Qroc processus psychopathologique

Bien que fréquemment confondues, la schizophrénie et la bipolarité sont des troubles de la personnalité qui possèdent leur propre singularité

Autrefois connue sous le terme de "psychose maniaco-dépressive", la bipolarité se caractérise par des changements soudains de l'humeur. Elle alterne deux phases de manière cyclique : la phase dépressive et la phase maniaque. La première se manifeste par un état dépressif intense. La personne bipolaire ressent alors un vide profond : elle n'a plus goût à rien et peut même, dans certains cas, avoir des idées suicidaires. La phase maniaque, quant à elle, se traduit par une euphorie et une exaltation disproportionnées. Entre ces deux phases extrêmes, on distingue un épisode transitoire, appelée l'"euthymie", au cours duquel l'individu retrouve un état d'esprit dit normal.
Quels sont les symptômes de la schizophrénie ?

La schizophrénie est une maladie cérébrale persistante qui modifie la nature des sentiments, des sensations, des pensées rationnelles, mais également des comportements. Elle altère également les capacités d'apprentissage et la mémoire. Au quotidien, une personne souffrant de schizophrénie a des difficultés à discerner ce qui est réel de ce qui est imaginaire. Ses perceptions sont généralement totalement fantasmées et hallucinatoires. Persuadée que le monde lui est hostile, elle peut vivre des épisodes paranoïaques très sévères. Elle a, par conséquent, des réactions imprévisibles et irrationnelles. Bien souvent, l'individu schizophrène s'isole peu à peu de son entourage.

Les troubles de l’alimentation, aussi appelés troubles des conduites alimentaires ou du comportement alimentaire (TCA), désignent des perturbations graves du comportement alimentaire.

Le comportement est considéré comme « anormal » parce qu’il est différent des pratiques alimentaires habituelles mais surtout parce qu’il a des répercussions négatives sur la santé physique et mentale de l’individu. 

Les troubles de l’alimentation les plus connus sont l’anorexie et la boulimie, mais il en existe d’autres. Comme tout trouble de la santé mentale, les troubles alimentaires sont difficiles à répertorier et à classer. 

Par exemple, l’hyperphagie boulimique, qui est caractérisée par l’absorption d’une quantité disproportionnée de nourriture de façon compulsive, est désormais reconnue comme une entité à part entière.
Les TCA sont très divers et leurs manifestations sont extrêmement variées. Leur point commun : ils se caractérisent par un comportement alimentaire et un rapport à la nourriture perturbés, et ont un retentissement négatif, potentiellement grave, sur la santé de la personne.

Il n’y a pas d’intervention miracle permettant de prévenir l’apparition d’un TCA.

Compte tenu de l’influence de l’image et de la culture sur la perception du corps, notamment à l’adolescence, plusieurs facteurs peuvent aider les enfants à être bien dans leur peau, afin d’éviter qu’ils ne développent certains complexes physiques :

  • Encourager, dès le plus jeune âge, l’adoption d’une alimentation saine et diversifiée
  • Eviter de transmettre à l’enfant une préoccupation quant à son poids, notamment en s’abstenant de suivre des régimes stricts en sa présence.
  • Faire du repas un moment convivial et familial
  • Superviser la navigation sur Internet, de nombreux sites faisant l’apologie de l’anorexie ou donnant des « trucs » pour maigrir
  • Favoriser l’estime de soi, renforcer l’image positive du corps, complimenter l’enfant…
  • Consulter un médecin au moindre doute sur le comportement alimentaire de l’enfant.

