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UE 4.2 Soins relationnels

Les cinq éléments de la relation client-infirmière?

Les cinq composantes clés de la relation thérapeutique infirmière - client sont :

  • l’intimité professionnelle,
  • le pouvoir,
  • l’empathie,
  • le respect
  • la confiance. 

Quels que soient le contexte, la durée de l'interaction et le fait que l' infirmière soit le fournisseur de soins primaires ou secondaires, ces composants sont toujours présents 

La communication non verbale en soins infirmiers

La communication non verbale en soins infirmiers : un outil essentiel 💋

Dans la relation soignant-soigné, écouter un patient est important, mais observer sa communication non verbale l’est tout autant. En réalité, les soignants découvrent souvent bien plus sur l’état d’un patient à travers ses signaux non verbaux que par ses paroles.

❓ Pourquoi est-ce si important ?

Comprendre le langage corporel est particulièrement crucial pour les patients dont les compétences linguistiques sont limitées ou pour ceux qui peinent à verbaliser leurs émotions 😰.


❓ Qu’est-ce que la communication non verbale ?

La communication non verbale, ou langage corporel, englobe plusieurs aspects :

  • L’apparence physique 👤 : comment le patient est habillé ou soigné.
  • La distance physique ⇆ entre vous et le patient.
  • Le ton de la voix 🔈 : calme, nerveux ou ferme.
  • Les expressions faciales 😄 : sourires, grimaces, hochements de tête.

💡 Astuce : Observer ces signaux peut révéler des émotions ou des besoins que les mots ne traduisent pas.


🎵 Les expressions faciales : un langage universel

Un simple regard ou une expression du visage peut en dire long. Voici quelques exemples :

  • Sourire 😊 : traduit le confort, la confiance ou la gratitude.
  • Grimace 😬 : peut indiquer une douleur ou une gêne.
  • Froncement de sourcils 😦 : exprime une inquiétude ou une incompréhension.

👉 En pratique : Soyez attentif à ces signaux pour mieux comprendre ce que ressent ou pense votre patient.


🚶 Respecter l’espace personnel

En tant que soignant, vous serez amené à entrer dans l’espace personnel du patient pour prodiguer des soins 💉. Il est donc essentiel de respecter certaines règles :

  1. Identifiez la zone de confort de chaque patient.
  2. Assurez-vous que le patient est à l’aise avec les soins ou les procédures.
  3. Faites preuve de vigilance particulière avec les patients atteints de troubles psychiatriques, comme la schizophrénie, qui peuvent se sentir envahis ou anxieux.

💡 Astuce : Expliquez toujours ce que vous faites avant d’intervenir pour réduire leur anxiété.


📝 Autres formes de communication non verbale

Un patient peut aussi s’exprimer de plusieurs façons non verbales :

  • Silence 🤐 : il peut indiquer une réflexion, une émotion forte ou un malaise.
  • Gestes 👈 : agités, calmes, rassurants.
  • Posture 👯 : affaissée, tendue ou détendue.
  • Indices vocaux 🔊 : pauses, ton de la voix, volume.

💬 Ces indices sont de véritables fenêtres sur leurs émotions : colère, peur, fatigue, ou même joie.


❓ Quand les messages verbaux et non verbaux ne correspondent pas

Parfois, ce qu’un patient dit et ce que son corps exprime ne concordent pas. Dans ce cas :

  • Observez attentivement : si un patient affirme qu’il va bien mais évite le contact visuel 👀 et serre les poings, il pourrait en réalité ressentir de l’inconfort ou de l’angoisse.
  • Posez des questions ouvertes pour clarifier ses émotions.

👉 Votre objectif : Harmoniser votre approche pour éviter toute confusion.


👩‍💪 Le langage corporel du soignant : un outil pour créer du lien

Votre propre langage corporel est tout aussi important :

  • Souriez 😊 : un sourire sincère met le patient en confiance.
  • Maintenez un contact visuel 👀 sans être trop insistant.
  • Penchez-vous légèrement vers le patient pour montrer votre intérêt 🙌.
  • Touchez doucement, si approprié, pour rassurer 💪.

⚠️ Attention : Vos gestes doivent être cohérents avec vos paroles. Une communication contradictoire pourrait perturber le patient.


✨ En résumé : des soins empreints de bienveillance et d’empathie

La communication non verbale est une clé précieuse 🔑 dans la relation soignant-soigné. En l’observant et en l’interprétant correctement, vous pouvez :

  • Mieux comprendre les émotions et besoins de vos patients 😊.
  • Instaurer une relation de confiance durable 🤝.
  • Offrir des soins plus adaptés et personnalisés 🚀.

📢 Adoptez une communication bienveillante, respectueuse et cohérente pour renforcer vos liens avec vos patients. Ensemble, créez un environnement où ils se sentent écoutés, compris et soutenus ❤️.

✨ Un sourire, un geste ou un regard sincère peuvent parfois être les meilleurs soins que vous offrez. ✨


I. Écoute

A. Les postures d'écoute
Écouter, c'est être capable d'adopter un autre point de vue que le sien. C'est faire l'effort conscient d'entendre.

Elias H. Porter (psychanalyste et disciple de Carl Rogers) propose six attitudes interpersonnelles en situation de communication :

  1. L'évaluation
    C'est une réaction personnelle, un jugement moral, en fonction de ses propres idées. Elle induit un jugement de valeur rassurant ou non. Imposé ainsi, il ne laisse au patient que le choix de se soumettre ou de rompre la relation, au risque de mettre fin aux soins.
    Ex. : Je vous l'avais bien dit... Vous rendez-vous compte que...
  2. L'interprétation
    C'est supposer, déduire ce qui vient d'être dit, sans tenir compte de ce que pense véritablement le patient. Cette recherche de réponse permanente peut être vécue comme violente par le malade.
    Ex. : Si je vous comprends bien... D'après vous...
  3. La solution immédiate
    • C'est une réponse immédiate, sans approfondissement du problème.
    • Les décisions se prennent sans inclure le patient qui devient passif.
    • Proposer plus qu'imposer donne la possibilité au patient de s'approprier les réponses.
    Ex. : D'après-moi, il faut que vous... C'est certain, il faut que...
  4. L'investigation / l'enquête
    Les questions posées permettent la recherche d'informations. Mais le soignant risque alors de les orienter vers ce qui l'intéresse. On retrouve cette attitude dans l'entretien directif.
    Ex. : À quel moment avez-vous pensé cela ?
  5. Le soutien / la consolation
    Cette posture consiste à encourager l'autre. Le risque est une forme de banalisation des difficultés rencontrées par le patient. Celui-ci risque de ne pas se sentir compris dans sa souffrance.
    Ex. : Ca va aller. Tout va s'arranger, je vous le promets.
  6. La compréhension
    C'est une posture d'ouverture à l'autre qui tend vers l'écoute active. Cette dernière est la seule facilitant l'expression et doit donc être privilégiée !
    Ex. : Êtes-vous en train de me dire que... Est-ce bien cela que... ?

