1 • L’utilisation nécessite un apprentissage
Comme pour n’importe quel outil nouveau, il est judicieux de l’expérimenter
avant de le diff u s e r. Le temps de cotation de l’échelle diminue également avec
l’expérience (quelques minutes au maximum). Lorsque c’est possible, il est
utile de désigner une personne référente dans une structure de soins donnée.
2 • Coter en équipe pluridisciplinaire
Que ce soit en structure sanitaire, sociale ou à domicile, la cotation par plusieurs soignants est préférable
(médecin, infirmière, aide-soignante…). A domicile, on peut intégrer la famille et les autres intervenants,
en s’aidant d’un cahier de liaison, du téléphone, voire d’une réunion au lit du malade.
L’échelle est à intégrer dans le dossier « soins » ou le « cahier de liaison ».
3 • Ne rien coter en cas d’item inadapté
Il n’est pas nécessaire d’avoir une réponse à tous les items de l’échelle, en particulier face à un patient
inconnu dont on n’a pas encore toutes les données, notamment sur le plan psychosocial. De même, en
cas de coma, la cotation reposera essentiellement sur les items somatiques.
4 • Établir une cinétique des scores
La réévaluation sera biquotidienne jusqu’à sédation des douleurs puis s’espacera ensuite en fonction
des situations. Établir une cinétique des scores en la faisant apparaître sur la feuille de soins (au même
titre que la température ou la tension artérielle) sera un argument primordial dans la prise en compte
du symptôme et dans la mise en route du traitement.
5 • Ne pas comparer les scores de patients différents
La douleur est une sensation et une émotion subjective et personnelle. La comparaison des scores entre
patients n’a donc aucun sens. Seule l’évolution des scores d’un patient donné nous intéresse.
6 • En cas de doute, ne pas hésiter à faire un test thérapeutique antalgique adapté
On admet aujourd’hui qu’un score supérieur au égal à 5/30 signe la douleur. Cependant, pour les
scores avoisinant ce seuil, il faut laisser le bénéfice du doute au malade. Si le comportement observé
change avec la prise d’antalgique, la douleur sera donc incriminée.
7 • L’échelle cote la douleur, et non pas la dépression, la dépendance ou les fonctions cognitives
Il existe de nombreux outils adaptés à chaque situation, et il est primordial de comprendre que l’on
cherche à repérer les changements de comportement liés à une éventuelle douleur. Ainsi, pour les items
6 et 7, on n’évalue pas la dépendance ou l’autonomie, mais bien la douleur.
8 • Ne pas recourir systématiquement à l’échelle DOLOPLUS-2.
Lorsque la personne âgée est communicante et coopérante, il est logique d’utiliser les outils d’auto-évaluation.
Lorsque la douleur est évidente, il est plus urgent de la calmer que de l’évaluer… Cependant, au moindre
doute, l’hétéro-évaluation évitera la sous-estimation.