiante IDE de Semestre 2, le traitement et citez les principales indications

Expliquez pourquoi l’administration par voie intra veineuse est privilégiée

Citez et argumentez les éléments de surveillance du traitement

 

SITUATION 1 Vous appliquez sur prescription, dans le cadre d’une indication d’anesthésie cutanée locale, la crème EMLA® (crème à 5%, tube de 30 g), sur la peau de Mme D. qui va avoir une ponction lombaire.

Décrivez les modalités d’emploi de la crème.

Réponse :

Une noisette = 0,5gr = 0,5ml

 Conditions à respecter :

Pour assurer une analgésie efficace de la peau, la crème doit impérativement être posée au minimum 1h avant le geste.

Repérer le ou les sites de ponction ou de soin

Ne pas désinfecter la peau avant l’application.

Appliquer la crème en couche épaisse sur une peau saine et sèche, sans l’étaler,

Recouvrir d’un pansement occlusif type Tégaderm ou d’un morceau de tétine ou de doigtier entouré de film alimentaire lorsqu’il s’agit d’une anesthésie de la peau.

SITUATION 2 Vous encadrez un étudiant en soins infirmiers de semestre 3, dans le cadre d’une prise en charge de la douleur.

Expliquez-lui les différents paliers de la douleur et les principales classes pharmaceutiques utilisées.

Réponses :

Les médicaments qui agissent contre la douleur (on dit analgésiques ou antalgiques) sont classés en 3 catégories selon leur puissance. Ce sont les trois paliers décrits par l'Organisation Mondiale de la Santé.

Le palier 1 pour les douleurs légères à modérées : l'aspirine, le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, par exemple l'ibuprofène.
 La plupart des médicaments du palier 1 peuvent être achetés sans prescription médicale (mais pas ceux des autres paliers). et un même médicament peut être vendu sous différentes marques. Pour que le traitement soit efficace, il faut respecter les doses et horaires prescrits par le médecin.

Le palier 2 pour les autres douleurs plus importantes : la codéine, la nalbuphine, le tramadol ou des associations de médicaments de paliers 1 et 2.

Le palier 3 pour les douleurs très intenses : la morphine. Les réticences à prescrire la morphine ont longtemps empêché les médecins de calmer les douleurs les plus fortes. Il est pourtant prouvé qu'elle ne rend pas toxicomane quand elle est utilisée pour traiter la douleur. Elle peut être donnée en sirop, en comprimé ou par injection. Dans certains cas, une "pompe d'analgésie contrôlée" permet au patient de s'administrer lui-même la quantité dont il a besoin (selon un maximum fixé par le médecin). 
 Pour certaines douleurs, même très intenses (crise de migraine, douleurs liées à une atteinte neurologique, douleur psychogène...), les médecins ne donnent pas de morphine ou de morphiniques (qui sont inefficaces ou dangereux dans ces indications) : ils proposent alors d'autres molécules ou d'autres solutions.

SITUATION 3 Monsieur X. présente un fécalome et le médecin a prescrit un lavement évacuateur. Le patient est inquiet et vous demande de lui expliquer ce soin. -quelles informations donnez-vous à Monsieur X. -listez le matériel nécessaire à cet acte.

Réponses : 

Votre médecin vous à prescrit un lavement évacuateur du fécalome

Le principe du lavement est l'instillation d’un liquide dans le rectum  dans le but de provoquer l’évacuation des selles.

La solution de lavement  est un mélange d'eau tiède (2/3) et huile de paraffine (1/3)

Vous serez installez en décubitus latéral gauche, les genoux fléchis vers la poitrine

Durant l’instillation signaler toute douleur

Après le retrait de la sonde contracter les fesses pour garder le lavement pendant au moins 10 minutes et rester allongé sans faire d’efforts

Matériel

  • Solution hydro alcoolique pour les mains

  • Gants non stériles
  • Sonde rectale si nécessaire
  • Lavement (prêt à l'emploi, le réchauffer à température corporelle)
  • Lubrifiant hydrosoluble sur une compresse
  • Matériel de protection de lit 
  • Si nécessaire bassin 
  • Matériel pour la petite toilette
  • Cellulose

SITUATION 4 Expliquez les précautions à prendre chez un patient porteur d’une sonde naso-gastrique avec nutrition entérale

Réponse :