Les trois dernières sont considérées comme des attitudes de non influence. Leur utilisation parcimonieuse laisse au soigné sa pleine place d'acteur de soin, capable d'agir par lui-même et pour lui-même.

B. L'écoute active
• Elle porte sur la considération de l'autre et se base sur le respect de ce qui est dit ou fait. C'est donc une approche centrée sur la personne.
• C'est une démarche active et volontaire qui engage le soignant à s'impliquer et vivre pleinement la complexité de la relation.
• Cette écoute est le préalable au lien de confiance et à l'alliance thérapeutique.
• Certaines techniques y contribuent (voir Mémo 13 Les techniques de communication).

II. Authenticité et réciprocité

• L'authenticité (ou congruence) est la capacité à demeurer soi-même dans la relation à l'autre, c'est-à-dire être capable de mettre en accord ce que l'on dit et ce que l'on ressent, mais aussi ce que l'on pense avec l'agir du corps.
• Elle permet au soignant d'exprimer ouvertement ce qu'il ressent quand c'est nécessaire, ce qui suppose d'avoir une excellente connaissance de soi.
• La qualité du lien avec le patient dépend pour le soignant de sa capacité à recevoir la souffrance. Pour ce faire, il lui faut reconnaître l'autre, le considérer comme un être unique : c'est alors seulement qu'il devient véritablement un sujet de soins.

III. Empathie

• Selon Carl Rogers, elle s'apparente à une attitude qui cherche à saisir les sentiments, les affects de la personne soignée, à comprendre la souffrance de l'autre sans se l'approprier.
Ex. : Je comprends que votre situation soit difficile à vivre actuellement.
C'est donc la capacité à se représenter et percevoir le vécu du patient sans se l'approprier.
Elle se différencie de la sympathie qui consiste à vivre intensément les mêmes sentiments que le patient : la distance thérapeutique n'existe plus, puisque le soignant se met à la place de celui-ci.

IV. Acceptation inconditionnelle et confiance dans les capacités de l'autre

• C'est une manière d'accueillir positivement et dans son ensemble ce qui se dit et ce qui se vit chez le patient.
• C'est être convaincu que l'individu est capable de faire face aux épreuves qu'il traverse pour les surmonter.
• L'objectif est de faire émerger chez le patient des ressources jusque-là ignorées face à une situation de vulnérabilité nouvelle.
• Pour ce faire, il faut pouvoir se montrer bienveillant, sans préjugés nuisibles.

Techniques de communication en soins infirmiers ?

Pour créer une relation soignant-soigné de qualité, il est essentiel de maîtriser différentes techniques de communication. Découvrez comment les questions ouvertes, la reformulation ou encore la clarification peuvent vous aider à mieux accompagner vos patients.

I. Nature des questions ❓

Les questions sont un outil puissant pour favoriser l’expression du patient, mais elles doivent être choisies avec soin :

  • Questions ouvertes : Elles permettent au patient de s’exprimer librement et en détail. Elles reposent sur un principe de non influence, laissant toute la place à l’échange. Le patient se sent écouté et respecté dans son point de vue comme dans ses sentiments.
  • Questions fermées : Elles exigent une réponse courte, souvent « oui » ou « non ». Elles sont utiles au soignant pour obtenir rapidement une information fiable, sans toutefois remplacer le dialogue approfondi.

II. Reformulation ?

La reformulation est un instrument clé pour vérifier que vous avez bien compris le message du patient tout en l’aidant à clarifier ce qu’il ressent :

  • Reformulation reflet (ou miroir) : Reprendre les mots du patient, ou des termes qui y ressemblent, pour s’assurer de comprendre son propos. Exemple : « En d’autres termes... Vous voulez dire... »
  • Reformulation-clarification : Mettre en lumière les éléments importants du discours. Exemple : « Si je comprends bien ce que vous me dites... »
  • Reformulation-synthèse : Résumer l’essentiel de ce qui a été évoqué. Exemple : « Si je vous suis bien, vous me dites en somme que... »

Ainsi, le patient se sent écouté et entendu. La relation de confiance peut alors s’installer sur des bases solides. Attention néanmoins à ne pas en abuser pour conserver une authenticité dans l’échange.

III. Focusing ?

Le focusing consiste à aider le patient à préciser une pensée ou un sentiment parfois flou, en le reliant à ce qu’il ressent dans son corps (le somatique) ou à ce qui est objectivement observable. En guidant progressivement le patient, vous l’aidez à trouver une solution qui lui convienne réellement.

IV. La clarification ?

Clarifier, c’est rendre plus limpide une situation ou des propos qui semblent confus. Cette technique aide le patient à analyser et comprendre sa propre situation pour mieux y faire face. Un patient plus éclairé est souvent plus à même de participer activement à son plan de soins.

V. La confrontation ?

La confrontation met en évidence les contradictions dans le discours du patient pour l’aider à clarifier ce qu’il vit vraiment. Ces contradictions peuvent parfois relever de mécanismes de défense. La confrontation doit donc être utilisée avec délicatesse et parcimonie, afin de ne pas braquer le patient ou rompre la relation de confiance.

VI. La place des silences ?

Le silence fait partie intégrante de toute communication. Comme l’explique Jacques Salomé, il est un « espace à la rencontre des mots », un temps nécessaire pour assimiler l’information ou élaborer une réponse. Respecter ces silences permet au patient de se sentir compris et accompagné dans sa réflexion, et offre un véritable rythme à l’échange.

