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La maladie de Parkinson

Définition et causes

La maladie de Parkinson est une affection chronique neurodégénérative : c’est-à-dire qu’elle se caractérise par la disparition progressive de certains neurones dans le cerveau.

La conséquence principale de cette disparition neuronale est la diminution de la production de dopamine (une molécule qui permet aux neurones de communiquer entre eux), dans une région essentielle au contrôle des mouvements. De ce fait, la maladie de Parkinson est avant tout une maladie qui touche les fonctions motrices.

Les symptômes de la maladie de Parkinson sont caractéristiques, même s’ils peuvent être variables d’un patient à l’autre :

  • une difficulté à initier un mouvement (akinésie) ;
  • un ralentissement des gestes ;
  • une écriture de plus en plus petite et difficile ;
  • une rigidité des membres, bras ou jambe (hypertonie) ;
  • des tremblements caractéristiques qui apparaissent au repos, lorsque les muscles sont relâchés, de façon plutôt asymétrique.

À côté de ces troubles moteurs, la maladie de Parkinson se manifeste par divers autres symptômes non moteurs souvent invalidants : grande fatigue, crampes, fourmillements, constipation, mictions urgentes, chute de tension à l’occasion d’une levée trop brusque (hypotension orthostatique), sueurs et salivations abondantes, problèmes de concentration, anxiété, déprime, irritabilité, troubles du sommeil, perte de l’odorat, baisse de la voix, problèmes de déglutition et d’élocution.

Les douleurs constituent également un des symptômes non moteurs et sont souvent présentes dès le début de la maladie.

La maladie peut être à l’origine d’une souffrance psychique.

Les médicaments bien que puissants et efficaces, présentent des inconvénients, en terme d’effets secondaires (impacts psychiques notamment).

La maladie de Parkinson en chiffres

La maladie de Parkinson est :

  • la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer,
  • et la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après les accidents vasculaires cérébraux.

On compte environ 200 0000 malades en France, et 25 000 nouveaux cas se déclarent chaque année. Contrairement à une idée reçue, la maladie de Parkinson n’est pas une maladie de personnes âgées puisque presque un malade sur deux est, diagnostiqué à 58 ans en moyenne, c’est-à-dire encore en âge d’exercer une activité. 17% des malades ont moins de 50 ans.

Principaux enjeux de santé publique

La lutte contre la maladie de Parkinson doit prendre plusieurs voies :

  • Améliorer la connaissance de la maladie par les professionnels de santé et la population
  • Améliorer le diagnostic afin qu’il soit le plus précoce possible et qu’il permette une entrée dans un parcours de santé adapté afin de préserver la qualité de vie des personnes malades le plus longtemps possible
  • Lutter en priorité contre les facteurs de risque environnementaux, en particulier l’exposition aux pesticides.
Prévention et facteurs de risque

Il est très probable que des facteurs génétiques et environnementaux interagissent entre eux pour augmenter le risque de développer une maladie de Parkinson. Pour ces derniers, plusieurs pistes sont à l’étude : exposition aux métaux lourds, pesticides, chocs à la tête (traumatismes crâniens comme chez les boxeurs), micro accidents vasculaires cérébraux, infection virale causant des dommages au cerveau

Une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson a été observée chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides. Un lien a pu être mis en évidence notamment lors d’une exposition prolongée aux insecticides et herbicides. Les agriculteurs qui ont été exposés à certains produits phytosanitaires (herbicides, pesticides) durant leur vie professionnelle peuvent dans certains cas voir leur maladie de Parkinson reconnue comme maladie professionnelle. D’autre part, une forme atypique de maladie de Parkinson a été décrite dans les Antilles françaises qui pourrait être provoquée par la consommation d’extrait de plantes en médecine traditionnelle.

Plusieurs facteurs de susceptibilités génétiques ont été identifiés en particulier dans les cas très rares de forme précoce de la maladie, survenant avant 50 ans, voire avant 40 ans. Toutefois, les formes familiales de la maladie sont rares et représentent entre 5 et 10% des cas de la maladie.

Repérer les signes

Repérer les premiers signes
La maladie de Parkinson débute 5 à 10 ans avant l’apparition des premiers signes cliniques.

En général, les premiers signes de la maladie sont des symptômes non moteurs : troubles du sommeil, dépression, problèmes de constipation, perte d’odorat, fatigue intense, douleurs musculaires… Puis progressivement les premiers symptômes moteurs apparaissent, de façon asymétrique : tremblement de repos, ralentissement des gestes… et très généralement modification de l’écriture. Ces signes doivent amener à consulter le médecin traitant, qui oriente le patient, pour confirmation, et mise en route d’un premier traitement, vers un neurologue libéral ou hospitalier parfois vers un centre expert Parkinson si cela est jugé nécessaire.

Diagnostic
Le diagnostic de la maladie de Parkinson est avant tout clinique, c’est-à-dire réalisé en questionnant et examinant le patient. Il est effectué par un neurologue. Il arrive parfois que les symptômes ne soient pas tout à fait caractéristiques ou très discrets. L’imagerie médicale, IRM ou plus rarement la scintigraphie cérébrale (DAT scan), peut alors être utile pour écarter d’autres maladies.

