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le test du burn out soignant

  

 La Définition du  BURN OUT

Une charge de travail trop importante répartie sur une matinée souffrance, épuisement, stress des soignants, des maux que résume un seul le mot le BURN-OUT, notion que connaissent bien les soignants depuis 20 ans.

Le brun out gangrène la profession soignante sans qu’aucune initiative de grande envergure ne soit proposée, on se contente de groupe de parole et de modalité de soulagement pour extériorisé le mal-être des soignants.

La majorité des soignants en EHPAD dit se sentir stressée, fatiguée, frustrée dans sa situation de soins.

Une prise en charge de certains résidents trop grabataires et mal répartie sur les listes

Une chronologie des soins et un rythme soutenu toute la journée

Une traçabilité harassante et envahissante

Une fiche de tâches aux contours mal définis, un rôle mal compris

Des impératifs de service

https://www.soignantenehpad.fr/

Un phénoméne de dépréciation du métier de soignant

  • La mise en place de la VAE aide soignant "et oui, j’ose le dire
  • Des postes d’aides soignants remplacés par des non diplômés
  • la non reconnaissance de la direction du travail du soignant

Une communication peu adapté aux situations

  •  Agressivité/Exigence des résidents et/ou familles

Des prises en charge spécifique sans aucune formation des soignants ou très sommaire 

  • Un nouveau profil de résident accueilli "types Alzheimer"

                                                         LES ASYMPTOTES du  BURN-OUT    

Le syndrome de la souffrance du soignant, désigné par le terme de « burn out » comporte plusieurs niveaux d’intensité et progresse dans le temps souvent en s’aggravant.

Parmi les nombreuses descriptions des symptômes du burn out, celle d’Edelwich et Brodsky a le mérite d’être simple. La voici :

Le professionnel de santé passe par 4 phases successives :

1) L’enthousiasme :

Il est d’abord porté par un enthousiasme débordant qui lui fait tout voir en rose et lui donne le sentiment qu’il va faire de grandes choses. Il se dépense sans compter pour les patients et s’en trouve profondément gratifié.

2) La stagnation :

Quelques obstacles commencent à freiner cet enthousiasme. Le soignant est déçu par certains patients et fatigué de devoir se battre face à l’administration. Il compense ce déficit de plaisir par un surinvestissement qui s’avère contre productif : sa santé s’altère, il dort mal, crée des tensions au sein de sa famille, néglige sa vie intime.

3) La désillusion, la frustration :

Le soignant commence à douter du sens de son travail, de ses jugements et de ses compétences. Les patients lui apparaissent ingrats et pénibles, les collègues irrespectueux ou indifférents. Il se sent déconsidéré et devient irritable pour ses proches. Sa santé se dégrade. Il a recours à des médicaments qu’il s’auto administre et/ou se met à abuser de l’alcool, ce qui ne fait qu’accélérer le processus d’aliénation.

4) L’apathie, la démoralisation :

Le soignant est dans l’impasse, il n’a plus aucune considération ni pour lui-même, ni pour les patients qui l’indiffèrent ou qu’il méprise. Son travail n’est plus qu’alimentaire et il s’y soumet avec un cynisme qui se retourne contre lui : il songe à tout arrêter, voire à se suicider. La dépression est grave et l’issue passe par des soins spécialisés.                                              

 PROGRESSION DES SYMPTÔMES

            1. tout débute par une visée grandiose de perfection, tôt ou tard, l’élan enthousiaste se voit confronté à une frustration ou à un sentiment d’échec

           2. Plutôt que de renoncer au projet grandiose ou de le relativiser dans des proportions plus réalistes, le sujet n’assume pas sa déception mais la projette et il s’entête à vouloir

               réussir. Le voilà donc cynique, amer, mais encore zélé, c’est la stagnation.

          3. Le mal de vivre s’installe et l’évitement qui procure un soulagement commande une démotivation temporaire.

          4. La rage et dépersonnalisation persistent ; le mal de vivre s’estompe et voilà que refait surface la visée  narcissique de perfection.

          5. La course reprend mais l’énergie se perd.

          6. La frustration, la désillusion quant au projet grandiose est à nouveau ressentie et le sujet fait à nouveau le choix de ne pas renoncer à son plan mais il éprouve de la rage.

         7. L’énergie s’épuise, le sujet n’a plus la force de s’actualiser, il se désengage par l’évitement.

         8. Le projet grandiose est en veilleuse, mais comme l’épuisement émotionnel se fait complet, il ne reste plus d’énergie pour le reprendre et la frustration devient maximale.

 

Au fil de la progression de l’épuisement, l’aphathie, la démoralisation, les symptômes deviennent de plus en plus sévères. En fait, cet

état affecte la santé physique, l’humeur, les cognitions et le comportement.