? Retenez : Le silence n’est pas un vide, c’est un moment de pause qui peut être très constructif dans l’entretien. Il nécessite une écoute attentive et bienveillante.

Les différents types d’entretiens en soins infirmiers ?

L’entretien est un soin à part entière : il permet d’instaurer un climat de confiance, de comprendre la demande de soin et d’y répondre avec bienveillance. Découvrez ci-dessous les principales formes d’entretiens et leurs spécificités.


I. Entretien d’accueil ?

• Il est fondé sur l’écoute et constitue le premier moment clé pour aider le patient à se sentir reconnu et accepté dans son unicité ?. Ce temps essentiel offre l’opportunité d’approfondir la demande de soin et de poser les bases d’une relation thérapeutique confiante.

• Souvent, un second entretien de recueil d’informations complète cet accueil : il s’agit d’une phase d’observation clinique pour mieux orienter le patient si nécessaire.

• Il se retrouve également dans les situations de crise (décompensation, automutilation...), qui représentent une urgence à part entière ?.

En ce sens, l’entretien d’accueil ouvre la voie à l’alliance thérapeutique, indispensable pour un accompagnement de qualité ?.


II. Entretien d’aide ou de soutien psychologique ❤️

Cet entretien repose sur l’échange et l’accompagnement du patient dans le but de favoriser son autonomie. Grâce à des attitudes comme l’empathie, l’écoute active, la congruence et l’absence de jugement, le soignant établit une relation d’aide solide.

L’objectif est d’aider la personne à reprendre confiance en ses capacités, à identifier ses ressources et à avancer vers un mieux-être ?️.


III. Entretien infirmier ?

L’entretien infirmier, qu’il soit programmé ou non, est un outil essentiel dans une approche humaine et globale du soin. Il s’inscrit dans le projet de soin du patient et possède plusieurs caractéristiques :

  • Le lieu : Il doit être propice à la discussion (calme, confidentialité). Un bureau peut être privilégié, mais la chambre du patient ou d’autres espaces peuvent convenir si le moment est opportun.
  • Le temps : En milieu hospitalier, l’emploi du temps peut être chargé, mais il est important de laisser une place à ces moments de parole. La disponibilité du soignant au cours de la journée est un atout pour proposer ces entretiens au bon moment.
  • Les objectifs : Ils peuvent relever de l’échange d’informations, de l’éducation (apport de connaissances) ou du soutien à visée thérapeutique (relation d’aide).

L’entretien infirmier n’est pas une simple conversation amicale : il offre un espace d’expression et d’émotions qui doit être réfléchi et guidé par un objectif prioritaire : le mieux-être du patient ?.


IV. Entretien informel ?

• Il s’agit d’une forme d’échange non formalisé par un cadre précis : ce sont ces petits moments de conversation spontanée, sans objectif thérapeutique clairement défini.

• Souvent brefs et possibles en tout lieu (attention au bruit, à la confidentialité…), ils ponctuent la journée et permettent de tisser progressivement un lien de confiance solide entre le soignant et le soigné.

Saisir ces instants informels ? peut s’avérer très bénéfique : un simple échange, même court, peut suffire à créer de la confiance et à répondre à une demande implicite du patient.


V. Méthodes d’entretien ?

  • Entretien non directif : Basé sur l’écoute active et l’empathie, il autorise le patient à exprimer son ressenti librement. Le soignant peut poser quelques questions (reformulation, clarification) pour encourager l’expression. C’est la méthode privilégiée en relation d’aide.
  • Entretien semi-directif : Les questions, orientées vers un objectif précis, sont préparées à l’avance. Cependant, le patient reste libre de développer ses réponses sans être limité.
  • Entretien directif : Le soignant suit un questionnaire type pour obtenir rapidement une vision claire de la situation. Fréquent en recueil d’informations (comme aux urgences), il permet d’agir rapidement en cas de besoin ?.

Chaque type d’entretien a sa place dans le parcours de soin : l’important est de choisir la méthode la plus adaptée aux besoins du patient, tout en maintenant une attitude empathique et respectueuse ?.

Prendre en compte les différences culturelles en soins infirmiers ?

Le comportement d’un patient est influencé en partie par son contexte culturel. Il est néanmoins essentiel de se rappeler que, même au sein d’un même groupe, tout le monde ne partage pas exactement les mêmes croyances ni les mêmes comportements. En tant que soignant, votre rôle est de respecter au mieux les préférences et convictions de chacun, sans stéréotyper ?.


Respect et individualisation ?

Lorsque vous soignez un patient issu d’une culture différente de la vôtre, pensez à :

  • Rester ouvert et respectueux face à ses croyances : sinon, il pourrait vous juger insensible ou même incompétent.
  • Éviter de croire que tous les membres d’une même culture agissent de la même façon. Il est toujours préférable de demander au patient ses préférences.
  • Utiliser un outil d’évaluation de la culture ou un questionnaire pour mieux comprendre ses spécificités et documenter ses besoins pour l’équipe soignante.

Astuce : Considérer chaque patient comme un individu à part entière permet de créer un lien de confiance solide et d’éviter les stéréotypes ?.


Espace et distance ↔️

Chaque culture définit différemment la « bulle » personnelle. Certains patients percevront le fait de s’asseoir près d’eux comme un signe de chaleur et de bienveillance, tandis que d’autres se sentiront « envahis » dans leur espace personnel.

Par exemple :

  • Les Américains, Canadiens ou Britanniques aiment généralement garder une certaine distance.
  • En Amérique latine, au Japon et au Moyen-Orient, on se tient souvent plus près les uns des autres.

Si vous remarquez qu’un patient se place très proche ou très loin, n’y voyez pas un rejet ou un manque d’éducation : c’est peut-être simplement son confort culturel. Ajustez-vous et montrez-lui votre respect en suivant son rythme.


Le contact visuel ?

