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Accueillir les personnes âgées séropositives en EHPAD

INFORMATION ET FORMATION DU PERSONNEL

Ajouté par soignantenehpad le 02/03/2011 19:29:00

Le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans porteur du VIH s'accroit en France,

Il est temps de trouver des alternatives d'accueil afin de ne pas les laisser sur le banc de la société.

Les EHPAD doivent s'adapter et proposer une organisation qui crée des conditions d'accueil et de prise en charge satisfaisante,

Mais les obstacles et les réticences créés à partir de préjugé et de cliché rendent la tache difficile mais pas insurmontable.

Il faut informer et former le personnel des EHPAD sur le VIH

Définition du VIH

Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus infectant l'homme et responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (Sida), qui affaibli le système immunitaire le rendant vulnérable à de multiples infections opportunistes.

Séropositif

Avoir été en contact avec le virus VIH et avoir développé des anticorps. On peut être séropositif sans être« malade ».

Le SIDA :

Syndrome d’immunodéficience acquis. C’est l’évolution ultime de la séropositivité. C’est un ensemble de signes et de symptômes qui caractérisent un déficit de l’immunité ; le corps ne pouvant plus se défendre contre les infections même banales, de plus en plus d’infections vont survenir. Ce sont habituellement des infections liées à des micro-organismes avec lesquels nous sommes en contact tous les jours, et qui ne donnent pas de maladies chez les personnes dont l’immunité est normale, d’où le terme « infections opportunistes »

Le sida représente la dernière phase du VIH, lorsque le corps ne peut plus combattre les maladies ou les infections.

Quels sont les symptômes du VIH ou du sida ?

Les symptômes pseudo-grippaux qui persistent.

D’autres symptômes incluent :

  • perte de poids rapide et inexplicable ;
  • fièvre (pendant plus de 10 jours) et sueurs nocturnes qui persistent ;
  • diarrhée qui persiste ;
  • fatigue qui dure et qu’on ne peut pas expliquer ;
  • glandes du cou, des aisselles et de l’aine enflées ;
  • souffle court ;
  • marques violacées ou décolorées sur la peau et qui persistent ;
  • tendance à avoir facilement des bleus ou des saignements inexplicables.

Voici d’autres symptômes pouvant apparaître quand le système immunitaire ne fonctionne pas bien :

  • lésions inhabituelles sur la peau ou dans la bouche; taches blanches dans la bouche ;
  • plus de boutons de fièvre que d’habitude et plus souvent ;
  • toux sèche ;
  • engourdissement grave ou douleur aux pieds et aux mains ;
  • changement de personnalité, confusion ;
  • cancers et infections inhabituelles.

NB : les symptômes ci-dessus peuvent être liés à d’autres maladies que le VIH et le sida

LE RISQUE MAITRISÉ

On ne peut pas attraper le VIH :

- par les moustiques ;

- en s’asseyant sur un siège de toilette ;

- en ayant un simple contact avec une personne séropositive ou atteinte du sida ;

- en donnant du sang ;

Les risques de contraction du VIH par le biais de sang ou de produits du sang sont extrêmement faibles, car des tests de VIH sont effectués sur le sang.

Evolution naturelle de l’infection par le VIH/SIDA

La contamination

C’est le passage du liquide biologique potentiellement contaminant dans le sang d’une personne jusque là indemne du VIH. Vient ensuite

La période de primo Infection

C'est la période où le virus se multiplie rapidement dans l’organisme. Cette période peut parfois nécessiter un traitement antirétroviral si les symptômes

sont trop importants. Cette période est suivie par :

La période de portage

La symptomatique : durant cette période le virus se multiplie progressivement et les défenses diminuent. Mais il n’y a encore aucun symptôme de maladie.

La durée de cette période est variable, suivant les individus, et peut aller de quelques mois à plus de 20 ans.

Le stade SIDA maladie

Avec des infections opportunistes (cf.définition). En l’absence de traitement, après les manifestations de SIDA, l’espérance de vie est de quelques mois. En présence de traitement, l’espérance de vie peut redevenir normale.

Les modes de transmission

Trois voies sont vecteurs de contamination du VIH d’une personne séropositive vers une autre personne :

? le contact sexuel,

? le contact sanguin,

? l’allaitement maternel.

 

Il est bon de rappeler qu’il n’existe pas d’autre mode de transmission du virus démontré actuellement. Aujourd’hui, toutes les études confirment que le virus du sida ne se transmet par aucun geste de la vie quotidienne. Il n’existe aucun risque à vivre, travailler aux côtés d’une personne séropositive ou malade du sida,

  • à lui serrer la main,
  • partager les mêmes repas,
  • lui faire la toilette…

Le VIH ne se transmet pas

  • par les larmes,
  • la sueur,
  • la salive,
  • les selles,
  • l’urine,
  • les vomissements,

pour autant que les sécrétions ne contiennent pas de sang visible. Il est toutefois recommandé l'usage d'une brosse à dents personnelle, le matériel de pédicure, les rasoirs.

