Elles renseignent sur le rythme et la fréquence cardiaque ainsi que sur la force de la contraction cardiaque (ex. : pouls frappé). La prise du pouls permet aussi le dépistage de complications (circulation artérielle stoppée ou amoindrie).
• Artère carotide.
• Artère radiale (située dans la gouttière radiale).
• Artère fémorale.
• Artère pédieuse (sur le dessus du pied en regard des 1 et 2 orteils).
- bradycardie pour un résultat inférieur aux normes.
• Variation des pulsations : en fonction de l'âge, effort physique, état émotionnel.
• Modalités de mesure : la prise doit se faire après 10 à 15 minutes de repos. Elle se prend toujours sur une minute pour éviter le biais en cas d'arythmie.
Attention ! La prise du pouls doit être réalisée avant la mesure de la pression artérielle avec la pulpe des doigts, mais jamais avec le pouce car le pouls ressenti est celui du pouce lui-même.
• Maxima : chiffre maximal, il correspond à la pression systolique.
• Minima : chiffre minimal, il correspond à la pression diastolique. Globalement, la minima correspond à Maxima/2 + 1.
• Pression différentielle : c'est la différence entre la maxima et la minima. Elle reflète la souplesse artérielle. Quand la pression différentielle est peu importante, on parle de tension pincée.
• La masse sanguine circulante.
• La résistance des artères périphériques.
• Le débit cardiaque.
• La fréquence cardiaque.
• Un traitement agissant sur la tension artérielle.
Remarque. L'hypertension artérielle est désignée selon l'OMS comme une tension supérieure ou égale à 160/95 mm de mercure.
La mesure
Elle se prend avec un stéthoscope et un tensiomètre chez un sujet au repos depuis 15 mn environ, de préférence allongé. On vérifiera au préalable :
- l'intégrité de l'appareil et la mise à zéro de l'aiguille du manomètre ;
- le bon fonctionnement du stéthoscope ;
- le sens de mise en place des branches du stéthoscope qui doivent épouser la forme du conduit auditif.
Particularité
• Le socle du stéthoscope doit être maintenu avec l'aide de 2 doigts, en-dehors du pouce, au niveau de l'artère humérale.
• Gonfler le brassard à tension jusqu'à environ 200 mm de mercure (adapter en fonction de la tension artérielle habituelle).
• À ce stade, aucun bruit n'est perçu. Dégonfler progressivement le manomètre, une série de bruit est alors perçue :
- le premier bruit entendu correspond à la maxima ;
- le dernier, à la minima (chiffre indiqué par l'aiguille du manomètre).
Contre-indications
• Ne pas prendre la tension au bras porteur d'une fistule artério-veineuse, d'une perfusion, d'un plâtre, d'une prothèse vasculaire.
• Ne pas prendre la tension au bras situé du côté d'une hémiplégie ou du côté ayant subi une mammectomie avec curage ganglionnaire.
III La fréquence respiratoire
Elle permet de recenser les mouvements respiratoires sur une période donnée.
Méthode
• Elle se compte sur une minute (risque d'erreur si temps moindre surtout en cas de rythme irrégulier).
• Elle peut s'effectuer par l'observation des mouvements du thorax ou par une main posée sur le thorax.
• La mesure de la fréquence respiratoire chez un enfant se fait par observation des mouvements abdominaux.
Résultats
Les résultats normaux chez l'adulte sont de l'ordre de 16 à 20 mouvements/minute.
• Résultats en dehors des normes :
- tachypnée : les résultats sont élevés par rapport à la moyenne ;
- bradypnée : les résultats sont en-dessous de la moyenne ;
- apnée : absence de mouvements respiratoires perçus.
• Variations : en fonction de l'état émotionnel, effort physique, des pathologies.
IV La saturation artérielle
Appelée également saturation pulsée en oxygène (SpO ) de l'hémoglobine, ellecorrespond au pourcentage d'oxyhémoglobine dans l'hémoglobine totale.
Il ne faut pas confondre la SpO avec la SaO qui correspond à la mesure de la saturation de l'hémoglobine par prélèvement de sang artériel.
La mesure de ce paramètre s'effectue grâce à un capteur qui émet une lumière infra-rouge et calcule la saturation à partir de l'absorption de cette lumière.
Attention ! Pour un résultat fiable vérifier l'absence de colorants sur les ongles (vernis, henné), de mouvements, mauvaise circulation périphérique, hypothermie ou mains froides. Éviter de placer le capteur sur un membre porteur d'un brassard de mesure de pression artérielle, de cathéter artériel, de fistule artério-veineuse.
V La température corporelle
Facteurs influençant la température centrale
Émotions, digestion, exercice musculaire, température ambiante, couverture vestimentaire, rythme nycthéméral, état hormonal, infection.
Résultats
Hypothermie : température inférieure à 35,5 C.
Hyperthermie : température supérieure ou égale à 38,5 C.
Apyrexie : température corporelle normale.
Différents sites de mesure
• Rectal : délaissée en milieu hospitalier, surtout si hémostase insuffisante ou présence d'ulcérations.
• Buccal : sous le frein de la langue.
• Axillaire : au pli de l'aine. Dans ce cas, bien serrer le bras.
• Tympanique : dans le conduit auditif externe, tirer le pavillon de l'oreille en haut et en arrière, utiliser toujours la même oreille.
• Frontal : peu fiable.
Attention ! Pour les sites axillaire, buccal et frontal, ajouter 5/10 de degré supplémentaires à la température mesurée.
VI La diurèse
Cet acte nécessite l'information et la participation active du patient en fonction de son degré d'autonomie. Il s'agit de recueillir et quantifier le volume d'urines émis sur un temps donné (horaire, journalier, etc.). Pour cela, il est impératif de respecter une chronologie.
• Fixer une heure de début du recueil.
• Faire uriner le patient et jeter immédiatement ses urines.
• Recueillir et conserver à partir de ce moment toutes les urines du patient.
• À la fin de la période déterminée, lui demander d'uriner une dernière fois.
• Ajouter ces urines au volume déjà recueilli et comptabiliser le volume total.
VII Traçabilité
Tous ces paramètres doivent être retranscrits sur la feuille de surveillance prévue à cet effet.