Beaucoup d’infirmiers apprennent à maintenir le contact visuel pour créer une relation de confiance. Pourtant, dans certaines cultures, soutenir le regard peut être perçu comme impoli ou agressif. Par exemple :

  • Chez certains patients d’origine asiatique, indochinoise ou arabe, fixer les yeux d’une figure d’autorité est vu comme un manque de respect.
  • Un patient amérindien peut regarder le sol pendant la conversation, signe de respect et d’attention.
  • Un patient hispanique peut baisser les yeux par déférence envers une personne plus âgée, plus élevée socialement ou en position d’autorité.

Ne prenez pas le manque de contact visuel pour de la timidité ou un désintérêt : il s’agit parfois d’une simple convention culturelle.


Le temps et la ponctualité ⏰

Les notions de temps et de ponctualité diffèrent énormément d’une culture à l’autre :

  • Dans les cultures européennes, on s’appuie fortement sur les horloges et les montres, et la ponctualité est très valorisée.
  • Pour d’autres cultures, le temps se définit dans un cadre plus large, par exemple entre le jour et la nuit, ou selon des moments de la vie quotidienne (repas, prière...). Arriver précisément à une heure fixe peut donc être moins important.

Gardez en tête que, pour certains patients, un imprévu familial peut primer sur un rendez-vous médical. Plutôt que de le réprimander pour un retard, essayez de comprendre ses valeurs et cherchez un compromis. Vous éviterez ainsi de rompre la confiance et de créer un malentendu culturel.


Le toucher ?

Dans de nombreuses situations de soins, le contact physique fait partie intégrante de votre pratique. Mais attention : le sens donné au toucher peut varier :

  • Dans certaines cultures hispaniques et arabes, il peut être mal vu qu’une soignante touche certaines parties du corps d’un patient homme (et inversement).
  • Dans certaines cultures asiatiques, toucher la tête est perçu comme un manque de respect, car on considère que l’esprit y réside.

Pensez également à la pudeur définie par la culture du patient : couvrez-le autant que possible pendant les soins, surtout si ses croyances religieuses l’exigent (femmes juives, islamiques...).


La communication ?️

Les conflits de valeurs peuvent survenir, notamment autour du consentement éclairé ou du souhait de connaître ou non son diagnostic. Dans certaines familles, on pense devoir protéger un proche en lui cachant la gravité de sa maladie. Il se peut aussi que le patient lui-même préfère ne pas savoir et déléguer la prise de décision à sa famille.

Vous pouvez être en désaccord, mais un patient compétent a le droit de refuser ou d’accepter de connaître son état. Restez ouvert et explorez des solutions adaptées d’un point de vue culturel, en discutant avec la famille et l’équipe soignante.


Les fêtes civiles et religieuses ?️?

Les festivités – qu’elles soient civiles ou religieuses – sont importantes dans de nombreuses cultures. Si elles ne nuisent pas aux soins, essayez de les respecter, par exemple en évitant de planifier des examens ou interventions chirurgicales majeures les jours de fête. Renseignez-vous auprès de l’équipe ou directement auprès des patients sur leurs célébrations.


Régime ?️

Les significations associées aux repas varient d’une culture à l’autre. Certains voient le repas comme un moment de partage (famille, affaires, religion, etc.), d’autres comme un simple besoin nutritionnel. Les pratiques religieuses peuvent inclure le jeûne, l’abstinence de certains aliments (ex. porc) ou l’usage rituel de la nourriture.

Ces éléments sont cruciaux pour les patients souffrant de pathologies comme le diabète, l’hypertension ou des troubles gastro-intestinaux, où la diète fait partie intégrante de la thérapie.


Adaptations psychosociales ?

Les facteurs culturels influencent aussi la réponse physiologique aux traitements et médicaments. Des prédispositions génétiques peuvent faire varier le métabolisme des médicaments en fonction de l’origine ethnique du patient. Une dose « normale » pour certains peut se révéler inefficace ou excessive pour d’autres.

Soyez attentif aux valeurs et croyances liées à la prise de compléments à base de plantes, à la diète ou aux superstitions qui pourraient influencer l’observance du traitement.


Variations de l’environnement ?

Certains groupes culturels considèrent qu’ils peuvent influencer leur environnement (et donc leur santé), tandis que d’autres estiment que la vie et la mort dépendent davantage de la fatalité ou d’une volonté divine. Les patients qui pensent avoir le contrôle chercheront plus volontiers à suivre des régimes et des soins pour s’améliorer. Ceux qui adoptent une vision plus fataliste auront besoin de plus d’explications et d’accompagnement pour adhérer à leur traitement.


Recette du succès ?

Vous ne pouvez pas adopter une approche « prête à l’emploi » pour chaque culture. Les soins infirmiers transculturels consistent à respecter les différences culturelles tout en centrant l’attention sur le patient et ses besoins propres. Montrez votre respect en interrogeant vos patients sur leurs croyances et pratiques, et en leur témoignant un réel intérêt.


Surmonter les obstacles à la communication ?

Bien communiquer avec un patient d’une culture différente implique plus que de parler la même langue : il faut également prêter attention aux gestes, au ton et au langage du corps. Si vous n’avez pas accès à un interprète, voici quelques astuces :

  • Saluez votre patient par son nom de famille ou son nom complet et souriez.
  • Parlez à voix basse et modérée, en évitant de crier ou de répéter inutilement.
  • Utilisez des phrases simples et évitez le jargon médical ou l’argot.
  • Utilisez des gestes et de la pantomime (pointer, simuler une action).
  • Ne mélangez pas plusieurs sujets en une seule phrase. Avancez pas à pas.
  • Vérifiez la compréhension en demandant au patient de reformuler ou de répéter ce qu’il a compris.
  • N’hésitez pas à piocher dans un guide de conversation ou à apprendre quelques mots clés dans la langue de votre patient. Il appréciera vos efforts.

Un sourire, un regard bienveillant et de la patience font parfois des miracles ?.

Les fondements de la relation soignant-soigné ?

La relation soignant-soigné est au cœur du processus de soin. Elle implique deux personnes dont l’une apporte une aide professionnelle à l’autre, dans un cadre thérapeutique. Cette interaction doit tenir compte des émotions, des cultures, des représentations et de la singularité de chaque individu.


