le patient au centre des préoccupations

L’être humain
Un être humain est un être vivant membre de l'espèce humaine. Il se différencie des autres espèces par son mode de déplacement bipède,son langage articulé, ses mains préhensiles et son intelligencedéveloppée.
La santé

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

Cette définition est inscrite au préambule de 1946 à la Constitution de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette définition de l'OMS n'a pas été modifiée depuis 1946. Elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels et du stade de l'embryon (voire des gamètes) à celui de la personne âgée.

Elle se présente donc plutôt comme un objectif, que certains jugeront utopique puisqu'elle classe, selon le pays étudié, de 70 à 99 % des gens comme n'étant pas en bonne santé ou malade

la maladie
La maladie désigne un ensemble d'altérations qui engendre un mauvais fonctionnement de l'organisme. Le malade est l'individu qui souffre d'une maladie, c'est-à-dire de symptômes évolutifs nécessitant un traitement thérapeutique. Il ne faut pas confondre la maladie avec le handicap, le syndrome ou encore la blessure. De nombreux facteurs peuvent engendrer des maladies chez l'homme. Ces causes peuvent être intrinsèquement ou extrinsèquement liées à l'organisme
 
Le handicap
Selon la loi, le handicap se définit par « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
 
L'environnement 
L'environnement est « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins »1, ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines »
 
La normalité 
La normalité est ce qui est conforme à ce dont on a l'habitude, ce qui ne surprend, ne dérange ni n'attire la curiosité car 'moyen' (norme) et considéré de ce fait comme règle à suivre. Cela reste une notion vague, définie en fonction de chaque personne, selon ce qu'elle est, et selon son milieu (ses références). Une chose dite 'normale' peut être perçue différemment selon la sensibilité, l'ouverture d'esprit, et l'intellect de chacun. Pour Fernand Ouellette, « La normalité demeure une question relative à une époque et à une civilisation. Or chaque culture a tendance à croire que son équilibre est la norme universelle. »

Prendre soin selon W. Hesbeen

• « Prendre soin, c'est porter une attention particulière à une personne qui vit une situation particulière c'est à dire unique ».

• Le « prendre soin » s'appui sur le concept de la « pensée complexe », il s'agit d'une approche qui s'efforce de prendre en compte toute la complexité de la personne humaine et qui est bien plus que la somme de tout ses besoins. Prendre soin selon W. Hesbeen

• « « Prendre soin »est un art, l'art du thérapeute qui réussit à combiner les éléments de connaissance, d'habileté, de savoir être, d'intuition qui vont permettre de venir en aide à quelqu'un, dans sa situation singulière. »

• L'art du thérapeute est celui qui permet de s'appuyer sur des connaissances établies pour les personnes en général en vue de se les approprier pour prendre soin d'une personne unique ».

Prendre soin selon W. Hesbeen Le « prendre soin » est lié à la question du sens :

• Sens pour le soignant : prendre soin d'une personne au lieu de faire des soins inscrit le soin dans une perspective aidante pour la personne soignée.

• Sens pour le patient : ce qui lui arrive dans son chemin de vie (maladie, guérison...) et le sens que cela à pour lui est pris en compte par les soignants. Prendre soin selon W. Hesbeen

• Le concept de « prendre soin » est ici posé comme une valeur, une orientation philosophique du soin et non comme une orientation scientifique car :

• Elle permet de considérer « l'être humain en tant que sujet singulier ou corps que la personne est » et jamais comme un objet de soins.

• Le concept de « prendre soin » est au service de la santé publique car l'individu n'est pas isolé de son contexte collectif, et le collectif ne néglige pas l'individu en tant que sujet singulier. Prendre soin

• Les soignants, par le «prendre soin» aident la personne :

• À satisfaire les besoins perturbés. • À accéder à d'autres niveaux de besoins.

• À retrouver un état d'indépendance, d'autonomie.

• À retrouver une meilleure qualité de vie.

• N.B. : Besoin et soins ont la même racine.

Afin de comprendre la notion de dépendance, il convient tout d’abord de définir ce que sont l’autonomie et la dépendance.

  • Autonomie du grec « otos nomos » signifie « se gouverner soi-même ». Etre autonome c’est donc posséder la faculté de se réaliser. Dépendance du latin « dependere », « être suspendu à ». La dépendance peut être technique, humaine, fonctionnelle, ou bien situationnelle. On a souvent tendance à opposer dépendance et liberté, d’un point de vue philosophique, la notion de dépendance désigne un rapport dans lequel un individu ne peut exister ou se réaliser sans l'autre ou les autres.