                                                            Au plan physique :

les perturbations du sommeil apparaissent comme étant un premier signe. La fatigue chronique s’installe et les problèmes psychosomatiques se manifestent en s’accentuant.

Au début, il peut s’agir de tensions ressenties (céphalée, dorsalgie) mais ceci évolue vers l’atteinte de systèmes :

gastro-intestinaux, pulmonaires, cardio-vasculaires, immunitaire, etc. Plus l’épuisement se fait ressentir, plus l’atteinte est sévère (Pines, Aronson et Kafry, 1981).

Les troubles de comportement se manifestent par l’absentéisme accru, l’isolement, l’instabilité et la toxicomanie.

Les troubles émotionnels incluent le doute de soi, la négation de ce qui fait mal, la projection de la souffrance sur l’environnement, la méfiance, la rigidité, le sentiment d’être abandonné. Les relations interpersonnelles se détériorent, un désintérêt s’installe et les idées suicidaires surviennent.                                                         

Au plan intellectuel :

On retrouve une diminution de l’attention, de la concentration et de la mémoire.

En bout de ligne, on rencontre un sujet pouvant être désespéré, paranoïde, toxicomane, agoraphobe, émotif ou alexithymique, déprimé, suicidaire, psychotique ou atteint

d’une maladie psychosomatique très grave.

Par Medhi Achour

Médecin coordonnateur en EHPAD

source :https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27%C3%A9puisement_professionnel