Annonce de la maladie
L’annonce du diagnostic est faite par le neurologue ou le médecin traitant. Elle doit être le point de départ du parcours de soins. Elle est souvent associée à une consultation de suivi d’annonce car elle s’avère traumatisante pour le patient. Cette seconde consultation peut être réalisée par des paramédicaux tels qu’un infirmier/infirmière ± psychologue… Il est important de s’assurer de ce qui a été compris par le patient et ses proches et de les laisser poser des questions. Dans un second temps, cette seconde consultation devra apprécier la connaissance du patient sur la MP mais aussi ses représentations de la maladie. Elle devra répondre aux questionnements et inquiétudes sur les médicaments, les effets indésirables, l’organisation de la prise en charge et les répercussions familiales, sociales et professionnelles qu’entraine la maladie.

Le parcours de soins et de santé

La consultation spécialisée
L’orientation vers un médecin neurologue, qu’il exerce en ville ou à l’hôpital, est fortement recommandée. En cas de difficulté de prise en charge le médecin peut orienter le patient vers des centres experts.

Centre de ressource et de recherche
En 2012, 7 centres interrégionaux de coordination et de 25 centres experts régionaux ont été crées pour la maladie de Parkinson.

L’instruction du 3 août 2017 relative aux missions des centres experts à vocation régionale pour la prise en charge de la maladie de Parkinson et des syndromes parkinsoniens, a procédé à une simplification de cette organisation autour des seuls centres régionaux auxquels reviennent les missions des centres inter-régionaux dans le cadre du nouveau territoire régional :

  • le recours
  • l’expertise
  • la coordination
  • l’enseignement, la formation
  • la recherche

Gisèle Cabre

Formatrice IFSI

Rédaction soignant en ehpad.fr

Source :https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-neurodegeneratives/article/la-maladie-de-parkinson

 

Question 1 : Définition de la maladie de Parkinson

Question 2 : Décrivez la physiopathologie de la maladie de Parkinson

Question 3 : Quels sont les signes cliniques spécifiques de la maladie

Question 4 : Quels sont les autres signes de la maladie

Question 5 : quel est l'objectif du traitement anti-parkinsonien

Question 6 :Identifier le rôle infirmier spécifique dans la PEC du patient Parkinsonien

 

NEUROLOGIE

Question 1 : Définition de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une affection chronique neurodégénérative : c’est-à-dire qu’elle se caractérise par la disparition progressive de certains neurones dans le cerveau.

La conséquence principale de cette disparition neuronale est la diminution de la production de dopamine (une molécule qui permet aux neurones de communiquer entre eux), dans une région essentielle au contrôle des mouvements. De ce fait, la maladie de Parkinson est avant tout une maladie qui touche les fonctions motrices.

Question 2 : Décrivez la physiopathologie de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative, les neurones dopaminergiques (situés dans la substance noire du cerveau) sont touchés et dégénèrent ; puis disparaissent progressivement.

La fonction de ces neurones est de fabriquer et de libérer la dopamine.

La dopamine est un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps, en particulier les mouvements automatiques (par exemple les expressions du visage). La disparition de ces neurones provoque ainsi un déficit en dopamine dans le cerveau obligeant dorénavant le/la malade à penser ses mouvements alors qu’ils étaient autrefois réalisés automatiquement.

La dopamine est aussi un neurotransmetteur qui est impliqué dans la motivation, ce qui peut expliquer parfois des situations d’apathie ou de désintérêt général.

Question 3 : Quels sont les signes cliniques spécifiques de la maladie

Les symptômes de la maladie de Parkinson sont caractéristiques, même s’ils peuvent être variables d’un patient à l’autre :

  • une difficulté à initier un mouvement (akinésie) ;
  • un ralentissement des gestes ;
  • une écriture de plus en plus petite et difficile ;
  • une rigidité des membres, bras ou jambe (hypertonie) ;
  • des tremblements caractéristiques qui apparaissent au repos, lorsque les muscles sont relâchés, de façon plutôt asymétrique..

Question 4 : Quels sont les autres signes de la maladie

À côté de ces troubles moteurs, la maladie de Parkinson se manifeste par divers autres symptômes non moteurs souvent invalidants : grande fatigue, crampes, fourmillements, constipation, mictions urgentes, chute de tension à l’occasion d’une levée trop brusque (hypotension orthostatique), sueurs et salivations abondantes, problèmes de concentration, anxiété, déprime, irritabilité, troubles du sommeil, perte de l’odorat, baisse de la voix, problèmes de déglutition et d’élocution.