I. Éléments de définition ?

« La relation est un processus circulaire où chacun interagit avec l'autre », selon Jacques Chalifour. En d’autres termes :

  • Dans le soin relationnel, la relation fait partie intégrante du soin.
  • Elle repose sur la permanence des interactions entre le soignant et le patient, chacun apportant ses émotions, sa personnalité, son histoire.
  • Les déterminants psycho-sociaux (âge, sexe, représentation, culture, religion, émotions...) et physiques (handicap, maladie) doivent être pris en compte.

Même si tout acte déterminé par le milieu hospitalier crée de fait une « relation soignant-soigné », la qualité de cette relation dépend de comment elle se construit et se vit. Elle se veut avant tout individualisée et « personnalisante » pour le patient.


II. Les différentes étapes de la relation ?

Selon Louis Malabeuf, la relation évolue en quatre niveaux :

  1. La relation de civilité : superficielles, quelques banalités échangées, on évite le cœur du sujet.
  2. La relation fonctionnelle : le soignant mène son enquête pour recueillir les informations essentielles (pathologie, habitudes de vie…).
  3. La relation de compréhension et de soutien : le soignant entame un début d’empathie pour rassurer et accompagner le patient, signant le désir « d’entendre » réellement ses besoins.
  4. La relation d’aide thérapeutique : décrite par Carl Rogers comme une relation « permissive et structurée », visant à soutenir la personne pour qu’elle comprenne mieux sa situation et puisse progresser.

Dans cette relation centrée sur la personne plutôt que sur la maladie, le soignant adopte une posture d’empathie (écoute active, congruence, non-jugement) pour aider la personne à contourner ses difficultés et à grandir intérieurement.


III. La proxémie dans les soins ↔️

La proxémie, décrite par Edward T. Hall, concerne la distance physique que nous établissons instinctivement avec autrui. On parle souvent de « bulle spatiale ».

  • Distance intime (0-45 cm) : réservée aux proches ou aux relations affectives fortes.
  • Distance personnelle (45-125 cm) : convient aux relations amicales ou professionnelles.
  • Distance sociale (125-360 cm) : pas de contact physique, adaptée aux simples connaissances.
  • Distance publique (au-delà de 360 cm) : pour les discours, les cours en amphithéâtre, etc.

Ces distances varient selon l’éducation, la culture et le contexte. En soins, il est crucial de respecter l’espace ressenti par le patient comme « intime », sous peine de provoquer inconfort ou agressivité.


IV. La distance thérapeutique ?

Éléments de définition

La distance thérapeutique consiste pour le soignant à maintenir une juste proximité (ni trop éloigné, ni trop fusionnel) avec son patient.

  • Cette relation s’inscrit hors de toute sphère amicale ou sentimentale : le cadre hospitalier doit rester préservé pour un accompagnement professionnel.
  • Le soignant demeure garant de ce cadre, afin de répondre aux besoins d’aide du patient sans se laisser submerger par ses propres émotions.

Le transfert et le contre-transfert

Le transfert est la projection inconsciente d’une émotion ou d’un sentiment d’une personne (le patient) sur une autre (le soignant). Lorsqu’il favorise l’adhésion aux soins, on parle de transfert « positif ».

Le contre-transfert est la réponse inconsciente du soignant à ce transfert. Des sentiments négatifs (agacement, rejet) peuvent nuire à la relation si le soignant ne les identifie pas.

Être submergé par l’émotion du patient (ou « faire sienne » sa détresse) rompt la distance thérapeutique et risque de transformer l’empathie en fusion ou en évitement. Les espaces d’analyse de pratique aident à reconnaître ce phénomène et à le maîtriser.


V. L’alliance thérapeutique ??

A. Éléments de définition

L’alliance thérapeutique est un acte d’union, un « contrat » moral ou formel où le patient et le soignant s’engagent ensemble dans le but de lutter contre la maladie ou la souffrance. Elle se fonde sur :

  • Une compréhension empathique pour favoriser l’engagement mutuel.
  • La reconnaissance réciproque (le patient se sent accepté, le soignant est reconnu compétent).
  • Des objectifs communs quant au but du soin, ainsi qu’un cadre de fonctionnement clairement établi.

B. Besoins, désirs, attentes

Abraham Maslow a hiérarchisé les besoins humains (physiologiques, sécurité, appartenance, estime, accomplissement). Virginie Henderson en fait le socle de la conception des soins.

Dans le contexte de soins :

  • Le besoin : tension interne (manque) à satisfaire (manger lorsqu’on a faim).
  • Le désir : expression émotionnelle du besoin, souvent plus inconsciente.
  • L’attente : l’action ou la posture pour combler ce besoin, lorsqu’elle est clairement identifiée.

Mieux connaître ces dimensions aide le soignant à offrir un accompagnement personnalisé et à renforcer la confiance du patient, qui se sent écouté dans sa globalité.

C. La demande de soin

Selon Jacques Lacan, la demande est située entre le besoin et le désir. En milieu hospitalier, la demande d’un patient peut être explicite ou implicite :

  • Explicite : claire et précise (un patient qui réclame un antidouleur).
  • Implicite : sous-entendue par une gestuelle, un regard, une souffrance non verbalisée.

L’urgence vitale ou l’altération de l’état de conscience du patient peut rendre difficile l’expression de la demande. Dès que possible, il faut chercher à clarifier ses besoins, éventuellement en s’appuyant sur la famille ou la personne de confiance.

D. La relation de confiance

La confiance est « une croyance en la valeur morale, affective, professionnelle d’une autre personne ». Elle se construit sur la reconnaissance mutuelle de l’expertise (le soignant) et de la capacité à décider (le patient). Cette relation se nourrit d’engagement personnel et se concrétise au fil des actes de soin.

E. Le consentement éclairé et l’information du patient

Le principe d’honnêteté exige que le patient reçoive toute l’information nécessaire pour consentir librement à ses soins. La loi du 4 mars 2002 sur les droits du patient rappelle ce devoir d’informer, sauf exceptions (urgence, impossibilité, refus de connaître le diagnostic).

La charte du patient hospitalisé souligne également que l’information doit être « accessible et loyale ». Un consentement est libre et éclairé si le patient a reçu une information claire sur les bénéfices et les risques potentiels du traitement.

