S'il vous plaît, lors de vos transmissions, ne dites pas "résident ou patient agressif", mais plutôt "résident ou patient sur la défensive". Cela est dû au fait qu'ils doivent être considérés comme des personnes atteintes d'une maladie, qui ne peuvent pas contrôler leur agitation et qui ont besoin de pouvoir exprimer certains symptômes.
L'agressivité est une manifestation de la colère. Elle pousse la personne à être provocante, querelleuse et verbalement violente.
Si l'accusation a lieu en public,
parmi des gens qui ne connaissent pas la personne, expliquez-leur qu'elle est nerveuse et qu'il n'y a rien à craindre.
- Ne faites pas de reproches à la personne pour ses accusations et ses insultes.
- Ne lui refusez pas votre affection.
- Évaluez le danger de la situation tout en restant calme.
- Déterminez les risques pour la personne ou pour les autres.
- Ne discutez pas ni ne réagissez avec colère, cela ne fera qu'aggraver la situation.
- Ne faites pas de commentaires humiliants.
- Donnez des consignes claires.
- Par exemple, dites-lui calmement mais fermement d'arrêter.
- Faites une diversion dès le début.
- Demandez-lui de regarder derrière elle ou par la fenêtre.
- Éliminez le facteur déclencheur.
- Enlevez les objets dangereux de sa portée.
- Rassurez la personne en lui disant que vous l'aimez et que vous êtes là pour l'aider.
Reconnaissez, selon le cas, que la situation était frustrante.
- Utilisez l'humour pour la distraire.
- Quittez la pièce pendant un certain temps.
- La personne oubliera sa colère et sa frustration.
Si la personne est très violente, approchez-vous lentement pour qu'elle ne pense pas être agressée.
Approchez-vous par l'avant, car sa vision latérale est diminuée.
Placez-vous près de la porte pour pouvoir sortir plus rapidement en cas de danger.
Si vous craignez d'être agressé, placez une chaise entre vous et la personne.
Demandez de l'aide si nécessaire.
Si elles s'imposent, expliquez les raisons à la personne, surveillez-la, visitez-la fréquemment pour la surveiller, pour relâcher périodiquement les contraintes, pour lui parler et la calmer.
Ne pas punir.
Ne recourez à la médication qu'en cas d'extrême agressivité.
Tenez un journal des périodes d'agressivité, indiquant le moment de la crise, ce qui semble l'avoir déclenchée, ce qui a été fait et ce qui l'a calmée.
Après l'accès d'agressivité, évitez de lui faire des reproches.
Rassurez la personne et montrez-lui notre compréhension pour ses difficultés.
Résident avec opposition aux soins
Que faire ?
- Être doux et adapter son comportement
- Essayer de décaler les soins autant que possible
- Être à l'écoute et prendre le temps de connaître la raison du refus.
- Solliciter l'aide du patient, privilégier l'autonomie.
- Demander à un autre membre du personnel d'assurer le soin.
- Négocier afin d'assurer les soins prioritaires.
Ne pas faire
- Infantiliser
- Faire la morale au résident.
- Parler de façon autoritaire.
- Réprimander.
- Forcer le résident.
- Utiliser des moyens de contention.
Résident/comportement moteur aberrant.
Que faire ?
- Vérifier qu'il porte des chaussures convenables pour la marche.
- Faciliter la déambulation du résident tout en veillant à assurer la sécurité générale et le bien-être des autres résidents.
- Assurer une présence régulière auprès du résident.
- Marcher avec le résident et le raccompagner à sa chambre, au salon.
Ne pas faire
- Barrer la route, l'empêcher d'avancer.
- Obliger à s'asseoir même pendant les repas.
- Laisser des obstacles sur le passage (sol humide...).
- Laisser les portes des locaux techniques ouvertes.
- Laisser les portes permettant l'accès vers l'extérieur ouvertes.
Résident avec délires, hallucinations
Évaluer la cause des délires ou des hallucinations.
Maintenir un environnement calme et sécurisé.
Éviter de discuter ou d'argumenter avec le résident sur ses délires ou hallucinations.
Fournir un soutien émotionnel et réassurer le résident qu'il est en sécurité.
Administrez les médicaments selon les prescriptions du médecin.
Ne pas faire
- Ignorer les délires ou les hallucinations.
- Essayer de convaincre le résident que ses délires ou hallucinations ne sont pas réels.
- Laisser le résident seul pendant de longues périodes.
- Faire des changements brusques dans l'environnement du résident.
- Utiliser des contraintes physiques ou chimiques inutilement.
Résident agressif (défensif)
Que faire ?
- Être doux.
- Utiliser le contact, le toucher, embrasser, chanter une chanson.
- Être rassurant, sécurisant.
- Essayer de discuter ou d'orienter le résident vers une autre idée.
- Faire diversion.
- Proposer une activité ou une promenade.
- Proposer une collation ou une boisson.
- Enlever les objets dangereux.
- Assurer un périmètre de sécurité.
- Demander de l'aide si besoin.
- Isoler le patient.
- Appeler le médecin.
Ne pas faire
- Avoir des réactions brutales, agressives (garder son sang froid).
- Générer une ambiance anxiogène (bruit, lumière...).
- Se sentir blessé des propos tenus.
- Montrer sa peur.
- Infantiliser.
- Adopter un ton supérieur ou autoritaire.
- Tenter de raisonner le résident.
- Faire des remarques humiliantes, mettre en échec.
- Punir.
- Utiliser des moyens de contention.
Résident qui crie
Que faire ?
- Parler.
- Capter le regard.
- Tenir la main.
- Créer une ambiance apaisante, de détente.
- Proposer une collation ou une boisson.
Ne pas faire
1. Crier plus fort que Le résident
(ne pas essayer de couvrir la voix du résident).
2. Générer une ambiance anxiogène (bruit, lumière...).
3. Minimiser la douleur.
4. Utiliser des moyens de contention.
5. L'isoler
Résident en phase d'agitation
Que faire ?
- Être doux.
- Utiliser le contact, Le toucher, embrasser, chanter une chanson.
- Être rassurant, sécurisant.
- Essayer de discuter ou d'orienter le résident vers une autre idée.
- Faire diversion.
- Proposer une activité ou une promenade.
- Établir des routines quotidiennes.
- Repérer Les moments de fatigue et d'agacement.
- Limiter le nombre et la durée des visites.
- Assurer une présence permanente au moment du crépuscule.
- Isoler le patient.
Ne pas faire
1. Avoir des réactions brutales, agressives (garder son sang froid).
2. Générer une ambiance anxiogène (bruit, lumière...).
3. Solliciter de façon incessante.
4. Utiliser des moyens de contention.
Par Medhi Achour
Médecin coordonnateur en EHPAD
Source <https://psychiatriefes.org/formation/etudiants/cours-des-urgences/conduite-a-tenir-devant-un-etat-d-agitation>
https://www.soignantenehpad.fr/