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Commentaires

  • Sophie

    1 Sophie Le 29/10/2019

    Bonjour,
    Je vous écris aujourd'hui pour vous apporter mon témoignage. Je suis aide soignante depuis 1999. J'ai toujours travaillée en gériatrie.
    Depuis que je fais ce métier, j'ai croisé beaucoup de personnes.
    Des gens simplement âgé, d'autre atteint de troubles cognitifs.
    J'aimerais vous parler de cette dernière catégorie de patient.
    Lorsque j'ai débuté, les personnes atteintes de démence ne vivait pas aussi longtemps qu'aujourd'hui.
    L'espérance de vie a fortement augmenté.
    Les symptômes ont donc aussi évolué avec ce vieillissement.
    Des symptômes de plus en plus présent, de plus en plus handicapant, de plus en plus dur à vivre pour les familles, les aidants et le corps médical.
    A force de recherche on en sait beaucoup plus aujourd'hui sur cette pathologie, et des traitements existent.
    Certes ces traitements ne guérissent pas mais ils soulagent, ils ralentissent le processus.
    Je pense à l'Ebixa, l'Exelon, l'Aricept et le Reminyl.
    Mais voyez vous, ces traitements ont un coût, et n'ayant pas d'effet de guérison et bien la sécurité sociale a décidé de ne plus le rembourser.
    Je ne remet pas en cause les recherches de la sécurité sociale pour en aboutir à une telle décision, cependant je pense qu'ils ont oublié certain facteurs dans cette prise de décision.
    C'est bien là que je veux en venir.
    Les personnes atteintes de maladies type démences sont aujourd'hui laissé à l'abandon.
    Le matin quand ils se lèvent, ils doivent faire avec un monde qui n'est pas le leur.
    On leur donne un lieux de vie, un mari ou une femme, des enfants, une retraite, des blouses blanches alors que dans leur tête, ils n'ont même pas encore quitté leurs parents, ils n'ont jamais eu d'enfant et ils ne sont même pas marié.
    Vous qui avez toute votre tête, mettez vous à leur place, demain matin quand vous vous réveillerez, dans votre lit il y aura un homme ( ou une femme) dont vous ne connaissez absolument pas l'existence et pourtant il(elle) vous jureras que vous êtes marié.
    Alors vous vous lèverez de votre lit précipitamment pour fuir ce cauchemars, mais là vous serez arrêté net par 4 petites têtes blondes qui vous appellerons papa(ou maman).
    Mais pourquoi font ils ça ?
    Vous n'avez encore pas eu d'enfants.
    Là maintenant vous le vivez bien ce cauchemars ?!!
    Comment vous vous sentez ?!!!
    Vous vous posez des questions ?!!!!
    Suis je fou?
    Suis je entrain de rêver !
    Je veux sortir d'ici!;
    Oui vous aurez envie de vous enfuir mais là vous serez stopper une nouvelle fois dans votre élan par des portes à codes, des fenêtres qui ne s'ouvrent pas au delà de 5 cm.
    Et là une charmante personnes vous expliquera que tout ça est fait pour votre sécurité.
    Et là maintenant vous êtes comment?
    Vous vous sentez mieux?
    Vous allez docilement allez faire du coloriage comme on vous le demande?
    Vous allez sagement accepter ce massage qu'on vous propose parce que ça va vous détendre ?
    Je ne pense pas que ça va mieux, je pense que vous êtes en colère, je pense que vous avez envie de casser cette porte qui vous empêche de retrouver votre vie d'avant, je pense que vous avez envie de repousser violemment cette personne qui vous barre la route " pour votre propre bien être" .
    Cette porte, cette personne qui vous barre la route, c'est moi le soignant, celui qu'on a mis là avec des formations, des objectifs.
    Et moi finalement au fil du temps et parce que la sécurité sociale en a décidé ainsi je deviens votre souffre douleur, votre "punching-ball", parce qu'aucun médicament n'y aucune personne ne pourra vous rendre votre vie.
    Au fil des années, j'ai commencé à prendre de petites insultes, puis quelques bousculades et puis depuis peu les coups de poings, les morsures, les cheveux arrachés et les crachats ont fait leur apparition.
    J'ai essayé d'en parler à ma hiérarchie mais en vain.
    Si le patient est violent c'est pas contre nous, c'est parce qu'on leur rappel un évènement traumatique ou pire c'est de notre faute parce qu'on s'y est mal pris avec lui.
    Donc tout comme les femmes battues ont finies par se taire pour ne plus rentrer dans cette culpabilité.
    J'ai fini par dire que les bleus que j'avais c'était parce que je m'étais cogné contre un angle de table; la griffure sur mon bras?
    C'est mon chat ( quand bien même je ne possède pas de chat).
    Et puis un matin je commence à ne plus avoir envie d'aller bosser, je pleure dans ma voiture sur la route, la semaine d'après j'ai des douleurs lombaires sans avoir fait d'effort, et le mois suivant c'est toute la semaine que je n'arrive pas à me lever, que je pleure dans la voiture.
    Les douleurs sont de plus en plus intenses, elles touchent de plus en plus d'endroit dans mon corps puis un jour c'est le vide total. Plus de force, plus d'énergie.
    Le cerveau a grillé, mes muscles ne me porte plus.
    La seule chose qui me dit que je suis en vie c'est mes yeux qui déversent des larmes sans interruption.
    Je ne sais pas pourquoi; mon cerveau n'est pas capable de me le dire et pourtant mon oreiller est trempé en moins d'une heure. Mon deuxième cerveau (mes intestins) prend le relais.
    Ce n'est pas très glamour mais je me vide.
    Et puis au bout d'une quinzaine de jours, quand je fini par comprendre que c'est ni la grippe, ni la gastro on essaye de comprendre, on prend rendez vous avec un psychologue. Et là le verdict tombe : "burn out". A moi? Impossible. Je suis un roc, pleine de joie, j'aime mon métier.
    C'est impossible.
    Et pourtant si c'est possible ça fait 11 mois que je suis en arrêt avec des hauts mais surtout des bas, des très bas.
    Des idées noires qui reviennent sans cesse.
    J'espère m'endormir et ne pas me réveiller mais je me réveille.
    Je lis dans le journal qu'il y a eu un accident de voiture faisant 4 victimes et je râle que ça ne soit pas moi.
    J'ai honte de tout ça, honte qu'à la place de l'instinct de survie, c'est l'instinct de mort qui encombre mes pensées.
    Oui j'appel ça un instinct de mort car j'en peux plus, je suis fatiguée, j'ai mal et rien ne me soulage.
    Je me dis que ça ira mieux demain mais c'est quand demain, c'est dans longtemps.
    Rassurez-vous, je suis très bien entourée. J'ai un mari fantastique, des enfants fabuleux, des ami(e)s et collègues en or.
    J'ai un médecin traitant extraordinaire, je suis suivi par le psychologue du travail et par un psychologue privé, je vois une fois par mois le psychiatre et puis MOI j'ai le droit d'avoir des médicaments qui me soulagent.
    Et du coup je pense chaque jour à ses patients (déments) qui n'ont pas ce droit là et je me dis que j'ai de la chance.
    Aujourd'hui je sais que je ne suis pas là seule dans cette situation, je me demande chaque jour combien coûte à la sécurité sociale mon arrêt maladie, mes traitements et mes visites chez les spécialistes.
    Et si on multipliait tout ça par le nombre de soignants en arrêt maladie qui sont dans la même situation que moi, combien ça coûterait en tout à la sécurité sociale.
    Es ce que, si ce paramètre était rentré en compte dans leur étude des effets des médicaments cités plus haut, ça vaudrait le coup d'interrompre le remboursement ?
    Voilà je vous en souhaite bonne lecture.
  • Quero Xavier

    2 Quero Xavier Le 07/07/2020

    Lettre ouverte aux soignants:

    https://m.facebook.com/belleileentreprises/posts/420991935506203?__tn__=K-R

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