  • Rincer la sonde avec 20ml d’eau minimum, avant et après l’administration de médicaments et/ou de solution nutritive.
  • Le changement de la sonde est à effectuer selon évaluation infirmière avec l’accord médical.
  • Avant l'utilisation de la sonde Freka, penser à vérifier le coulissement du mandrin.
  • Soins de confort :

Soins de nez : au minimum 1 fois par jour :

  • Nettoyage des 2 narines. 
  • Utiliser le pansement spécifique pour fixer la sonde naso-gastrique. Changer le pansement quand celui-ci se décolle. 
  • Eviter tout pincement entre la sonde et la paroi nasale lors de la fixation de l’adhésif (RISQUE D’ESCARRE  DE L’AILE DU NEZ). 
  • 1 fois par jour : Mobilisation légère de la sonde.

Soins de bouche : au minimum 3 fois par jour.

Surveillances

  • Après toute intervention sur l'œsophage ou l'estomac, la sonde est mobilisée ou reposée uniquement par le chirurgien

  • Surveiller la perméabilité de la sonde de Salem®
  • La prise d’air de la sonde de Salem® doit impérativement rester ouverte afin d'éviter les érosions de la muqueuse gastrique
  • Si du liquide gastrique s’écoule de la prise d’air de la sonde, vérifier la perméabilité de la sonde et (selon les prescriptions médicales) sa position

SITUATION 5 Vous réalisez une bandelette urinaire chez un patient.

Que recherchez-vous en regard de chaque paramètre suivant :

Réponses :

• pH : Calculs rénaux

• Leucocytes : Infections

• Nitrites : Infections à Entéro-bactéries

• Glucose Diabète

• Cétone Corps cétoniques Diabète

• Protéines :Dysfonctionnement rénal

• Sang : Calculs rénaux, tumeurs

• Bilirubine :Maladies du foie et des voies biliaires

SITUATION 6 Vous prenez en charge aux urgences Mme T. âgée de 52 ans, pour malaise et dyspnée. Elle vous dit qu’elle fume un paquet de cigarettes par jour depuis l’âge de 15 ans et dit qu’elle a des difficultés respiratoires de plus en plus souvent. En l’attente du médecin, vous décidez d’appliquer sur protocole dyspnée, une oxygénothérapie à 10 litres d’O2 par minute, à l’aide d’un masque à haute concentration. A son arrivée, le médecin, ayant lu le dossier de la patiente, note des antécédents de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) ; il décide alors de baisser le débit d’oxygène à 1 litre/ min.

Définissez la BPCO et citez les répercussions systémiques de cette pathologie.

Expliquez la raison de la diminution du débit d’oxygène par le médecin.

Quel est l’examen diagnostic à pratiquer sur prescription ?

Que permet d’explorer cet examen biologique ?

Réponses :

La BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive est une maladie respiratoire chronique due à une inflammation et une obstruction permanente et progressive des bronches.

Chez les insuffisants respiratoire chroniques, la concentration sanguine en CO2 est élevée en permanence (hypercapnie) : dans ce cas uniquement les chémorécepteurs s'habituent à cet état et ne réagissent plus à l'augmentation de pCO2, donc la commande respiratoire est déclenchée principalement par l'hypoxie (baisse d'O2): si on administre à ces patients une forte dose d'O2, le dernier mécanisme de simulation disparait, et on risque l'arrêt respiratoire.

 La méthode principale pour établir le diagnostic est cependant le test de la fonction pulmonaire (spirométrie)

La spirométrie sert à mesurer la fonction ou la capacité pulmonaire et à la comparer à la fonction pulmonaire moyenne d'une personne de race, de taille, de poids et d'âge identiques. Sur base de cette comparaison, on déterminera si le patient présente une affection pulmonaire et de quel type d'affection il s'agit.
 

SITUATION 7 Citez les critères qui rendent opérationnel un chariot d’urgence.

Réponse : 

Le chariot d'urgence, quelle que soit sa forme, doit répondre à certains critères invariables, quel que soit le service ou le centre hospitalier.