F. Le refus de soins

Le patient peut refuser un soin (loi du 4 mars 2002). Le soignant doit respecter cette décision après avoir expliqué les conséquences du refus. Bien sûr, cela peut confronter deux logiques :

  • Le principe d’autonomie du patient.
  • L’obligation de soins du personnel soignant.

Un dialogue adapté est donc essentiel pour continuer à accompagner la personne, tout en respectant sa liberté de choix.

G. La négociation des soins

Face à un refus, la solution réside souvent dans la négociation. Il s’agit de clarifier avec le patient son refus, de répondre à ses interrogations, d’exposer clairement les bénéfices attendus, et de trouver une option acceptable pour lui. Les soins peuvent être réévalués et négociés au fil du temps, au fur et à mesure des évolutions de l’état de santé.


Conclusion ?

La relation soignant-soigné est un processus complexe : au-delà des connaissances cliniques, elle requiert une forte aptitude à l’empathie, la communication, et le respect de la singularité de chaque patient. Qu’il s’agisse de distance thérapeutique, de transfert ou d’alliance, toutes ces notions visent un même objectif : promouvoir le mieux-être et l’autonomie du patient dans un cadre professionnel, humain et bienveillant.

Comprendre et prévenir l’agressivité en milieu de soins ?⚠️

En milieu hospitalier, il n’est pas rare de faire face à des situations tendues ou agressives. Comprendre les origines du comportement agressif et prévenir le passage à l’acte violent fait partie intégrante des compétences soignantes.


I. Comprendre l’agressivité ?

  • L’agressivité résulte souvent d’un état de stress ou de vulnérabilité chez le patient.
  • La souffrance se manifeste lorsque la situation est trop angoissante ou qu’elle suscite un sentiment d’incompréhension.
  • De simples mots prononcés sous le coup de la colère peuvent parfois basculer vers la violence dite « physique » ?.
  • Lorsque le patient voit l’autre non plus comme une personne mais comme un « objet à détruire », la relation est rompue et le soignant se retrouve face à un risque de violence avéré.

II. Prévenir le conflit et la violence ?

Le questionnement professionnel ?

Avant d’intervenir ou de réagir, prenez le temps de vous poser quelques questions :

  • Pourquoi le patient fait-il preuve d’agressivité ? Quel est l’événement déclencheur ou la pathologie en cause ?
  • Quelles sont ses inquiétudes, ses réelles difficultés ou ses besoins ?
  • Comment puis-je me comporter pour désamorcer la situation ?

Les manifestations possibles ?

Plusieurs signes peuvent précéder un passage à l’acte :

  • Des gestes vifs et amples, traduisant un comportement inhabituel.
  • Un non-verbal fermé ou méprisant (visage figé, attitude en retrait).
  • Un vocabulaire blessant ou grossier, utilisé pour heurter.
  • Un sentiment de culpabilité ou d’autodépréciation (« Je ne sers à rien »).

III. Répondre à une agression : les attitudes gagnantes ?

  • Pratiquer l’écoute ? : Identifiez l’émotion cachée (inquiétude, angoisse, tristesse…).
  • Exprimer sa compréhension ? : Montrez que vous reconnaissez la souffrance exprimée. Le patient se sent ainsi légitimé.
  • Reformuler ?️ : Technique d’écoute de base pour amorcer un dialogue et mettre à distance l’émotion. Ex : « Vous me dites que vous êtes très énervé. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ? »
  • Offrir son aide ? : « Que puis-je faire pour vous ? »
  • Concevoir le patient positivement ? : Reconnaître que ses failles n’annulent pas ses qualités de personne.
  • Garder son calme ? : Un ton posé et un discours clair évitent l’escalade.
  • Pratiquer l’humour ? (si la situation s’y prête) : Parfois, un trait d’esprit respectueux peut désamorcer la tension.
  • Faire preuve d’assertivité ? : Affirmez-vous sans vous justifier et en respectant l’autre.
  • Proposer une solution ? : Si possible, orientez la discussion vers un compromis ou une piste d’amélioration.

IV. Les mesures de protection pour le soignant ?️

Préserver l’intégrité physique et psychologique du personnel soignant est essentiel :

  • Déterminer la « juste distance » : conservez votre rôle d’aidant tout en gardant une distance physique minimale pour évaluer le potentiel danger.
  • Éviter le face-à-face direct : cela renforce l’idée de « duel ». Préférez vous positionner légèrement de côté par rapport au patient pour marquer votre volonté d’apaiser.
  • Se mettre au même niveau : s’asseoir ou s’accroupir si le patient est assis ou allongé afin d’établir une relation plus égalitaire (éviter l’effet « dominant / dominé »).
  • Contrôler son ressenti : connaître ses propres limites et émotions pour ne pas répondre à l’agressivité par de l’agressivité.
  • Rappeler le cadre de fonctionnement : le soin est libre et consenti, et le respect mutuel demeure la règle. « Toute injure est inacceptable ».
  • Gérer la situation en équipe ? : être au moins deux soignants peut éviter qu’un seul ne devienne la cible unique des frustrations du patient.

Mémo : L’agressivité n’est pas forcément dirigée contre vous en tant que personne, mais plutôt contre la situation de souffrance. Rester professionnel, empathique et ferme sur le cadre contribue à apaiser la tension et à maintenir une relation de soin respectueuse.

La communication sensorielle en soins infirmiers ???

Lors d’un échange entre le soignant et le patient, tous nos sens entrent en jeu : nous écoutons, nous observons et nous touchons. Chacun de ces canaux nous informe et nous guide pour mieux comprendre les besoins réels du patient.


I. L’ouïe ?

  • Le canal auditif permet de percevoir le message verbal : comprendre les mots et le « sens premier » de ce que dit le patient.
  • La communication non verbale (ton, rythme, intensité de la voix) ajoute une dimension subjective, révélant parfois une anxiété ou un autre sentiment qui contredit le message explicite.
  • Si vous détectez une dissonance (le patient dit « ça va » mais vous percevez une voix tremblante ?), n’hésitez pas à clarifier la situation. Une phase exploratoire (questions ouvertes, reformulation) vous aidera à valider ce que vous avez compris.