On ne peut pas attraper le VIH:

  • par les moustiques ;
  • en s’asseyant sur un siège de toilette ;
  • en ayant un simple contact avec une personne séropositive ou atteinte du sida ;
  • les risques de contraction du VIH par le biais de sang ou de produits du sang sont extrêmement faibles, car des tests de VIH sont effectués sur le sang.

DES RISQUES INEXISTANTS DE TRANSMISSION SI DES PRÈCAUTIONS STANDART SONT PRISES

Prendre en charge une personne séropositive

Pour les soins de tous les jours :

Dans les SOINS de tous les jours, il n’y a aucune précaution particulière à prendre pour s’occuper d’une personne séropositive, qu’elle soit malade ou en bonne santé. Pour la toilette, le repas, la vie communautaire, il n’y a pas de précautions particulières.

Pour les soins infirmiers :

Lorsque l’on effectue des soins, ce sont les précautions standard qu’il faut utiliser, cela pour se protéger et protéger l’autre. Entre deux soins, il est important de se désinfecter les mains avec une solution hydro alcoolique ou en se lavant les mains au savon.

En cas de saignement d’une personne séropositive, il est conseillé de lui faire son pansement en mettant des gants, mais ceci est également conseillé pour toute personne, le contact avec le sang pouvant véhiculer d’autres virus comme les virus des hépatites.

En cas de présence d’une plaie chez le soignant, il est conseillé de la couvrir par un pansement et de porter des gants pendant les soins.

Après un soin, déposer tout matériel souillé, piquant ou coupant dans les containers spéciaux. Transporter les prélèvements dans des récipients clos.

En cas de décès d’une personne séropositive ou malade du sida, il n’y a pas de précautions particulières à prendre, seuls les soins de conservations ne sont pas autorisés, comme pour toutes les maladies transmissibles.

En cas d’exposition au liquide biologique potentiellement infectant, c’est à dire en cas de coupure ou de blessure avec un objet souillé par du sang :

  • Nettoyage immédiat de la plaie (eau + savon), puis rinçage.
  • Trempage pendant 5 minutes au moins dans :
  1. un dérivé chloré (dakin ou eau de javel à 12°diluée au 1/10)
  2. ou de la bétadine dermique
  3. ou de la chlorhexidine alcoolique à 0,5%
  4. dans les 4 heures sez rendre aux urgences

Sur une muqueuse :

Rinçage abondant au sérum physiologique ou à l’eau pendant au moins 10’.

Signaler l’exposition au médecin de la structure, qui en évaluera le risque infectieux, déclarera l’accident de travail.

Il peut parfois être nécessaire de prendre un traitement antiviral en cas d’exposition importante : la conduite à tenir doit être décidée rapidement après l’accident.

Ces mesures simples font qu’il n’a été documenté aucune contamination lors de soins en France depuis de nombreuses années !

En résumé

L’accueil d’une personne âgée séropositive en maison de retraite ou en institution doit donc se faire comme pour toute personne : respect de sa dignité, respect de la confidentialité. S’il est important que les soignants puissent être informés du statut sérologie de la personne, de son traitement et des soins à lui apporter, cela reste du domaine du secret médical. Seule la personne elle même peut décider qui elle informe de son statut.

 

LE SECRET MEDICAL

L’accueil d’une personne âgée séropositive en maison de retraite ou en institution doit donc se faire comme pour toute personne : respect de sa dignité, respect de la confidentialité. S’il est important que les soignants puissent être informés du statut sérologique de la personne, de son traitement et des soins à lui apporter, cela reste du domaine du secret médical. Seule la personne elle même peut décider qui elle informe de son statut

D'autres questions seront certainement  abordées en équipe pluridisciplinaire. chaque EHPAD a ses propres spécificitées

Par Pierre Abram

Médecin gériatre

DESC de gériatrie 

Source : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Etude_PVVIH_vieillissantes_mars_2013_DGS_Pleinsens.pdf

Je voulais partager mon expérience, le 13 septembre je prend mon service dans mon unité spécialisée dans la maladie d’Alzheimer, le service de nuit m’informe que la veille un résident avec le vih avait été admis dans mon service 
est ce qu'il est séropositive ou a un statut SIDA?, il n'ont pas su me répondre, déstabilisé par cette nouvelle, je savais qu'un jour ou l'autre les services spécialisé serait débordé en particulier avec les personnes qui présentent des troubles cognitifs et que forcément les personnels soignants des maison de retraite allait prendre le relais, mais force est de constater que notre direction nous avais mis au pied du mur, aucune information ou réunion n'avait été programmé avant l'entrée de la personne pire aucune information sur le logiciel de soins juste son âge, l’infirmier de mon service n'ont plus ne pouvais pas me donner de renseigner sur la prise en charge
Je me suis senti seul au monde, 
J'ai pris une cigarette, j'avais décidé d’arrêter il y a trois mois tant pis, j'ai bu un café et décidé je suis allé voir ce nouveau résident
Barbe d'une semaine, cheveux très sale, des habits souillés, des sac DASRI ou été mis en boule ses habits
Quand même c'est un événement ce n'est pas anodin une peu de respect pour cette personne  
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Commentaires

