La Sclérose en plaque (SEP) :
Question 1: Définition de la SEP.
La sclérose en plaques est une maladie auto immune chronique du système nerveux. Elle ne touche que le système nerveux central qui comporte l'encéphale contenu dans la boîte crânienne (cerveau, cervelet, tronc cérébral et bulbe rachidien) et la moelle épinière située dans le canal rachidien formé par la colonne vertébrale.
La sclérose en plaque (SEP) est la principale des maladies démyélinisantes inflammatoires du système nerveux central. Sa prévalence est fonction de facteurs environnementaux et génétiques. Elle est caractérisée par la présence de plaques de démyélinisation localisées de façon prépondérante au niveau de la substance blanche du cerveau, résultant d’un processus inflammatoire, d’une démyélinisation, et d’une sclérose.
Question 2:Citez les différentes formes de la SEP.
La sclérose en plaques peut s'exprimer sous différentes formes, évoluant soit par poussées, soit de façon continue...
- Les formes rémittentes évoluent par poussées, avec des épisodes de rémission plus ou moins longs entre les poussées. Elles sont de loin les plus fréquentes. Elles peuvent, au cours de la maladie, évoluer vers une forme progressive
- Les formes progressives d’emblée évoluent de façon continue..
Il existe deux formes de SEP progressive :
- Les SEP progressives d’emblée (on parle de formes « primaires progressives »), qui se caractérisent par une aggravation continue des signes dès le début de la maladie (les poussées sont absentes ou difficiles à repérer) ; ces formes de SEP débutent en général plus tardivement, après 40 ans, voire plus ;
- Les formes dites « secondairement progressives » : ces formes ont évolué pendant des années (ou dizaines d’années) selon un mode rémittent caractérisé par des poussées, puis les poussées deviennent moins nombreuses (ou disparaissent) et les symptômes progressent de façon plus continue.
Question 3 :Quels sont les signes cliniques retrouvés lors d’une SEP.
Elle se manifeste par des troubles moteurs, sensitifs, de l’équilibre, visuels…pouvant être responsables à long terme d'un handicap
Question 4: Quels sont les moyens diagnostics prévalents dans cette pathologie.
Dans un premier temps, le médecin réalise une anamnèse de base (antécédents médicaux du patient) et note les troubles rapportés par le patient ainsi que les symptômes constatés lors de l’examen.
Etant donné que la SEP peut présenter divers symptômes, seuls les neurologues spécialisés sont aptes à diagnostiquer la SEP. Il faut tout d’abord exclure un certain nombre d’autres maladies, comme par exemple une inflammation des vaisseaux sanguins, des AVC répétés, une carence en vitamines et une encéphalite. Pour cela, il existe différents tests et examens:
- IRM / RMN, imagerie par résonance magnétique
- Analyse du sang et du liquide céphalorachidien (liquide présent dans le système nerveux central) par ponction lombaire
- Mesure de la vitesse de conduction nerveuse dans le système nerveux central.
Question 5: Citez les principaux objectifs de prise en charge d’une SEP
L'objectif principal du traitement est de maximiser la qualité de vie en gérant des symptômes spécifiques. La rééducation peut aider à prévenir les complications et les handicaps secondaires tout en améliorant la sécurité des patients et fait partie intégrante de l'amélioration de la qualité de vie du patient
Ralentir la fréquence et la gravité des attaques chez les personnes atteintes de sclérose en plaques récurrente-rémittente
Prévention du suicide, de la dépression et d'autres troubles de santé mentale
Anticiper les problèmes musculaires pour soulager les spasmes, les tremblements et les raideurs
Prévenir la narcolepsie cause de fatigue
Question 6 : Expliquer le rôle de l'infirmière dans la prise en charge de la SEP
L'infirmière joue un rôle essentiel en fournissant un soutien continu au patient tout en participant à la prévention et à la gestion des symptômes .
Les infirmières peuvent aider à fournir des informations, un soutien et des conseils au patient pendant la progression de la maladie.
Les infirmières peuvent contribuer à la gestion de la fatigue en renforçant les techniques de stimulation et de conservation de l'énergie apprises par l'ergothérapeute.
Ils peuvent s'assurer que tout équipement de mobilité est facilement disponible et que le patient comprend comment l'utiliser correctement.
Ils peuvent également aider en contrôlant les facteurs qui peuvent interférer avec le sommeil (comme les problèmes urinaires).
Les infirmières peuvent évaluer la prise en charge de la dysfonction intestinale et de la vessie. Cela peut impliquer une éducation sur les techniques de gestion de la continence .
https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/07-024_sclerose-guide_sans_lap.pdf