II. La vue ?

La vision est primordiale pour décrypter la partie non verbale du message. C’est grâce à nos yeux que nous pouvons observer :

  • Les expressions faciales, qui traduisent la joie, la peine ou la souffrance.
  • La posture (tendue, en repli…), les signes de douleur (inflammations, grimaces...).
  • L’attitude générale du patient (agitation, prostration…).

Pour autant, il est indispensable de garder une distance objective vis-à-vis de ses propres représentations et préjugés afin de ne pas interpréter un geste ou une expression de manière erronée.


III. Le toucher dans la relation de soin ?❤️

Dans bien des cas, les soins nécessitent le toucher : toiletter, aider à la mobilité, prendre la tension, réaliser un pansement, etc.

  • Il se situe entre la distance personnelle (45-125 cm) et la distance intime (0-45 cm). Le soignant doit annoncer son intention (voix calme, gestes visibles) avant de s’approcher.
  • Si le patient refuse ou résiste, il est crucial de respecter son choix et de comprendre ce qui motive cette réticence. Parfois, une simple explication permet de réduire l’angoisse.
  • La proximité intime n’est pas un choix du patient, mais souvent une obligation liée à la maladie ou à la perte d’autonomie. Être délicat et demander l’accord explicitement (« Puis-je vous aider ? ») fait toute la différence ?.
  • L’objectif demeure de rassurer et d’apaiser autant que possible la douleur, qu’elle soit physique ou psychique.

Dans ces moments, le contact visuel reste essentiel pour maintenir une communication de qualité, même si le patient n’est pas en mesure de parler.


Astuce ✨ : Se placer dans une démarche d’écoute active en mobilisant tous ses sens (ouïe, vue, toucher) permet au soignant de détecter des signaux de détresse ou d’inconfort parfois non exprimés verbalement.

Communication Non Verbale en Soins Infirmiers 

La communication non verbale est un outil puissant pour comprendre et accompagner les patients. ?️ Elle permet de décoder des messages parfois plus sincères que les mots exprimés. Cette compétence est cruciale, notamment pour les patients ayant des barrières linguistiques.

Soignant en pleine communication non verbale

Modes de Communication Non Verbale

Le langage corporel comprend :

  • L’apparence physique : soignée ou négligée.
  • La distance physique : respect ou intrusion dans l’espace personnel. ↔️
  • Le ton de la voix : calme, nerveux ou hésitant. ?️
  • Les expressions faciales : sourire ?, grimace ?, froncement de sourcils ?.

? Observer ces éléments aide à mieux comprendre l’état du patient, car le corps parle souvent plus sincèrement que les mots.

L'Importance des Expressions Faciales

Les expressions du visage transmettent des émotions fortes :

  • Sourire ? : traduit confiance ou confort.
  • Grimace ? : indique douleur ou inconfort.
  • Froncement de sourcils ? : exprime inquiétude ou incompréhension.

? Interpréter ces signaux améliore la compréhension des besoins du patient.

Respect de l'Espace Personnel

Les soins impliquent souvent une proximité physique. Voici quelques règles importantes :

  • Déterminez la zone de confort de chaque patient.
  • Soyez respectueux lors des examens.
  • Faites preuve de vigilance avec les patients atteints de maladies psychiatriques, comme la schizophrénie.

Autres Formes de Communication Non Verbale

Un patient peut également s’exprimer par :

  • Le silence ? : réflexion, émotion forte ou malaise.
  • Les gestes ? : expressifs ou agités.
  • Les mouvements des yeux ? : évitement ou contact direct.
  • La posture ? : tendue, affaissée ou détendue.

? Soyez attentif à ces détails pour mieux comprendre les émotions comme la colère, la nervosité ou la fatigue.

Langage Corporel de l'Aidant

Votre propre langage corporel influence aussi la relation avec le patient :

  • Souriez ? : un sourire sincère met en confiance.
  • Maintenez un contact visuel adapté ?️ : ni trop insistant ni fuyant.
  • Inclinez légèrement le buste vers lui ? : montrez votre intérêt.
  • Touchez doucement ? : si approprié, pour rassurer.

⚠️ Veillez à ce que vos gestes et paroles soient cohérents pour éviter toute confusion.

✨ En Résumé

  • Observez et interprétez les signaux non verbaux des patients.
  • Respectez leur espace personnel pour instaurer un climat de confiance.
  • Adoptez un langage corporel bienveillant et cohérent pour renforcer la relation thérapeutique.

La communication non verbale est un outil puissant qui, bien utilisé, permet de comprendre et d’accompagner vos patients avec empathie et efficacité. ?✨

 La Communication Non Verbale en Soins Infirmiers 

Dans la relation soignant-soigné, écouter un patient est important, mais observer sa communication non verbale l’est tout autant. En réalité, les soignants découvrent souvent bien plus sur l’état d’un patient à travers ses signaux non verbaux que par ses paroles.

? Pourquoi est-ce si important ?
Comprendre le langage corporel est particulièrement crucial pour les patients dont les compétences linguistiques sont limitées ou pour ceux qui peinent à verbaliser leurs émotions.

Qu’est-ce que la communication non verbale ?

La communication non verbale, ou langage corporel, englobe plusieurs aspects :

  • L’apparence physique : comment le patient est habillé ou soigné.
  • ↔️ La distance physique entre vous et le patient.
  • Le ton de la voix : calme, nerveux ou ferme.
  • Les expressions faciales : sourires, grimaces, hochements de tête.

Astuce : Observer ces signaux peut révéler des émotions ou des besoins que les mots ne traduisent pas.

L’importance des expressions faciales

Un simple regard ou une expression du visage peut en dire long. Voici quelques exemples :

  • Sourire : traduit le confort, la confiance ou la gratitude.
  • Grimace : peut indiquer une douleur ou une gêne.
  • Froncement de sourcils : exprime une inquiétude ou une incompréhension.

? En pratique : Soyez attentif à ces signaux pour mieux comprendre ce que ressent ou pense votre patient.