Formes de démence   

Symptômes initiaux

Maladie d’Alzheimer   

Troubles de la mémoire et de l’orientation, troubles de l’expression

Démences vasculaires   

Ralentissement de la pensée et des capacités pratiques,  labilité de l’humeur

Démence fronto-temporale (DFT) au sens étroit, maladie de Pick   

Troubles du comportement de type impulsivité, désinhibition, agressivité; troubles de la personnalité

Forme sémantique de la DFT

Troubles de la reconnaissance des objets et de la compréhension des mots

Aphasie primaire progressive (forme de DFT)

Entrave au choix des mots et au débit verbal

Démence à corps de Lewy   

Capacités cognitives fluctuantes, troubles moteurs de type Parkinson, hallucinations

Syndrome de Korsakow  Atteinte importante, notamment de la mémoire à court terme

Maladie de Creutzfeldt-Jacob   

Perte très rapide des capacités cognitives, changements psychiques, troubles moteurs

 

Démence associée au syndrome de Down  Début de la démence souvent difficile à identifier, gestion du quotidien plus difficile, changements du comportement

Le terme générique de «démence» regroupe un certain nombre de maladies chroniques et évolutives touchant le cerveau qui se manifestent par l’altération de plusieurs fonctions cognitives, donc pas uniquement par des troubles de mémoire, et qui conduisent progressivement vers une perte de l’autonomie. On recense actuellement plus de 100 maladies de ce type, pour la plupart extrêmement rares.

 

La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus fréquente (env. 50%). Elle est suivie, en termes de fréquence, par les démences vasculaires (env. 20%) qui sont liées à des troubles de l’irrigation du cerveau et de petits AVC (accidents vasculaires cérébraux). On rencontre fréquemment des formes mixtes de démence, particulièrement à un âge avancé. En effet, l’âge est le principal facteur de risque d’être atteint d’une démence.

 

Mais attention: un trouble de mémoire n’est pas automatiquement synonyme d’un début de démence! Le vieillissement normal entraîne, lui aussi, un certain fléchissement des capacités cognitives, ce qui peut s’exprimer par des oublis occasionnels. De nombreuses personnes âgées croient alors être atteintes d’un début de démence. Heureusement, les tests neuropsychologiques permettent de distinguer clairement des troubles de mémoire liés à l’âge et le début d’une démence.

 

La maladie d’Alzheimer

Cette maladie, nommée d’après Alois Alzheimer qui l’a décrite pour la première fois en 1906, est causée par la perte progressive de cellules nerveuses dans le cerveau. Ce processus conduit à l’effondrement graduel des fonctions cérébrales. Parallèlement, on constate un déficit en neurotransmetteurs fabriqués par l’organisme, chargés d’assurer les échanges d’informations entre les cellules du cerveau.

 

On ignore encore à l’heure actuelle ce qui déclenche ces modifications pathologiques. La mort des cellules affecte des régions du cerveau qui jouent un rôle important pour la mémoire, le langage, la planification, les capacités pratiques et l’orientation dans le temps et dans l’espace. La durée de la maladie est de 7 à 9 ans en moyenne à partir du moment où les symptômes sont perceptibles.

 

On estime que 3% des personnes âgées de 60 ans sont touchés par Alzheimer ou une autre forme de démence. Le risque d’être atteint d’Alzheimer augmente avec l’âge. A vue d’œil, la fréquence (ou pour utiliser un terme plus précis: la prévalence) de la maladie d’Alzheimer dans la population double à peu près tous les 5 ans à partir de 60 ans. Mais il existe des formes rares d’Alzheimer à début précoce qui peuvent se manifester dès l’âge de 30 ans déjà. Des variantes génétiques sporadiques peuvent y jouer un rôle. Les formes familiales de la maladie d’Alzheimer à transmission autosomique dominante débutent, elles aussi, de façon précoce. Elles constituent environ 1-2% de l’ensemble des maladies d’Alzheimer.

 

Démence vasculaire

La démence vasculaire résulte généralement d’un trouble de l’irrigation du cerveau qui entraîne la disparition localisée de cellules cérébrales.

Les troubles de l’irrigation sont à leur tour la conséquence d’une dégradation des vaisseaux sanguins, due par ex. à des rétrécissements, des inflammations des vaisseaux ou des saignements.

