Anxiogène, traumatisant, c'est de cette manière que les soignants ressentent la fugue/disparition d'un résident.
Lors de la fugue/disparition, l'équipe vit cette situation comme un échec, même si elle est consciente que la charge de travail ne permet pas une surveillance constante de chaque résidant, en plus de l'inquiétude suscitée par la disparition et ses conséquences l'anxiété et la culpabilité les rongent. La définition de la fugue :
"le départ de la personne âgée de son lieu de vie ou de soin habituel Sans que l'entourage en ait connaissance"
Une autre définition : " la fugue est le fait de quitter l'établissement à l'insu de tous".
Tout professionnel qui est confronté au risque de fugue se retrouve face à un dilemme, il doit garantir la sécurité du résident, tous en respectant sa liberté.
Même si la problématique du risque de fugue est traitée sous l'aspect technologique : digicode, bracelet, geo localisateur, signaux sonore voir même contention architecturale ou physique , elle ne garantit en rien la disparition du résidant, c'est pour ça que le risque de fugue doit être traité sous un angle différent, par une approche individuelle du résident entreprise par l'équipe pluridisciplinaire à travers plusieurs supports de travail,
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- observer le patient
- analyser le trouble
- évaluer par des échelles
- s'adapter à lui
- connaitre son itinéraire de vie
- faire le recueil de données environnementaux
LES FACTEURS PRÉDISPOSANT AU RISQUE DE FUGUE
- antécédent de fugue à domicile
- le résident verbalise son intention
- le résident à fugué à plusieurs reprises
- ses capacités motrices sont préservées
- présence de symptômes de la MA ou de démence
- trouble du comportement tel que la déambulation
- désorientation temporo-spatiale
- hallucination, délire, dépression
Auteur : Mehdi Achour
Médecin coordonnateur EHPAD