  • Il doit être connu de tous.
  • Son emplacement est invariable (sauf réorganisation de service) et accessible.
  • Son contenu n'est pas modifiable à loisir. Il est régulièrement vérifié (quantités et dates de péremption), testé, reconditionné.
  • Sa forme et sa présentation en font un instrument pratique, facilement manipulable, facile à nettoyer et à désinfecter.
  • Les roues sont mobiles, pivotantes et munies de freins, afin de faciliter les manouvres.
  • Ses dimensions doivent être compatibles avec une utilisation rationnelle, le dessus doit pouvoir servir de plan de travail.
  • Le nombre de tiroirs ne doit pas faire de la recherche d'une drogue un jeu de piste ! Il y aura donc un nombre de tiroirs limité à 5 ou 6, de profondeur limitée, faciles à ouvrir, avec des butoirs en extrémité de course.

SITUATION 8 Vous êtes infirmier au service d’accueil des urgences et vous prenez en charge Pierre, âgé de 15 ans, entré pour malaise, catarrhe sinusal, rhinorrhée, survenus après un footing scolaire. Le médecin prescrit une injection intra veineuse lente de Polaramine® et une surveillance clinique.

Expliquez, à une étudiante IDE de Semestre 2, le traitement et citez les principales indications

Expliquez pourquoi l’administration par voie intra veineuse est privilégiée

Citez et argumentez les éléments de surveillance du traitement

Réponses :

Ce médicament est un antihistaminique antiallergique. Il a en outre des effets sédatifs et atropiniques.

Ce médicament contient un antihistaminique, la dexchlorphéniramine.

Il est indiqué dans le traitement symptomatique de l'urticaire aiguë chez l'adulte et l'enfant de plus de 30 mois.

C’est la voie d’urgence car il y a pénétration directe du médicament dans le sang (aiguille à biseau court), ce qui permet l’obtention d’ effets presque immédiats (environ 15 secondes).

Somnolence.

Effets atropiniques : sécheresse de la bouche, troubles de l'accommodation, blocage des urines, constipation, palpitations.

Hypotension orthostatique, vertiges, tremblements, agitation.

Réaction allergique.

Anomalie de la numération formule sanguine.


 

La ponction lombaire , également appelée ponction médullaire , est une procédure invasive dans laquelle une aiguille creuse est insérée dans l'espace entourant l'espace sous-arachnoïdien dans le bas du dos pour obtenir des échantillons de liquide céphalo-rachidien (CSF) pour une analyse qualitative.

La plupart des troubles du système nerveux central sont diagnostiqués en fonction des modifications de la composition et de la dynamique du LCR.

Une ponction lombaire peut également être utilisée pour mesurer le LCR, administrer des médicaments ou introduire un produit de contraste dans le canal rachidien.

La procédure prend généralement entre 30 et 45 minutes et peut être effectuée en ambulatoire dans un hôpital ou une clinique.

L'une des responsabilités de l'infirmière lors d'une ponction lombaire est de fournir des informations et des instructions avant, pendant et après la procédure.

Cela diminuera la peur et l' anxiété chez le patient et ses familles, ainsi que la survenue de complications potentielles après une ponction lombaire.

1 indication

2 contre-indication

3 équipement

4 procédure

5 Responsabilité du personnel infirmier pour la ponction lombaire

5.1 Avant la procédure

5.2 Après la procédure

6 résultats normaux

7 résultats anormaux

8 complications

Indication

La ponction lombaire est indiquée pour les raisons suivantes:

Mesurer la pression du liquide céphalorachidien (LCR)

Aider au diagnostic d'infections suspectes du système nerveux central ( méningite bactérienne ou virale , méningo-encéphalite), d'hémorragie intracrânienne ou sous-arachnoïdienne et de certains troubles malins

Évaluer et diagnostiquer les processus démyélinisants ou inflammatoires du SNC tels que la sclérose en plaques , le syndrome de Guillan-Barré (SGB), l'encéphalomyélite aiguë disséminée (ADEM)

Perfusion de médicaments comprenant une anesthésie de la colonne vertébrale avant la chirurgie , un produit de contraste pour l’imagerie diagnostique tel que la myélographie par tomodensitométrie et une chimiothérapie directement dans le canal rachidien

Traiter l’ hydrocéphalie à pression normale , les fistules cérébro-spinales et l’ hypertension intracrânienne idiopathique .

Mise en place d'un cathéter de drainage lombaire du LCR

Contre-indication

Les contre-indications absolues pour la ponction lombaire sont les suivantes:

Augmentation de la pression intracrânienne due à une tumeur au cerveau .