La dépendance renvoie d'abord au besoin naturel, en tant qu'êtres vivants nous avons besoin de l'écosystème dans lequel nous vivons. La liberté a longtemps été perçu comme la capacité d'un sujet à exister et à agir indépendamment de toute circonstance extérieure, or ceci est impossible lorsque nous vivons en société.

L’individu n’est en effet pas auto-suffisant. Pourtant encore aujourd’hui la dépendance est une notion dépréciative. Liée à l’handicap, on se heurte aussi à beaucoup d’incompréhension, puisque la notion dépend nécessairement des personnes (entourage familial, professionnel…) qui portent un jugement sur la situation, chacun définissant la dépendance d’autrui comme il l’entend.

1 - LES DIFFÉRENTES DÉFINITIONS DE LA DÉPENDANCE

En 1976, la dépendance est définie par Van Den Heuvel comme:

  • Une incapacité pratique, presque physique qui nécessite l'aide ou des soins d'autrui.
  • Une incapacité ou d’une impuissance éprouvée dans la relation personnelle et/ou sociale.
  • Un besoin psychologique (physique) d'être pris en charge, contrôlé ou nourri.

En 1987, Wilkin et Tompson établissent une distinction entre l’approche médicale de la dépendance et la dépendance au sens large, c'est-à-dire celle comportant des aspects économiques et sociaux. La dépendance d’un point de vue médicale se réduit donc aux problèmes de santé, aux déficiences (somatiques, sensorielles, psychiques) entraînant des incapacités (physiques et/ou psychiques). Pourtant c’est une pensée restreinte que de définir la dépendance comme une conséquence d’une déficience. En effet selon les cas, elle est également la conséquence de difficultés financières, d’un manque de ressources (personnelles, relationnelles, ...). Par ailleurs de nombreuses études ont démontré qu'il n'y a pas de corrélation entre le besoin en soins physiques et la dépendance.

Le contexte dans lequel évolue la personne instaure également des facteurs considérables à la dépendance, comme par exemple l'état matrimonial, le type d'habitat, l'isolement social, les compétences communicatives. L'approche de la notion de dépendance est donc globale : le domaine physique, le domaine psychique et mental, le domaine social, l'environnement physique et le domaine économique y doivent nécessairement être reliés.  

2 - DÉPENDANCE DANS LES ACTES «ORDINAIRES» DE LA VIE

Les différentes approches de la notion de dépendance insistent sur la nécessité de l'aide d'une tierce personne dans les actes quotidiens de la vie.

Ces actes ont été définis par l’OMS en 1980 :

Se mouvoir dans son environnement (mobilité physique).

Maintenir une existence indépendante de façon efficace en rapport avec les besoins physiques immédiats (indépendance dans les actes de la vie courante).

Occuper son temps de façon normale compte tenu de son sexe, de son âge et de sa culture (occupations/loisirs).

Participer à des relations sociales et les maintenir (intégration sociale).

Avoir une activité socio-économique, maintenir son indépendance grâce au travail ou à l'exploitation de ses biens (suffisance économique).

Ce sont dans la plupart des cas les trois premiers actes qui sont retenus. Les activités en rapport avec ceux-ci sont classées et subdivisées en deux catégories: les activités instrumentales de la vie journalière (AIVJ) et les actes élémentaires de la vie quotidienne (AVQ). Les premières font référence à des activités domestiques qui permettent à une personne de rester à son domicile : préparer les repas, entretenir la maison, tenir son budget, prendre ses médicaments, utiliser le téléphone. Mais aussi des activités nécessitant de se rendre en extérieur : faire les courses, prendre des transports individuels ou en commun. Quand aux actes élémentaires de la vie quotidienne, ils font référence à un ensemble de processus en rapport avec la mobilité et l'indépendance physique: se nourrir, s'habiller, se laver, aller aux toilettes, se déplacer (transfert lit/fauteuil, fauteuil/lits). Elles permettent à la personne de vivre de manière indépendante.

La loi Handicap du 11 février 2005 a redéfini par ailleurs la notion de dépendance dans l’handicap au moyen de 4 facteurs :

La cause : maladie physique, mentale ou psychique ou déficience de même nature.

L’objet : limite quand à la nature – un besoin d’aide pour les actes essentiels de la vie.

Le seuil : limite inférieure dans l’intensité - besoin représentant 3,5 heures par semaine.

Durée : limite inférieure dans le temps – besoin pour une durée prévisible de six mois.

Cette loi a permis de recadrer et de redéfinir la notion de dépendance liée à l’handicap. C’est à ce jour la dernière avancée concrète en la matière.

  • Etre orienté et s'orienter dans son environnement (orientation spatiale et temporelle).

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