1. Présentation sommaire du stage :
J'ai effectué un stage de quatre semaines dans le service de médecine interne d'un centre hospitalier régional. Ce service accueille des patients adultes atteints de pathologies diverses, nécessitant souvent des soins prolongés.
2. Description d'une opération d'entretien de l'environnement (méthode QQQOCP) :
L'opération d'entretien que j'ai choisie d'analyser est le bionettoyage quotidien d'une chambre de patient. Cette tâche est réalisée chaque matin par l'aide-soignant(e) en charge du patient. Elle commence par la préparation du matériel nécessaire : un chariot d'entretien équipé de produits détergents-désinfectants, de chiffons microfibre, de bandeaux de lavage à usage unique, et d'équipements de protection individuelle (EPI). L'aide-soignant(e) enfile ses EPI : gants à usage unique, tablier plastique, et éventuellement un masque chirurgical si le patient est en isolement.
Le nettoyage débute par les surfaces les plus propres vers les plus sales. L'aide-soignant(e) commence par dépoussiérer les surfaces hautes à l'aide d'un chiffon microfibre imprégné de solution détergente-désinfectante. Ensuite, il/elle nettoie le mobilier (table de chevet, adaptable) en insistant sur les points de contact fréquents. Les dispositifs médicaux non critiques, comme le tensiomètre ou le saturomètre, sont également désinfectés. Le sol est nettoyé en dernier, en utilisant la méthode de balayage humide avec un bandeau de lavage à usage unique imprégné de solution détergente-désinfectante.
Cette opération prend environ 15 à 20 minutes par chambre et est réalisée pour garantir un environnement propre et sain, réduisant ainsi le risque d'infections associées aux soins.
3. Analyse de l'opération d'hygiène :
Du point de vue de l'hygiène, cette opération respecte le principe de progression du plus propre au plus sale, limitant ainsi la propagation des micro-organismes. L'utilisation de produits détergents-désinfectants assure à la fois le nettoyage et la désinfection des surfaces.
Concernant la sécurité, le port d'EPI protège à la fois le personnel et le patient. L'utilisation de matériel à usage unique pour le sol réduit le risque de contamination croisée entre les chambres.
L'ergonomie est prise en compte par l'utilisation d'un chariot d'entretien bien équipé, permettant d'avoir tout le matériel nécessaire à portée de main. La méthode de balayage humide pour le sol réduit les efforts physiques par rapport à un lavage traditionnel.
La traçabilité est assurée par une fiche de suivi affichée dans chaque chambre, où l'aide-soignant(e) note la date et l'heure du bionettoyage, ainsi que ses initiales.
4. Justification des opérations d'entretien :
Cette méthode de bionettoyage est conforme aux recommandations de la SF2H (Société Française d'Hygiène Hospitalière) qui préconise un entretien quotidien des chambres avec un produit détergent-désinfectant. L'utilisation de chiffons microfibres est également recommandée pour leur efficacité supérieure dans la capture des micro-organismes.
5. Identification des anomalies et propositions de réajustements :
J'ai observé que parfois, le temps alloué à cette tâche était insuffisant en raison d'une charge de travail élevée, ce qui pouvait conduire à un nettoyage moins minutieux. Je propose d'évaluer la charge de travail des aides-soignants et, si nécessaire, d'ajuster les effectifs ou de réorganiser les tâches pour garantir un temps suffisant pour un bionettoyage efficace.
De plus, j'ai remarqué que la formation à l'utilisation correcte des produits et des techniques de nettoyage n'était pas régulièrement mise à jour. Je suggère la mise en place de formations annuelles pour rappeler les bonnes pratiques et informer le personnel des éventuelles nouvelles recommandations.
Sources : Protocoles internes du service, recommandations de la SF2H, cours IFAS sur l'hygiène hospitalière.