La dégradation peut affecter de très petits vaisseaux sanguins (maladie de Binswanger ou encéphalopathie sous-corticale artériosclérotique). Dans d’autres cas, de multiples petits infarctus cérébraux (aussi appelés micro-accidents vasculaires cérébraux ou micro-AVC) causent la destruction progressive de plusieurs petites régions du cerveau, ou de régions plus importantes s’il s’agit d’infarctus plus massifs.

Les petits infarctus cérébraux peuvent passer tout à fait inaperçus.

Ils se manifestent de façon insidieuse, notamment par des troubles cognitifs qui coïncident avec des troubles vasculaires ainsi que par une labilité de l’humeur.

L’évolution est fluctuante et l’état de santé se détériore par paliers.

Selon la région cérébrale affectée, des troubles neurologiques se rajoutent à ce tableau.

Les démences vasculaires trouvent leur cause par ex. dans une hypertension ou dans un diabète (type II).

Parmi les facteurs de risques figurent par ailleurs le manque d’activité physique, le tabagisme et une alimentation trop riche en «mauvaises graisses » (d’où un taux de cholestérol trop élevé).

L'aboulie est un trouble neurologique qui se traduit par un affaiblissement brutal ou progressif de la volition pouvant aller jusqu'à sa disparition totale, entraînant une inhibition de l'activité tant physique qu'intellectuelle,

L'apragmatisme, c'est une incapacité de faire, quelle que soit l'action.Son origine est psychique, sans aucune lésion neurologique.

Ce trouble psychiatrique (l'apragmatisme) associé fréquemment à la schizophrénie est marqué par une inertie dans l'accomplissement des actes de la vie quotidienne, de la vie sociale et/ou de la vie processionnelle.

L'aboulie est un trouble de la volonté qui semble proche de l’apragmatisme mais il n'y a dans ce dernier ni planification ni même intention d'agir, contrairement à ce qui est constaté dans l'aboulie.

Il ne s'agit pas non plus de procrastination, qui en est cependant une des conséquences, ni d'apathie, bien que l'association avec ce syndrome soit rencontrée dans de nombreuses pathologies et qu'il soit possible que la personne atteinte d'aboulie devienne apathique en réaction à ce handicap, une diminution de la dimension affective de la personnalité pouvant parfois être constatée.

La fabulation quand elle devient pathologique, relève de la mythomanie.

C'est en 1905 que le psychiatre Ferdinand Dupré la décrit comme "une tendance plus ou moins volontaire et consciente aux mensonges et à la création de récits imaginaires.

Le mythomane ne se rend pas compte qu'il ment,incapable de faire la différence entre le fruit de son imagination et la réalité.

La fabulation se définit comme la tendance à la création de productions imaginaires,présentées sous formes de récits plus ou moins coordonnés de situations et d'événements fictif

la survenue de troubles mentaux  sur un sujet dont le psychisme est préalablement normal, un retrait par rapport au réel avec souvent délires et ou hallucinations et, finalement une amélioration de ces troubles (en particulier les délires)  par l'utilisation de médicaments que l'on appelle neuroleptiques ou antipsychotiques.

Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) est un trouble dit « neuro-psycho-développemental » qui toucherait 5,6% des enfants d’âge scolaire en France.Les trois symptômes clés du TDAH sont le manque d’attention (qui préoccupe les familles au premier chef et tend à s’accroître avec l’âge), l’impulsivité et l’hyperkinésie (ou hyperactivité). L’enfant souffrant de TDAH :

    contrôle difficilement ses émotions,
    se montre agité, colérique, voire agressif
    à l’école, il souffre de rejet social car il fait le pitre et paraît parfois violent.

La classification internationale des maladies de l’OMS (CIM 10) le définit comme « un ensemble de conduites répétitives et persistantes dans lesquelles sont bafoués soit les droits fondamentaux des autres, soit les normes ou les règles sociales correspondant à l’âge de l’enfant », et retient 23 symptômes assez divers allant des accès de colère et de la désobéissance répétée, à la destruction de biens ou la violence physique. Ces comportements sont reconnus en tant que trouble dès lors qu’ils deviennent dérangeants pour l’individu et son entourage.

le trouble obsessionnel-compulsif  est une maladie mentale qui se compose de deux caractéristiques : des obsessions, qui sont angoissantes et envahissantes, et que la personne tente de calmer grâce à des compulsions, c’est à dire des gestes ou des comportements répétitifs et rassurants.