Une hernie cérébrale ou cérébelleuse accompagnée d'une grave détérioration neurologique peut survenir après le retrait du liquide de PPC.

Infection de la peau près du site de ponction.

La présence d'une infection cutanée près du site de la ponction lombaire augmente le risque de contamination du matériel infecté dans le LCR.

Articulation vertébrale dégénérative sévère.

Il sera difficile de faire passer l'aiguille dans l'espace interspinal arthritique dégénéré.

Coagulopathie sévère.

En raison du risque important de formation d'hématome épidural.

Équipement Le kit de ponction lombaire contient:

Gants stériles Draps stériles et plateau de procédure

Tampons de gaze stériles Solution aseptique:

solution de povidone- iode (bétadine)

Anesthésique local:

Solution de lidocaïne à 1%

Aiguille 25G Seringue de 10 ml (1)

Aiguille rachidienne avec stylet (taille 22G ou 25G)

Tube de LCR (2 à 4)

Robinet d'arrêt

Manomètre

Procédure

La procédure pour la ponction lombaire est la suivante:

Le patient est positionné sur le côté du lit, les genoux repliés sur l’abdomen et le menton replié contre la poitrine (position fœtale) ou assis, penché au-dessus d’une table de chevet.

Lorsque le patient est en position couchée , des oreillers sont fournis pour soutenir la colonne vertébrale sur un plan horizontal.

La peau du site est préparée et drapée et un anesthésique local est injecté.

L'aiguille spinale est insérée dans la ligne médiane entre les apophyses épineuses de la vertèbre (généralement entre la troisième ou la quatrième et la cinquième et la cinquième vertèbre lombaire).

Le stylet est retiré de l'aiguille.

Le LCR s’égoutte hors de l’aiguille, si elle est correctement positionnée.

Un robinet d'arrêt et un manomètre sont fixés à l'aiguille pour mesurer la pression initiale (d'ouverture) du LCR.

Les échantillons sont collectés et placés dans les conteneurs appropriés.

L'aiguille est retirée et un petit pansement stérile est appliqué.

Responsabilité des soins infirmiers pour la ponction lombaire

Avant la procédure

Voici les interventions infirmières avant une ponction lombaire:

Expliquez la procédure au patient.

Expliquez au patient le but de la ponction lombaire, comment et où elle est pratiquée et qui effectuera la procédure.

Obtenir un consentement éclairé.

Assurez-vous que le patient a signé un formulaire de consentement si l'institution le demande.

Renforce le régime.

Avertissez le patient que le jeûne n'est pas nécessaire.

Promouvoir le confort.

Demandez au patient de vider la vessie et les intestins avant la procédure.

Établir des données d’évaluation de base.

Effectuez une surveillance des signes vitaux et une évaluation neurologique des jambes en évaluant les mouvements, la force et les sensations du patient.

Placez le client dans une position de décubitus latéral.

Aidez la cliente à adopter une position de décubitus latéral (fœtus) près du bord du lit avec le cou, les hanches et les genoux relevés jusqu’à la poitrine.

Une autre solution consiste à faire asseoir le patient sur le bord du lit en s’appuyant sur une table de chevet.

Ordre de rester immobile.

Expliquez-lui qu'il doit rester immobile pendant toute la procédure.

Tout mouvement inutile peut causer des blessures traumatiques.

Après la procédure

L’infirmière doit noter les interventions infirmières suivantes après une ponction lombaire:

Appliquez une brève pression sur le site de ponction.

Une pression sera exercée pour éviter les saignements et le site sera recouvert d'un petit pansement ou pansement occlusif.

Placez le patient à plat sur le lit.

Le patient reste à plat sur le lit pendant 4 à 6 heures, selon le médecin. Il ou elle peut se retourner d’un côté à l’autre tant que la tête n’est pas relevée.

Surveillez les signes vitaux, le statut neurologique, l'ingestion et le débit.

Prenez les signes vitaux, mesurez l'absorption et le débit, et évaluez l'état neurologique au moins toutes les 4 heures pendant 24 heures pour permettre une évaluation plus approfondie de l'état du patient.

Surveillez le site de ponction à la recherche de signes de fuite du LCR et de drainage du sang .

Les signes de fuite du LCR comprennent les céphalées de position, les nausées et les vomissements, la raideur de la nuque, la photophobie (sensibilité à la lumière), la sensation de déséquilibre, les acouphènes (bourdonnements dans les oreilles) et la phonophobie (sensibilité aux sons).

