Sommaire
1. Introduction.................................................................3
2. Présentation................................................................3
3. Analyse.........................................................................4
4. Conclusion....................................................................6
5. Bibliographie................................................................6
1. Introduction
J'ai choisi de vous présenter le cas de Madame B, âgée de 80 ans, en EHPAD, porteuse d’un ECBLSE résistant, dû à une émergence des bactéries productrices de BLSE (Escherichia Coli Béta-Lactamases à Spectre Elargi).
Il s’agit d’une infection urinaire, ayant pour nom cystite avec résistance à la majorité des bêtalactamines (antibiotique), provoquée par la prolifération de bactéries intestinales de type Escherichia coli, contaminant ainsi les urines normalement stériles.
2. Présentation
Définition :
« Escherichia coli est une bactérie intestinale présente dans notre système digestif et nos matières fécales, sous des formes diverses et la plupart du temps non pathogènes, c’est à dire non susceptibles d’engendrer des infections.
Elle se reproduit très rapidement et peut être responsable de plusieurs types d’infections, dont la cystite. »
C’est le cas de madame B qui a développé une infection urinaire dû à Escherichia coli, après être allée à la selle en s'essuyant de l'arrière vers l'avant, s’infectant avec ses propres germes (infection endogène).
En effet, l’anus, proche de l’appareil génital féminin, peut favoriser la pénétration de bactérie comme Escherichia coli, à travers l’urètre mesurant trois à quatre centimètres. La bactérie arrive alors par sa principale porte d’entrée, l’urètre, et va monter jusqu’à la vessie provoquant une inflammation dite cystite.
Dans certains cas, la cystite non traitée peut s’aggraver en montant par l’urètre jusqu’à atteindre les reins et engendrer une pyélonéphrite, infection touchant les reins.
La cystite peut avoir différents facteurs favorisants, tels que les rapports sexuels ou l’incontinence urinaire.
Dans le cas de madame B, en référence aux enseignements que nous avons reçus en formation et à la réglementation en matière d’hygiène, j’applique les précautions d’hygiènes standards (PS) ainsi que les précautions complémentaires de type contact (PC).
La transmission de ce pathogène peut se faire de façon directe ou indirecte appelée transmission croisée (infection exogène) : par un contact physique, par l’intermédiaire d’une surface, d’un objet contaminé aux urines par Escherichia coli. Dans le cas de madame B, seules ses urines ont été contagieuses.
Il était donc nécessaire d’inclure des précautions complémentaires aux précautions standards, pour limiter mais aussi prévenir la transmission croisée de patient à patient, de patient à soignant, et de soignant à patient.
Présentation sur la base du site zavamed travaillée,.
3. Analyse
Les précautions standards et complémentaires ont été rigoureusement appliquées par tout le personnel. Madame B et sa famille (personne de confiance) ont été sensibilisées à l’hygiène des mains par friction hydroalcoolique y compris pour tout déplacement en dehors de la chambre. Des transmissions écrites et orales ont été ajoutés dans le dossier de soins (PC) de madame B.
Une organisation des soins a également été instaurée afin d’éviter de transmettre la bactérie de patient à soignant et/ou de soignant à patient. Ses soins sont donc effectués en dernier et ses sanitaires sont strictement réservés à son usage, la famille a été informée de ne pas les utiliser (PC).
Elle dispose d’une chambre seule (isolement septique) aucun changement n’a été nécessaire (PC).
Avant et après avoir été en contact avec madame B ou son environnement, après un geste aseptique et après exposition à un risque biologique, mais également avant et après tout soin en sortant de sa chambre, il est nécessaire de pratiquer une hygiène des mains à la friction hydroalcoolique (PS renforcé) pour éviter la transmission des bactéries de façon direct et indirect (sauf sur des mains souillées, poudrées et humides où un lavage des mains sera pratiqué).
Afin de prévenir la transmission croisée de micro-organismes par son intermédiaire et de protéger la tenue professionnelle du soignant, il faudra porter un équipement de protection individuelle (PS renforcé). Cet équipement comprend le tablier plastique à mettre, lors de soin, avant contact avec madame B ou son environnement (lors de la réfection du lit).
Mais également une surblouse pour tout contact étroit avec madame B (nursing, manipulations des excréta, du linge souillé...). En cas de soin souillants et mouillants, la surblouse et le tablier plastique seront à porter ensemble, le tablier plastique sur la surblouse.
Pour protéger le soignant, lors de soins exposant à un risque de liquide biologique ou par contact avec les muqueuses ou peau lésée (exemple lors d’une toilette intime), le port de gants (PS renforcé) à usage unique sera pratiqué.
