PARTIELS UE 4.8 SEMESTRE 5 « SOINS PALLIATIFS ET FIN DE VIE
Situation
Vous travaillez en service de médecine, en pneumologie.
Après les transmission à 20h, vous commencez votre travail par la chambre 210, chambre double.
Elle est occupée par Mme Light et Mme Sun.
Mme Light, 70 ans, ancienne professeur des écoles, elle est entrée pour un épisode infectieux aggravant sa bronchite chronique (BPCO).
Mme Sun, 35 ans, atteinte de douleurs dans l’épaule, de troubles sensoriels et moteurs, et d’une dystrophie des muscles de la main, vient d’être diagnostiquée « Syndrome de Pancoast-Tobias » (une des manifestations
possibles d’un cancer de la patrie supérieure du thorax ou plus précisément de la partie inférieure du cou, et le plus souvent d’un cancer des apex du poumon).
Le médecin lui a annoncé l’après-midi que la cause de ses symptômes était une tumeur maligne et qu’il fallait envisager une chimiothérapie.
La porte de leur chambre est ouverte, vous surprenez une discussion entre les deux patientes. Mme Sun est en pleurs, Mme Light est assise près d’elle.
Mme Sun : « Vous vous rendez compte, une chimiothérapie, comme ça, de but en blanc, je vais me retrouver dans un enfer : vomissements, perte de cheveux, et j’en passe !
Et tout cela pour quoi ? J’ai fais mes recherche sur internet. Autant mourir de suite. Je ne vais pas imposer cela à ma famille. Je vais de suite leur demander à tous ces médecins de ne pas souffrir plus, et même définitivement ! Après tout pourquoi me battre contre cette maladie ? »
Mme Light : « Mais bien sûr qu’il faut se battre ma petite ! Regardez, j’ai 70 ans et je suis encore là ! J’en ai fumé des cigarettes et d’ailleurs je n’ai pas vraiment arrêté ! Il faut profiter de la vie. »
Mme Sun : « Profiter de la vie, dans cet état ! Je sais que ça va empirer. Plutôt que de mourir à petit feu, je vais demander une piqûre et hop, partie !! »
La voix nouée elle ajoute : « J’ai vu ça dans un reportage, on peut leur demander de partir plus vite »
Mme Light : « Moi je ne tiens pas à mourir plus vite. Ressaisissez-vous. Moi je vais demander seulement de ne pas me laisser avec des tuyaux partout jusqu’à la fin ! D’ailleurs, mon neveu m’a parlé d’un papier où l’on dit ce que l’on veut et ce qu’on ne veut pas qu’on nous fasse. C’est grâce à l’opinion loi de je ne sais plus qui, parait-il ! »
Mme Sun : « Eh bien moi, je ne veux pas dépendre de quelqu’un qui me lave ou me donne la becquée ! Je ne veux pas être une charge pour ma famille. Et je ne veux pas mourir de faim ou de soif, de toute façon... » En larme elle complète sa phrase « S’il faut, j’irais à l’étranger, en Belgique tiens ! »
Vous frappez à la porte, vous entrez dans la chambre. Vous vous approchez des patientes. Quand elles vous aperçoivent, toutes les deux vous demandent votre avis et continuent leur discussion en cherchant votre approbation.
Rédigez une réflexion personnelle et professionnel approfondie sur la situation présentée, en vous appuyant sur vos connaissances théoriques, et sur les différents textes législatifs régissant les soins palliatifs et la fin de vie