Les douleurs constituent également un des symptômes non moteurs et sont souvent présentes dès le début de la maladie

Question 5 : quel est l'objectif du traitement anti-parkinsonien
La maladie étant due entre autre à une insuffisance de production de dopamine, les médicaments prescrits ont pour objectif de compenser cette déficience. De ce fait, il est nécessaire de respecter des horaires de prise des médicaments très réguliers pour assurer une bonne correction des symptômes. La prise en charge de la maladie de Parkinson repose sur la prise d’un traitement médicamenteux quotidien, dont le dosage doit être revu régulièrement, associée à de la rééducation. 
Après quelques années de traitement durant lesquelles ces médicaments (pilules, patch ou pompe) sont très efficaces leur effet devient plus fluctuant et des effets secondaires peuvent apparaitre(notamment des mouvements anormaux involontaires).

Question 6 :Identifier le rôle infirmier spécifique dans la PEC du patient Parkinsonien

Les responsabilités infirmières des patients atteints de la maladie de Parkinson comprennent l’administration de médicaments et l’éducation du patient et de la famille.

L'infirmière doit  connaître les mécanismes d'action des médicaments contre la Maladie de Parkinson et aussi l'importance de prendre les médicaments exactement comme prévu et les contre-indications et les effets indésirables des médicaments. 

Pour les patients sous L-dopa, l'infirmière doit expliquez que le patient  ne devraient pas prendre ce médicament avec des repas riches en protéines, car cela peut réduire son absorption et sa disponibilité. 

L'infirmière doit conseiller au patient d'éviter les aliments et les suppléments riches en pyridoxine (vitamine B6), qui peuvent inhiber l'action du médicament. 

Bien que la L-dopa puisse être prise avec des aliments pour soulager les effets indésirables gastro-intestinaux, elle peut entrer en compétition avec les acides aminés présents dans les aliments. 

L'infirmière doit enseigner aux patients  les autres effets indésirables des médicaments et la manière de les gérer. L'infirmière doit insistez sur l'importance de prendre des médicaments à temps et d'examinez les conséquences possibles de les prendre en retard ou de manquer une dose. 

L'infirmière doit former la famille et le patient sur la progression de la MP et expliquez que, à mesure que la maladie progresse, des changements dans la posologie et la fréquence des médicaments peuvent être nécessaires.

L'infirmière doit insiter le patient à  des exercices physiques. Par exemple, de nombreux patients aiment la danse, ce qui leur procure à la fois un effet psychologique et un bénéfice physiologique. L'exercice physique est bénéfique pour:

  • améliorer l'interaction neuromusculaire et la neurogenèse
  • aider à initier les changements fonctionnels et morphologiques dans le cerveau
  • aider à ralentir la progression de la MP
  • augmenter les taux de calcium sérique, augmentant ainsi la concentration de dopamine (des taux de calcium plus élevés contribuent à la résistance au stress)
  • inhiber l'inflammation en activant des molécules anti-inflammatoires qui ralentissent la dégénérescence des cellules neuronales contenant de la dopamine.

Afin d'aider le patient et sa famille à faire face à la maladie de Parkinson, L'infirmière doit dirigez le patient et la famille vers les ressources disponibles, telles que les groupes de soutien et les association.

Source :https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-neurodegeneratives/article/la-maladie-de-parkinson

 Dopamine: La dopamine est un neurotransmetteur synthétisé par certains neurones dits dopaminergiques.

Ceux ci sont localisés dans des centres nerveux précis du cerveau intervenant dans la commande de la motricité.

La diminution de dopamine dans l’encéphale, due à la dégénérescence des neurones dopaminergiques, est responsable des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.

Ergothérapie :Mode de rééducation fondé sur l'exercice d'une activité artistique ou manuelle. Elle s'adresse à des personnes ayant un handicap moteur, sensoriel ou neuropsychologique. Son objectif est de permettre au patient de récupérer ou d'acquérir une meilleure autonomie individuelle, sociale et professionnelle.

Neurochirurgie stéréotaxique : Elle repose sur l’utilisation d’un système de contention et de repérage (cadre stéréotaxique) fixé sur le crâne du patient, qui permet la localisation et la définition de la région cérébrale à traiter. Ce cadre sert ensuite, au cours de l'opération, de guide aux électrodes pour atteindre la zone à traiter .

Protocole de soins:Demande de prise en charge à 100 % concernant les soins et traitements liés à votre maladie. Il est établi par votre médecin traitant puis signé par le médecin conseil de l’Assurance maladie, et vous est remis. (Cf. le guide de l’Assurance maladie « La prise en charge de votre affection de longue durée »).

Stimulation cérébrale profonde : C’est une intervention de neurochirurgie stéréotaxique, reposant sur l'implantation d'électrodes dans des structures cérébrales profondes. Ces électrodes sont alimentées par un stimulateur électrique implanté sous la clavicule. Cette technique est une alternative à la chirurgie lésionnelle. Elle s’adresse à une population restreinte de patients en échec thérapeutique.

Système nerveux autonome : Il est constitué des nerfs et ganglions nerveux qui gèrent les fonctions automatiques de régulation (par opposition aux fonctions « conscientes »). C'est le système qui innerve les viscères (estomac, intestin, vessie, cœur, poumons).

Source :https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-09/gp_parkinson_10818_001_008.pdf

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