Ces gants protègeront aussi à la manipulation du linge sale et du matériel souillé. Une paire de gants est utile pour un geste seulement. Elle sera immédiatement jetée après utilisation dans un DASRI si en contact avec les urines contaminées.
Lors d’un soin à risques, la prévention des accidents d’exposition au sang et ou liquide biologique (PS) se fait par le port d’équipement de protection individuelle (blouse, surblouse, gants, etc.), par l’utilisation de dispositifs médicaux sécurisés et par l’élimination des objets piquants, coupants, tranchants, dans un collecteur DASRI.
Dans le cadre de la gestion de l’environnement, un bionettoyage (combinaison de trois actions : nettoyage au détergent, rinçage à l’eau claire et application d’un désinfectant ou détergent-désinfectant) quotidien de la chambre et de l’environnement proche de madame B, a été fait par les agents de service logistique et les soignants.
Pour éviter la manuportation de la bactérie d’une chambre à une autre, ce bionettoyage a été programmé en dernier (PC). Les agents de service logistique utilisent du détergent-désinfectant en solution à diluer, des bandeaux et lavettes à usage unique pour l’entretien globale de sa chambre.
Les aides-soignants utilisent du détergent-désinfectant prêt à l’emploi en spray mousse, plus facile d’utilisation et à destination du bionettoyage de certains équipements de sa chambre. Le détergent-désinfectant permet d’avoir deux actions en un. Il élimine les bactéries mais aussi les salissures adhérentes et non adhérentes.
Le linge sale a été évacué de façon ergonomique dans une salle ventilé au plus près du soin (chambre de madame B) à l’aide d’un sac hydrosoluble (PC), qui sera ensuite placé dans un sac imperméable mauve afin de limiter le manuportage des bactéries à la sortie de la chambre.
Ce sac sera par la suite envoyé dans une blanchisserie en ESAT pour le traitement du linge. Un carton DASRI (déchets d’activités de soins à risques infectieux) a été placé dans sa salle de bain (PC) afin d’y jeter les déchets contaminés par ses urines (les protections, les gants, le tablier plastique, la surblouse en contact avec les urines contaminées).
Les sacs DAOM (déchets assimilés aux ordures ménagères) auront servi à jeter les déchets non contaminés par les urines ainsi que les déchets d’emballages, reste de repas, essuie-mains, etc.
Du matériel a été dédié (PC) à madame B (stéthoscope, thermomètre, tensiomètre, etc.) afin de limiter la transmission croisée, après utilisation du matériel un entretien au détergent-désinfectant sera effectué.
Pour la gestion des excreta, madame B est en capacité de se rendre aux toilettes mais est incontinente, elle porte des protections qui seront jetées dans un sac DASRI (PC) dû à la présence des urines contaminées.
Néanmoins à l’utilisation de la chasse d’eau, il faudra penser à rabattre l’abattant du wc pour éviter la projection de la bactérie. Analyse sur la base des enseignements reçus en formation provenant du module 8.
4. Conclusion
Madame B n’est, à ce jour, plus porteuse de ce germe résistant et les précautions complémentaire contact ont pu être levées.
Les précautions standards sont toujours d’actualité assurant la qualité de ses soins et protègent les soignants de tout risque infectieux. Ces précautions standards préviennent continuellement la limitation de la transmission croisée contribuant aussi à la maîtrise des bactéries multi résistantes.
Dans ces milieux collectifs que sont les établissements d’hébergement pour personnes âgées,
dépendantes, mais également dans la vie de tous les jours, Escherichia coli est une bactérie parmi tant d’autres qu’il est possible de contracter, mais qu’on peut facilement prévenir et maîtriser grâce aux précautions d'hygiène.
Il est alors impératif de les appliquer y compris tout au long du parcours de soin en les adaptant à la personne et à sa pathologie, pour son bien-être, sa santé, sa sécurité et celle du personnel soignant.
5. Bibliographie
Page de garde
ONTAKRAI J., STOCKLIB : photo libre de droit https://www.stocklib.fr/media-65310062/colonies-of-bacteria-in-macconkey-
agar.html?keyword=escherichia%20coli
Présentation
ALBE-LY S., Bactérie Escherichia coli et cystite : ce qu'il faut savoir, [en ligne], 2019, [consulté le 22-02-2022]. Disponible sur internet :https://www.zavamed.com/fr/escherichia-coli.html#:~:text=analyses%20d'urine.-
,Comment%20%C3%A9viter%20les%20cystites%20caus%C3%A9es%20par%20E.,sel