Les établissements privés
Bénéficiaires
Tous salariés souhaitant bénéficier d'un congé de solidarité familiale pour assister un proche
Personnes à accompagnées
Le salarié souhaitant bénéficier du congé de solidarité familiale doit assister un proche, qui peut être :
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soit un ascendant,
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soit un descendant,
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soit un frère ou une sœur,
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soit une personne partageant le même domicile que le bénéficiaire du congé ou l'ayant désigné comme sa personne de confiance.
Conditions d'attribution du congé
Le congé de solidarité familiale est d'une durée maximale de 3 mois, renouvelables une fois.
Le congé de solidarité familiale est en principe pris en continu, mais il peut, en accord avec l'employeur, être transformé en période d'activité à temps partiel.
Le congé peut être fractionné, si l'employeur l'accepte et à condition de l'avertir au moins 48 heures avant la date à laquelle le salarié envisage de prendre chaque période de congé. Dans ce cas, l'absence doit être d'une journée minimum par période de congé.
Durant le congé, le contrat de travail est suspendu.
Pendant toute la durée du congé ou du temps partiel, le salarié ne peut exercer aucune autre activité professionnelle
Rémunération
Le bénéficiaire du congé de solidarité familiale peut percevoir une allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie
Un salarié en congé de solidarité familiale ne touche pas sa rémunération, son contrat de travail étant suspendu. Mais il peut percevoir une allocation d'accompagnement de fin de vie (AJAP)en adressant une demande à l’assurance maladie.
Démarche
Le salarié doit adresser à l'employeur, au moins 15 jours avant le début du congé, une lettre recommandée avec avis de réception ou remise contre récépissé qui l'informe :
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de sa volonté de suspendre son contrat de travail au titre du congé de solidarité familiale,
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de la date de son départ en congé et, le cas échéant, de sa demande de fractionnement ou de transformation en temps partiel de celui-ci.
En cas de renouvellement du congé (ou de son activité à temps partiel), il doit respecter la même procédure.
Il doit joindre à la lettre un certificat médical, établi par le médecin traitant de la personne que le salarié souhaite assister, et attestant que cette personne souffre d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital, ou qu'elle est en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable.
Si le salarié souhaite bénéficier du congé en continu, l'employeur ne peut pas s'y opposer. Par contre, l'accord de l'employeur est nécessaire pour bénéficier du congé tout en continuant à travailler à temps partiel.
À noter : le congé de solidarité familiale peut débuter sans délai, dès la date de réception par l'employeur de la lettre du salarié, en cas d'urgence absolue constatée par écrit par le médecin qui établit le certificat médical.
Protection social
Pendant le congé
Durant toute la durée du congé de solidarité familiale, le bénéficiaire du congé de solidarité familiale conserve ses droits aux prestations en nature (remboursement des soins) et en espèces (indemnités journalières) versées par la sécurité sociale en cas de maladie, maternité, invalidité et décès.
A l'issue du congé
Le bénéficiaire du congé de solidarité familiale conserve également ses droits aux prestations en nature et en espèces :
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dans la limite de 12 mois à partir de la reprise du travail,
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en cas de non-reprise du travail à l'issue de ce congé pour cause de maladie ou de maternité, durant toute la durée de l'interruption de travail,
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dans la limite de 12 mois à partir de la reprise du travail à l'issue de cette maladie ou de cette maternité
Fin du congé
Le congé de solidarité familiale prend fin :
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soit à l'expiration de la durée maximale du congé,
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soit dans les 3 jours qui suivent le décès de la personne assistée, indépendamment des congés pour événements personnels ou familiaux,
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soit à une date antérieure.
Le salarié doit informer son employeur de la date prévisible de son retour avec un préavis de 3 jours francs.
A l'issue du congé (ou de la période d'activité à temps partiel), le salarié retrouve son emploi ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente.
Le salarié conserve le bénéfice de tous les avantages qu'il avait acquis avant le début du congé.
La durée du congé est prise en compte pour la détermination des avantages liés à l'ancienneté.