Même si les personnes atteintes sont capables de se rendent compte qu’elles ont des obsessions et des compulsions, elle ne parviennent pas pour autant à les contrôler,

Les obsessions occupent sans cesse l’esprit, et les compulsions prennent du temps, parfois plusieurs heures.

A chaque fois, les obsessions (pensées récurrentes) sont suivis d’actions pour apaiser la personne, via des compulsions.

Les thèmes d’obsessions les plus rencontrés
A chaque fois, les obsessions (pensées récurrentes) sont suivis d’actions pour apaiser la personne, via des compulsions.

-Peur de la contamination, de la saleté, de la maladie
-Préoccupation excessive pour l’organisation et la symétrie
-Peur de faire mal aux autres à cause d’une inattention
-Crainte d’attraper une maladie grave
-Impulsions, images ou pensées perverse liées à la sexualité
-Soucis exagéré de l’allure d’une partie de son corps (peur que le nez soit crochu par ex.)
-Peur d’être responsable d’un évènement terrible
-Préoccupation par le sacrilège, le blasphème ou la moralité
-Peur de jeter un objet dont on pourrait avoir besoin (qui mène à l’Accumulation Compulsive)
-Peur de faire des erreurs

 

Les compulsions qui « soulagent » les obsessions
Pour soulager l’anxiété liée à ces obsessions, la personne va adopter des comportements compulsifs rituels de façon répétée. Pourtant, cela ne fait qu’aggraver et renforcer le problème, entraînant l’individu dans un cercle vicieux de TOC.

-Vérifier, toucher, compter, placer ou ordonner
-Se laver, nettoyer
-Accumuler des objets inutiles
-Fixer des yeux
-Demander d’être rassuré de façon répétitive
-Faire des listes
-Exécuter des rituels mentaux
-S’éloigner de toute source de « contamination »

L'obsession se définit par des idées ou images qui font irruption dans la pensée du patient, qui s’imposent à lui et se répètent sans laisser l’esprit au repos.

Une des caractéristiques principales est que le patient reconnaît que ces idées proviennent de sa propre activité mentale et qu’elles ne sont pas imposées de l’extérieur.

Il est important de bien les distinguer des ruminations anxieuses, qui correspondent à de simples inquiétudes ou des soucis à propos de problèmes survenant dans la vie de tous les jours.

 

 

Alors que l’obsession semble être pour le patient à l’origine d’une anxiété majeure, l’accomplissement de la compulsion procure au patient un soulagement et une atténuation temporaire de la note anxieuse.

Cependant, plus le patient cède aux compulsions, plus il entretient au long terme l’anxiété et par conséquent le trouble.

 

Le patient peut reconnaître le contenu de l’obsession comme totalement extérieur à son propre système de pensée ou au contraire, comme faisant partie de ses préoccupations habituelles.

Les obsessions critiquées sont dites "égodystoniques"* en comparaison avec les obsessions non critiquées ou "égosyntoniques"**, en accord avec les croyances du patient.

 

Du point de vue du ressenti émotionnel, anxiété et angoisse sont de la même lignée.

La différence entre les deux réside essentiellement dans la conscience qu'on a de l'objet qui provoque la crainte.

Dans l'anxiété il est facile d'identifier cet objet.

Dans le cas de l'angoisse, l'objet de la crainte est occulté. La peur quant à elle est liée à un objet, une situation précise.

C'est donc l'objet, la situation qui déclenche l'état de peur alors qu'anxiété et angoisse restent bien plus diffuses.

Les personnes touchées par des troubles anxieux vivent souvent une grande souffrance, qui peut se prolonger sur une longue période et qui, souvent, est peu comprise par l'entourage.

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Auteur Gisèle Cabre

Formatrice IFSI

Rédaction : https://www.soignantenehpad.fr

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