Réponse Question 1
Le terme mère porteuse ou de gestation pour autrui correspond à une technique d'Assistance Médicale à la Procréation (AMP) qui fait généralement suite à l'infertilité ou à la non possibilité pour un couple d'avoir un enfant. La mère porteuse ainsi choisie reçoit le sperme du père ou un embryon déjà fécondé selon le souhait des parents
Réponse Question 2
La loi bioéthique de février 2011 n'a toujours pas ouvert la porte à cette méthode
En France, être mère porteuse est illégal et les enfants nés de mères porteuses ont beaucoup de mal à se faire reconnaître .Le recours à une mère porteuse, est un fait considéré, sur le territoire, comme une atteinte au corps et une forme de commercialisation de celui-ci.
Même en trouvant une femme qui accepte de façon totalement désintéressée de porter et de mettre au monde l'enfant d'une autre, impossible de pratiquer cette intervention en France, les risques de poursuites étant élevés. A noter : Il est par ailleurs interdit d'encourager ou d'aider un couple souhaitant trouver une mère porteuse en France.
Réponse Question 3
La gestation et la procréation pour autrui sont interdites en France mais il est possible de se tourner vers d'autres pays où la législation est plus clémente envers les mères porteuses. C'est notamment le cas de certains de nos voisins européens comme la Belgique ou l'Angleterre.Les couples français se voient donc dans l'obligation de faire appel à des mères porteuses hors de France, dans l'un des pays autorisant (ou n'interdisant pas clairement) la gestation pour autrui (souvent la Californie, la Grande-Bretagne, la Belgique...).
C'est ce que l'on appelle le « tourisme procréatif » : une pratique compliquée et coûteuse pour les parents demandeurs.
Les mères porteuses sont autorisées dans certains pays (Belgique, Royaume-Uni, Grèce, Etats-Unis et Canada).
L'Angleterre, la Finlande, la Belgique, la Grèce et même nombre des Etats des Etats-Unis, pourtant très puritains, ont déjà légiféré sur la question de la gestation pour autrui, mettant ainsi fin à l'hypocrisie. Certains se contentent de ne pas l'interdire créant ainsi un vide juridique favorable à la GPA, d'autres l'autorisent en déterminant de façon stricte les situations permettant de faire appel à une mère porteuse.
Réponse Question 4
Les arguments « pour »
Il n’existe pour l’instant aucune alternative thérapeutique au type d’infertilité en cause dans cette démarche (en cas d’absence d’utérus ou d’anomalies utérines). De même, les paraplégiques et les grandes cardiaques étant dans l’impossibilité d’une grossesse pourraient y avoir recours.
La souffrance des parents qui trouvent injuste de voir que d’autres stérilités sont de plus en plus curables.
En France, selon l’association Maia, 300 à 400 couples infertiles auraient recours chaque année à des mères porteuses. Il faut également éviter qu’un nouveau trafic ne se mette en place.
Une femme a le droit de disposer de son corps comme elle l’entend.
La mère porteuse agit en toute conscience, son investissement émotionnel sera probablement différent, mais toute la vie de l’enfant ne se joue pas pendant ces 9 mois sinon toutes les adoptions seraient des échecs. Et une femme ne devient pas mère le jour où elle accouche.
Et d’un point de vue génétique, l’enfant est réellement celui du couple.
Les arguments « contre »
C’est une commercialisation du corps humain et un asservissement de la femme. On oublie qui elle est, ce qu’elle ressent, pour se focaliser uniquement sur le service que son corps va rendre.
Il y a atteinte à la valeur symbolique de la maternité. Porter un enfant 9 mois serait banalisé et élevé au statut d’un simple commerce.
La « gestatrice » court des risques au niveau sanitaires : hémorragie, poussée de tension, césarienne,… Et que passe-t-il psychologiquement ? après un épisio, en plein baby blues ou avec des hormones en chute libre, comment cette femme se sent-elle dans sa tête ?
Certains spécialistes affirment qu’il y aura des dommages psychiques inévitables pour le nouveau-né qui aura été porté sans amour.
Se pose également la question des risques psychologiques pour le couple receveur et les autres enfants.
En cas de situations cruciales comme la grande prématurité, la souffrance fœtale aigüe, les malformations, qui prend les décisions concernant l’enfant ?
On peut imaginer des dérives possibles : par exemple, une femme qui ne souhaiterait pas mettre de côté sa carrière pour attendre un enfant pourrait confier le soin de la grossesse à une autre femme. On peut également craindre une exploitation économique des femmes les plus défavorisées. Une femme en détresse financière pourrait alors louer ses services pour éponger ses dettes. Les femmes les plus aisées utiliseraient alors les services des femmes pauvres.
Une mère porteuse est une femme qui va être enceinte pour une autre. Le fœtus va se développer dans son ventre mais à sa naissance il sera donné à ceux qui deviendront ses parents. Généralement, ce sont des couples infertiles qui font appel à des mères porteuses. Soit le sperme de l'homme est utilisé pour inséminer artificiellement l'ovule de la mère porteuse, soit le sperme du père et l'ovule de la mère biologique sont fécondés in vitro puis introduits dans l'utérus de la mère porteuse. Cette gestation pour autrui est interdite en France.