Encourager une consommation accrue de liquide.

Une consommation accrue de liquide (jusqu'à 3 000 ml en 24 heures) remplacera le LCR retiré lors de la ponction lombaire.

Étiquetez et numérotez correctement le tube à échantillon.

Assurez-vous que tous les échantillons sont correctement étiquetés et envoyés au laboratoire immédiatement pour des évaluations ultérieures.

Administrer l'analgésie comme ordonné.

Les maux de tête après la procédure peuvent durer quelques heures ou quelques jours et sont généralement traités avec des analgésiques.

Résultats normaux

Les échantillons de LCR à analyser avec des valeurs normales sont généralement les suivants:

Pression: 70 à 180 mm H 2 0.

Apparence:

Le LCR est normalement clair et incolore.

Protéine totale du LCR: 15-45 mg / dL

Gamma globuline: 3 à 12% de la protéine totale

Glucose de LCR :

50 à 80 mg / dl Nombre de cellules du LCR:

Le LCR normal ne contient pas de globules rouges.

Le nombre de globules blancs est de 0 à 5 WBC par microlitre (tous mononucléés).

Chlorure de LCR:

118 à 130 mEq / L Coloration de Gram:

Aucun microorganisme (bactérie, champignon ou virus) n’est présent.

Résultats anormaux

Voici les résultats anormaux que l'on peut trouver dans l'analyse du LCR:

Pression: L'augmentation de la pression intracrânienne (PIC) survient à la suite d'une tumeur, d'une hémorragie ou d'un œdème provoqué par un traumatisme.

Une diminution de la pression intracrânienne (PIC) peut révéler une obstruction rachidienne sous-arachnoïdienne.

Apparence:

Aspect nuageux indiquant une infection.

Apparence jaune à rougeâtre indiquant une obstruction de la moelle épinière ou une hémorragie intracrânienne.

Aspect brun à orange indiquant une augmentation des taux de protéines ou une dégradation des globules rouges.

Protéine de CSF:

Augmentation des protéines indiquant une tumeur, un traumatisme, un diabète sucré ou du sang dans le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Diminution des protéines indiquant une production rapide de LCR.

Gamma globuline:

Augmentation de la gammaglobuline indiquant une maladie démyélinisante telle que la sclérose en plaques, la neurosyphilis ou le syndrome de Guillan-Barré.

Glucose de LCR:

Augmentation de la glycémie indiquant une glycémie élevée ( hyperglycémie ).

Diminution de la glycémie indiquant un faible taux de sucre dans le sang ( hypoglycémie ), une infection bactérienne ou fongique, une tuberculose ou une méningite .

Nombre de cellules du LCR:

Augmentation du nombre de globules blancs dans le LCR suggérant une méningite , une tumeur, un abcès, une infection aiguë, un accident vasculaire cérébral ou une maladie démyélinisante.

Globules rouges dans le LCR indiquant un saignement dans le liquide céphalorachidien ou le résultat d'une ponction lombaire traumatique.

CSF Chloride:

Diminution du chlorure indiquant des méninges infectées.

Coloration de Gram:

Organisme à Gram positif ou à Gram négatif indiquant une méningite bactérienne .

Complications

Les complications possibles après une ponction lombaire sont:

Céphalée de ponction post-lombaire.

Les complications les plus courantes de la LP dues à la fuite de LCR du site de ponction ou dans les tissus environnants.

La douleur est aggravée en position assise, debout ou tousse et disparaît après avoir été allongée.

Mal au dos. Une douleur ou une gêne dans le bas du dos peut survenir à la suite d'un traumatisme des tissus mous locaux.

Douleur ou engourdissement. Une sensation de picotement et un engourdissement dans le bas du dos et les jambes se fait sentir temporairement.

Saignement . Les saignements sont généralement notés dans la région du site ponctionné ou, dans de rares cas, dans l'espace sous-arachnoïdien, sous-dural ou épidural.

Hernie du tronc cérébral : L'augmentation de la pression provoquée par le retrait du LCR au cours de la LP entraînera un déplacement soudain du tissu cérébral pouvant entraîner la compression ou la hernie du tronc cérébral. 

 

Gisèle Cabre

Infirmière, formatrice IFSI 

Source :https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037218463&dateTexte&categorieLien=id

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