Respecter l’espace personnel

En tant que soignant, vous serez amené à entrer dans l’espace personnel du patient pour prodiguer des soins ?️. Il est donc essentiel de respecter certaines règles :

  • Identifiez la zone de confort de chaque patient.
  • Assurez-vous que le patient est à l’aise avec les soins ou les procédures.
  • Faites preuve de vigilance particulière avec les patients atteints de troubles psychiatriques, comme la schizophrénie, qui peuvent être sensibles et se sentir envahis.

? Astuce : Expliquez toujours ce que vous faites avant d’intervenir pour réduire leur anxiété.

Autres formes de communication non verbale

Un patient peut aussi s’exprimer de plusieurs façons non verbales :

  • Silence : réflexion, émotion forte ou malaise.
  • Gestes : agités, calmes, rassurants.
  • Posture : affaissée, tendue ou détendue.
  • Indices vocaux : pauses, ton de la voix, volume.

Ces indices sont de véritables fenêtres sur leurs émotions : colère, peur, fatigue ou même joie.

Quand les messages verbaux et non verbaux ne correspondent pas

Parfois, ce qu’un patient dit et ce que son corps exprime ne concordent pas. Dans ce cas :

  • Observez attentivement : si un patient affirme qu’il va bien mais évite le contact visuel et serre les poings, il pourrait en réalité ressentir de l’inconfort ou de l’angoisse.
  • Posez des questions ouvertes pour clarifier ses émotions.

Votre objectif : Harmoniser votre approche pour éviter toute confusion.

Le langage corporel du soignant : un outil pour créer du lien

Votre propre langage corporel est tout aussi important :

  • Souriez : un sourire sincère met le patient en confiance.
  • Maintenez un contact visuel sans être trop insistant.
  • Penchez-vous légèrement vers le patient pour montrer votre intérêt.
  • Touchez doucement, si approprié, pour rassurer.

⚠️ Attention : Vos gestes doivent être cohérents avec vos paroles. Une communication contradictoire pourrait perturber le patient.

En résumé : des soins empreints de bienveillance et d’empathie

La communication non verbale est une clé précieuse ? dans la relation soignant-soigné. En l’observant et en l’interprétant correctement, vous pouvez :

  • Mieux comprendre les émotions et besoins de vos patients ?.
  • Instaurer une relation de confiance durable ?.
  • Offrir des soins plus adaptés et personnalisés ?.

Adoptez une communication bienveillante, respectueuse et cohérente pour renforcer vos liens avec vos patients. Ensemble, créez un environnement où ils se sentent écoutés, compris et soutenus ?.

Un sourire, un geste ou un regard sincère peuvent parfois être les meilleurs soins que vous offrez.

Pratiques Religieuses et Soins Infirmiers 

L’accompagnement des patients dans le respect de leurs croyances religieuses est essentiel pour garantir des soins personnalisés et bienveillants. Cette page explore les pratiques religieuses les plus courantes et leurs implications dans le cadre des soins infirmiers. ?️

✝️ Le Christianisme

Symboles du Christianisme

Les principales branches du Christianisme sont : le catholicisme, le protestantisme et l’orthodoxie. Les chrétiens reconnaissent en Jésus-Christ « le messie » et considèrent Abraham comme le père de leur foi. Ils suivent également les 10 commandements de Moïse.

Pratiques religieuses

  • Étude : lecture de la Bible pour approfondir la parole de Dieu.
  • Rites : célébration d’événements fondateurs de la vie du Christ à travers les sacrements.

Les protestants reconnaissent uniquement deux sacrements : le baptême et la cène, cette dernière rappelant le dernier repas de Jésus-Christ avec ses disciples.

Rites et rituels

  • Office dominical : prière et repos.
  • Jeûne : durant le Carême (40 jours).
  • Représentants religieux : Prêtre (catholiques), Pasteur (protestants), Pope (orthodoxes).

Le mariage est sacré et varie selon les branches : l'Église catholique interdit le remariage, contrairement aux protestants et aux orthodoxes.

✡️ Le Judaïsme

Symboles du Judaïsme

Religion descendant des Hébreux, le Judaïsme repose sur les 10 commandements transmis par Moïse. La foi juive est centrée sur la Torah et le Talmud, qui imposent des obligations et interdits. Les Juifs attendent toujours l’arrivée de leur messie.

Rites et pratiques

  • Shabbat : prière et repos, du vendredi soir au samedi soir.
  • Alimentation : respect des règles casher (interdiction du porc, du cheval, des fruits de mer, etc.).
  • Jeûne : strict lors de Yom Kippour (Jour du Grand Pardon).

Les soins doivent prendre en compte ces restrictions, notamment en aidant à respecter les rites du Shabbat et les pratiques alimentaires.

☪️ L’Islam

Symboles de l'Islam

Fondée en Arabie par le prophète Mahomet, l’Islam repose sur cinq piliers essentiels : prière rituelle, aumône, jeûne du Ramadan, pèlerinage à La Mecque et profession de foi. Les musulmans se guident à travers la Sharia, qui structure leur spiritualité et leur quotidien.

Rites et pratiques

  • Prière : cinq fois par jour, tournée vers La Mecque.
  • Alimentation : halal (interdiction de l’alcool et du porc).
  • Jeûne : respect strict pendant le Ramadan.

La mort est perçue comme un passage vers Allah, et la crémation est interdite.

Le Bouddhisme

Symboles du Bouddhisme

Philosophie et religion, le Bouddhisme cherche à libérer l'homme de la souffrance par la méditation et la quête du Nirvana. Les écrits sacrés varient selon les pays et traditions.

Pratiques et rites

  • Méditation : pilier central de la pratique bouddhiste.
  • Alimentation : souvent végétarienne, par respect pour la vie.
  • Mort : perçue comme une renaissance, avec des rituels spécifiques pour guider l’âme.

Conclusion

Accompagner les patients dans le respect de leurs croyances et de leurs rites procure un apaisement et renforce la qualité des soins. ? En comprenant leurs besoins spirituels, nous contribuons à leur bien-être physique et moral. ?

Menu semestre 3 et 4 UE 4.2 Soins relationnels UE 4.6.Soins éducatifs et préventifs UE 3.5 Encadrement des professionnels de soins Fondamentaux en soins infirmiers Essai gratuit les semestres 3 et 4
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