  • MANON MULET

    1 MANON MULET Le 30/04/2019

    Monsieur,

    Je suis directrice d'EHPAD stagiaire à l'EHESP et je réalise dans le cadre d'un module interprofessionnel des recherches sur le thème de la prévention et du dépistage des infections sexuellement transmissibles en EHPAD. Je souhaite savoir si vous connaissiez des établissements ayant mis en place ce type de pratiques ou si vous accepteriez de nous informer sur la mise en oeuvre idéale de ces pratiques.

    Par avance merci,

    Manon Mulet
  • Sami infirmier

    2 Sami infirmier Le 13/09/2019

    Il y a trente ans, ceux qui vivaient et mouraient de la maladie se voyaient dire qu'ils étaient impurs, infestés, sans valeur et dans certains cas méritants de la maladie en raison de leur sexualité. Ils ont été ostracisés, évités et cachés. On ne devait pas parler du sida et il fallait plaindre ceux qui mouraient du virus.
    Ces attitudes découlaient de la peur de l'inconnu, du manque de recherche et de nos propres préjugés;

    Comment avons-nous dû réagir en tant que professionnels de la santé?

    Nous avons réagi avec gentillesse, compassion et énergie afin que les personnes vivant avec le virus soient traitées avec respect et égalité.
    Nous avons combattu la discrimination.

    Trois décennies plus tard, la recherche a établi un lien de causalité, la médecine a prolongé la vie à beaucoup de personnes qui auraient pu mourir autrement, l’éducation nous a sensibilisés;
    Mais nos préjugés ont-ils changé?
  • lilou

    3 lilou Le 29/10/2019

    Bonjour je reviens vers vous sur ce forum des soignants
    - je suis en EHPAD avec CCN 2002
    - Nous sommes confronté à un problème actuellement, depuis 6mois.
    - Depuis le mois de Mai, nous avions des entrées de nouveau résidents dont qu'on ignore leurs antécédents et dans le dossier médical rien n'y figure.

    - sauf que le dernier venu nous a dit de lui même <<faites attentions je suis séropositif>> !alors nous sommes allés vers l'administration mais sans réponse c'est dire pas très clairs à l'issu des questions.

    Mais je me demande dans la CC 2002 je n'ai trouvé aucun article qui oblige l'employeur à informer le soignant pour se protéger des pathologie à risque.

    Vaccin à jour mais pas contre VIH, VHC , ni immunisé à vie.
    Je vous remercie pour toute vos réponse.
    julien sultan

    julien sultan Le 29/10/2019

    Bonjour  Ce n'est pas un phénomène nouveau dossier vide ou enjolivé, il en va de la responsabilité du medco, c'est à lui de vous fournir et surtout de vous accompagner dans l'intégration du nouveau résident Quand à la pathologie les infirmiers par déduction du traitement sont parfaitement au courant L'accueil de résident séropositive va être de plus en plus courant, il va falloir surmonter les préjugés concernant cette pathologie Il 'y a très peu de structure  d'accueil spécialisé pour personne âgée séropositive 20 ans en arrière les soignants avait déjà des préjugés sur le personnes avec l'hépatite B, aujourd'hui ça ne fait plus autant peur en maison de retraite Votre medco devrais vous faire une formation sur les risque AES employé surtout un rasoir électrique  pas manuel Les précautions standard sont à mettre en place pour tous les résidents c'est de cette manière que le soignant se protège des pathologie à risque la formation reçu durant le cursus IFAS/IFSI dédouane votre direction (vaccinations et visite annuel médecine du travail sont les seuls obligations de l'employeur) sauf en cas d'isolement septique des mesure spécifiques sont mise en place, Il n'y a pas malheureusement de vaccin contre le VIH  Cordialement Sjulien
  • ENJOLRAS

    4 ENJOLRAS Le 29/12/2020

    Je suis âgée de 75 ans, et ai été contaminé en 1987. Alertée par une tuberculose j'ai été testée au sida, naturellement positive. Vie cahotique car gros choc psychologique et incapacité à reprendre un véritable travail. J'ai été prise en charge en 1994, avec les médicaments à l'essai, diverses trithérapies et ensuite mise à zero de la charge virale afin d'entamer un traitement sérieux que j'ai suivi 13 ans. Depuis fin 1999 sous un seul cachet BIKTARVY qui est extrêmement puissant.
    J'ai toujours vécu en pavillon avec mes animaux, j'ai aussi une famille humaine avec deux petits enfants adorables.
    Seul point noir à l'horizon la destruction du quartier racheté par un promoteur, ce qui m'obligerait à entrer en EPHAD ! je reconnais être très seule - mais chez moi et continue à utiliser ma voiture, difficile de trouver une transition acceptable moralement !

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